Rahabi vous répond : " Connaîtrons-nous la démocratie ? Ce que j'en pense..."
D. De la démocratie et de la sortie de crise :
( Réponses à Jacques, Nassima Djaout, HalimaG, Dz Maahoum, Koceila, Mourad, Inès , Ramdane, Hamid… )
Quelques raisons.
Primo : Historiquement la responsabilité incombe à une partie du commandement de l’ALN et à ceux qui ont confisqué l’indépendance, pour installer un système sous la forme d’un pouvoir personnel et autoritariste d’un Ben Bella non préparé à cette haute responsabilité portée par l’une des plus prestigieuse révolution populaire du 20 ème siècle.
Secundo : la responsabilité est partagée par Boumediene qui a cru utile -pour consolider son pouvoir - mettre en opposition la gauche et les courants conservateurs dans la société pour se poser comme l’arbitre dans tous les débats idéologiques de l’époque . Ce statut a fait de lui la pièce incontournable du système mais a porté préjudice dans la société aux forces du progrès présentées injustement comme hostiles et incompatibles avec les préceptes de notre religion. Ce schéma a été reproduit par Bouteflika. Il peut encore jouer ce rôle d’arbitre parce qu’il ne s’était pas impliqué dans la crise des années 90 .Cela a d’ailleurs été déterminant dans le choix porté sur lui par le commandement de l’armée en 1998 .Une sorte de prime au silence payante d’ailleurs et qui inspire aujourd’hui beaucoup d’hommes politiques y compris au sein des courants des libertés et de la démocratie.
Tertio : La diabolisation des valeurs démocratiques dans la société a beaucoup desservi les espoirs d’une transition vers un système démocratique .Il y a chez nous une sorte de simplification chaotique : le démocrate est contre l’islam, le nationaliste est anti démocrate et l’islamiste est anti nationaliste et anti démocrate. Non seulement nous avons injustement catégorisé la société mais de surcroit nous avons mis les algériens entre eux en opposition constante et dynamique. Deux éléments au moins y ont participé : les pouvoirs successifs ont joué les craintes des uns contres les préjugés des autres .Les courants conservateurs chez nous ne tirent pas leur inspiration du corpus spirituel de notre rite malékite tolérant et ouvert ni des modèles malaisien qui a réussi ou turc qui s’impose ou encore iranien qui a intégré l’islam dans sa culture persane mais des référents les plus archaïques comme l’Afghanistan ou plus grave encore de modèles abstraits dans lesquels le charlatanisme le dispute à l’ignorance.
Quarto : Alors pourquoi l’atomisation de la mouvance démocratique ? Il est difficile de le dire en peu de mots mais il faut admettre qu’il n’est pas facile d’agir dans un pays où le seul espace de liberté se réduit à quelques titres de la presse écrite. A contrario ceux qui ont un potentiel de nuisance ( AIS, Hattab ,Layada..) s’imposent comme des interlocuteurs privilégiés du pouvoir politique. Les démocrates réclament une totale transparence dans la gestion de la chose publique et ceci fait peur à tous les niveaux du pouvoir politique économique et administratif gangréné par la corruption l’incompétence et le régionalisme. Enfin les prétentions de leadership et la présence strictement occasionnelle des plus visibles représentants de ce courant ont réduit leur impact sur la société et sur la vie de la nation. Je pense que le combat s’inscrit dans une perspective stratégique et cela réclame beaucoup d’abnégation une présence continue et vigilante et de la patience. Est-il possible de parler d’échec dès lors que le projet moderniste- pour reprendre l’expression d’un internaute - n’a pas eu l’opportunité d’être proposé à la société.
La plate forme de la Soummam (…l’instauration d’une république démocratique et sociale garantissant une véritable égalité entre tous les citoyens…) est un projet qui était en avance non seulement sur son temps ce qui est naturel mais également sur le nôtre ce qui est paradoxal .Il prônait l’instauration d’un modèle de société dont on en rêve encore un demi-siècle plus tard.
