Le président français veut aider à la "transition démocratique" au Maghreb
Le président François Hollande a insisté vendredi à Malte sur le "développement économique" de la rive sud de la Méditerranée.
Pour sa première évocation officielle des relations entre l'Europe et le Maghreb, François Hollande s'est voulu positif et plein de promesses. Malgré la crise économique qui ronge l'économie européenne, le président français n'a pas laissé entendre vouloir fermer les portes vers le sud de la Méditerranée. Ainsi, François Hollande a évoqué vendredi à Malte "deux défis" dans les relations entre les deux rives de la Méditerranée : "accompagner la transition démocratique" et "le développement économique" de la rive sud. "Le premier défi est d'accompagner le processus politique, la transition démocratique et le respect des droits des peuples" en faisant "en sorte que la dignité des personnes soit partout respectée", a déclaré à la presse François Hollande en marge du sommet 5 + 5 qui réunit dix pays d'Europe et du Maghreb à La Valette. Hollande veut rompre avec le partenariat de connivence avec les régimes et renouer avec les peuples. Serait-ce possible ? La dignité des personnes doit être respectée, a-t-il en gros souligné. La phrase est lourde de sens, à l'entendre il lui sera difficile désormais de fermer les yeux sur les violations des droits de l'Homme, comme celle qui ont lieu en Algérie, ou au Maroc.
"Et puis il y a un défi économique qui est celui du développement de la rive sud de la Méditerranée, avec aussi la croissance qui doit être stimulée au nord de la Méditerranée. Les deux vont de pair", a-t-il ajouté. Pour François Hollande, "le 5 + 5 ne doit pas être une organisation supplémentaire, il y en a suffisamment. Ce doit être un lieu, un moment d'impulsion, de conscience des enjeux et de préparation des décisions." "Mais les projets doivent être portés par les organisations qui existent aujourd'hui", a-t-il poursuivi, citant l'Union pour la Méditerranée.
Programme "Erasmus" avec la rive sud
Il a affirmé que les réunions de cette instance, lancée en 2008 par son prédécesseur Nicolas Sarkozy, avaient par le passé "souvent débouché sur rien". Mais aujourd'hui, "dans le contexte nouveau des Printemps arabes et des transitions politique, il peut revêtir une importance particulière", a-t-il estimé. Prometteur, il a cité parmi les projets "l'autoroute du Maghreb" qui bute sur le conflit sur le Sahara occidental entre le royaume marocain qui occupe les territoires revendiqués par le Front Polisario, un mouvement soutenu par l'Algérie. Le président français a cité parmi ses priorités la jeunesse, évoquant "un Erasmus" - programme d'échanges entre étudiants européens - permettant "la mobilité des jeunes de la rive sud de la Méditerranée", ainsi que l'énergie, les transports et les infrastructures".
Enfin, "il y a la sécurité de la région" du Sahel avec la question du Mali, a-t-il noté. Sur ce dossier, il avait déclaré qu'aucun pays ne s'opposera à l'intervention militaire pour chasser les narco-islamistes qui font régner leur loi sur la région de l'Azawad.
LM/AFP
Commentaires (8) | Réagir ?
Tozz,
Ils veulent plutôt aidé les pouvoirs en place à rester le plus longtemps possible. S'ils veulent que la démocratie s'installe dans ces pays, qu'ils cessent de les soutenir.
ETADAKHOUL EL ADJENABI FI CHEOUNINA EL KHASSA SANS LE PEUPLE.
Il faut demander ça à Louiza Hanoune …