Le gaz appelé à connaître un âge d'or
Le prix du gaz pourrait monter en flèche à court terme en raison de la forte demande de cette énergie exprimée par les pays émergents de l’Asie, ont mis en garde mardi les principaux intervenants à la conférence du GasTech qui se tient à Londres.
Les pays importateurs de gaz naturel ne sont pas à l’abri de fortes hausses des prix de cette énergie, appelée à connaître un "âge d’or", ont-ils remarqué. "La Grande-Bretagne, à titre d’exemple, est devenue de plus en plus dépendante du GNL qui a représenté environ 25% des approvisionnements en énergie au cours de 2011", ont souligné les experts soutenant que "ce pays pourrait connaitre une pénurie de gaz en raison de la forte croissance des livraisons de GNL aux pays de l’Asie d’une part et d’autre part, en raison du déclin de l’énergie nucléaire, particulièrement après la catastrophe de Fukushima au Japon.
De plus en plus, les pays tournent le dos au nucléaire en raison des risques d’accidents qui peuvent s’avérer catastrophiques pour l’environnement, ont-ils encore ajouté. "L’énergie nucléaire est devenue difficile à vendre dans de nombreuses régions du monde depuis la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon et c’est le gaz qui bénéficie de cette situation", a affirmé Stephan Judisch directeur général du département approvisionnements et commerce de RWE.
Selon les intervenants, les tarifs offerts par les pays de l’Asie sont deux fois plus élevés que ceux proposés actuellement par l’Europe, ce qui aura pour conséquence d’encourager les pays exportateurs à opter pour les marchés lointains et lucratifs de l’Asie notamment la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud. En fait, si les experts s’accordent à dire que l’offre mondiale de gaz est actuellement abondante, ils soulignent néanmoins, que l’abondance du GNL aura tendance à disparaître "rapidement" du fait que la hausse de la consommation.
"Le marché du GNL est actuellement bien approvisionné mais les choses changent, ce marché va commencer à se resserrer au cours de la seconde moitié de l’année 2013 d’autant que les capacités de liquéfaction augmenteront de très peu d’ici à 2015", ont-ils soutenu, ajoutant que la demande globale en énergie augmentera de 30% d’ici 2040 et de 60% pour le gaz naturel, et qu’"il devient impératif d’investir dans de nouvelles sources d’énergie".
La sécurité des approvisionnements en gaz a constitué l’un des thèmes dominants de cette conférence qui regroupe plus de deux mille délégués.
APS
Commentaires (0) | Réagir ?