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Commentaires (11) | Réagir ?
monsieur rahabi !
pour moi c'est du bla bla
car si on vous a chouchouté au pouvoir pendant votre breve participation avec !
on ne vous aurait jamais ntendu parler de çà !
LA DEMOCRATIE C'EST D'AVOIR LE DROIT DE VIVRE LIBRE DANS NOTRE PROPRE PAYS EN GARANTISSANT L'INVIOLABILITE DE NOTRE PERSONALITE QUI ENGLOBE NOTRE IDENTITE REELLE, NOTRE VRAIE LANGUE, NOTRE VRAIE HISTOIRE ET NOTRE VRAI REVE COLLECTIF. Le MAK est la seule organisation humaine qui travaille dans ce sens, pour libérer les corps et les esprits d'Hommes pris en otage par une dictature barbare instaurée par des sauvages canibals: "MAK : Compte-rendu de conférences. TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN - MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE - COMPTE-RENDU DE CONFERENCES - Des cadres du Mak ont animé des conférences les samedi 28 février et dimanche 1er mars 2009, à Paris et à Tizi-Ouzou.
M. Mohand Larvi Teyyev a ainsi eu à faire un exposé sur l’échec sans appel du système éducatif et universitaire algérien dans un réfectoire de l’université Asif At Aisi archicomble. « Heureusement que l’éducation de nos enfants est encore le fait d’un milieu familial et d’un environnement culturel villageois séculaire et non celui de l’école aliénante de l’arabisation ». C’est ce milieu fondamental qui leur a transmis de vraies valeurs dont ont été imprégnés les quartiers citadins dans lesquels ils évoluent actuellement pour une bonne partie d’entre eux ! Pour l’orateur, le MAK étudie cet échec pour que la Kabylie autonome instaure une école et une université fondées sur le savoir, la science et l’ouverture sur l’universel, nos racines et notre modernité, notre langue, le kabyle, et celles qui nous seront utiles pour notre bien être et notre insertion dans le monde ». Pour ce conférencier, l’agenda est en train de se surcharger avec les demandes émanant des étudiants kabyles de toutes les universités.
A Paris, ce sont deux cadres qui ont traité à l’Espace B, 16 rue Barbanègre 75019, deux thèmes complémentaires. La 1èr M. Firman Lalili, a abordé le jacobinisme algérien qu’il a qualifié d’héritier du jacobinisme français et qui « ont tous les deux fait la ruine politique de la Kabylie et fondé la négation du peuple kabyle ». Le centralisme étatique réducteur des identités a été un mal absolu pour notre langue, notre identité et notre culture. Après avoir subi l’école de « nos ancêtres les Gaulois, nous voici depuis 1962 en train de subir celle de nos ancêtres yéménites ».
M. Habib Mekdam, abondant dans le sens de M. Lalili, a fait un détour par l’histoire du Mouvement national pour montrer que l’élimination physique et politique des Kabyles a influé sur la négation du peuple kabyle par les tenants du pouvoir algérien depuis l’indépendance. Après plus de 45 ans d’exactions, de dénis identitaire, linguistique et culturel, la Kabylie est fondée à récupérer une partie de sa souveraineté pour limiter les dégâts subis jusqu’ici et tenter de panser ses blessures ». Ces dernières mettront sûrement du temps pour se cicatriser.
Le cycle de conférences continuera tout le long de l’année. Samedi 7 mars, dans le cadre de la journée internationale de la femme, le MAK donnera la parole à 14H 15 à Mme Benziène Malika pour évoquer son expérience de femme trouvant des financements pour des projets économiques féminins en Kabylie. Elle sera suivie de Mme Djamila Amgoud qui abordera le rôle joué par la femme dans la transmission de la langue et des coutumes. La séance sera clôturée par la chanteuse Yasmina qui va illustrer par le chant le dynamisme et le statut évolutif de la femme kabyle. Entrée libre. "