En dialogue à Ouagadougou, le MNLA n’était pas en Algérie
Une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a rencontré le médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ce dimanche 7 octobre à Ouagadougou, apportant un démenti sur une supposée présence d'une délégation du MNLA à Alger.
Le MNLA est venu remettre à Blaise Compaoré sa plateforme de revendications politiques, comme l’avait souhaité le médiateur. Le MNLA ne renonce pas à l'indépendance de l'Azawad. "La question concernant l'indépendance ne sera traitée qu'autour de la table des négociations ni avant ni ailleurs", estime Moussa Ag Assarid dans un communiqué dans lequel il a aussi souligné aussi que "la presse algérienne fait état de la présence d'une délégation du MNLA à Alger. Nous apportons un démenti formel à cette information".
Pour arriver à l’autodétermination, le porte-parole du MNLA y voit des étapes. "Nous ne renonçons pas à l’indépendance de l’Azawad. Nous disons juste notre disponibilité au dialogue et aux négociations. Pour ce faire, nous avons rédigé nos revendications dans une plateforme politique remise au médiateur (de la Cedeao), le président burkinabé Blaise Compaoré", déclare-t-il à Afrik.com.
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, membre du Conseil de transition de l’Azawad, le confirme lui-même : "En réalité, nous revendiquons notre droit à l’autodétermination. L’autodétermination ne veut pas dire sécession. Même un enfant dans sa propre famille a besoin d’une autodétermination : le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à l’éducation. Tous les droits élémentaires de base." Sans préciser de calendrier, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a souligné que le médiateur saisira le gouvernement intérimaire du Mali pour la constitution de la délégation qui discutera au nom et pour le compte de l’Etat malien.
Pour Djibril Bassolé, l'objectif est clair : "Afin d’engager les pourparlers de paix, le médiateur renouvellera au président Dioncounda Traoré la demande des chefs d’Etat de la Cédéao de créer une structure nationale chargée de promouvoir le dialogue avec le nord. Nous verrons, dans la mesure du possible, comment satisfaire les aspirations légitimes du MNLA dans le cadre d’un Etat uni, fort et stable." Promise par le gouvernement par intérim du Mali, cette structure établira l’agenda des pourparlers inclusifs devant aboutir à la signature d’un accord global définitif de paix et de stabilité au Mali, a conclu Djibril Bassolé.
La Cédéao a deux fers au feu. Tout en préparant la guerre, elle enclenche des pourparlers. Ansar Dine que Bouteflika avait déjà reçu et qu'il souhaite séparer des autres groupes (Mujao et Aqmi) a déjà été accueilli à Ouagadougou pour des négociations de sortie de crise. Mais ses revendications ne sont pas celles du MNLA. De profondes divergences idéologiques séparent les deux mouvements qui étaient au début de l'année ensemble.
Yacine K./RFI
Commentaires (2) | Réagir ?
On dit chez nous, "Izzan deg wedfel, tvanend s immir". C'est tout pareil pour de ce qu'est "la politique" algérienne : ils croient dissimuler éternellement leur me.. sous la neige, alors que la première fonte d'avril dévoile leurs crimes. Vive le MNLA, Vive la CEDEAO. Que Bamako apprenne sa leçon et se détourne des mauvaises fréquentations.
Avec des avantages comme ceux d'alger, il n' y a aucun risk pour targons de bouteflika - Un petit repentissage et voila, une vierge, un honda, un apartment, un poste d'agent de securite' ou maitre d'ecole, un registre de commerce et un fond pour commencer son commerce, etc. meme des defoulades en Kabylie pour rester en forme. J'espere bien voir le MNLA guarantir sa propre securite', une tres large autonomie - et sous peu une base pour les Touaregs de hassi messaoud a tamanrasset... et ca se reserre davantage...