Malte : François Hollande négocie une intervention armée au nord-Mali
Les chefs d'Etat et de gouvernement de cinq pays européens et leurs cinq voisins du Maghreb se retrouvent ce vendredi 5 octobre à Malte pour donner un nouvel élan à leur dialogue. François Hollande, qui assiste aux travaux, en profite pour multiplier les contacts avec les dirigeants présents pour mettre en place une intervention militaire dans le nord du Mali.
La France est sur tous les fronts diplomatiques pour faire avancer le projet d'une intervention militaire africaine au nord du Mali. Aux Nations unies, un projet de résolution vient d'être déposé et, à Malte, François Hollande a fait part de son optimisme. "Nul ne fera obstacle", a-t-il dit. L'Elysée pense que la résolution sera adoptée d'ici la fin du mois.
En marge de ce sommet 5+5, le président français multiplie les contacts avec les chefs d'Etat et de gouvernement présents, et notamment avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal. L'Algérie est un acteur clé dans la région. Mais Alger craint qu'en cas d'intervention armée, les terroristes d'Aqmi refluent dans son pays. Il faut donc rassurer les Algériens.
François Hollande doit délivrer ce message au Premier ministre algérien : il n'y aura pas de solution sans une implication algérienne, notamment dans la surveillance des frontières et dans l'échange de renseignements militaires. Avec un argument qu'Alger peut entendre : les terroristes d'Aqmi ne sont pas une menace que pour les Maliens mais aussi pour l'ensemble des pays de la région.
François Hollande n'a d'ailleurs affiché aucun doute quant aux réticences prêtées à Alger. "Ils ont payé un tribut assez lourd au terrorisme", dit-il. Le président français a également confirmé dans sa conférence de presse son déplacement en Algérie au début du mois de décembre. Un déplacement très symbolique pour le 50e anniversaire de l'indépendance algérienne. "L'Algérie considère qu'il y a encore des dialogues à engager, nous en reparlons dans notre déplacement à la fin de l'année quand je me rendrai en Algérie", a-t-il déclaré à Malte lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion d'un sommet entre des dirigeants des deux rives de la Méditerranée.
"L'Algérie a suffisamment payé pour savoir ce qu'est le terrorisme. C'est pour cela que je respecte la position des Algériens", a-t-il ajouté. François Hollande doit avoir ce vendredi soir à La Valette un entretien avec le Premier algérien Abdelmalek Sellal.
Le président français a aussi estimé que "nul ne ferait obstacle" au conseil de sécurité de l'ONU à une résolution autorisant l'envoi d'une force au Mali, que la France est prête à appuyer sans toutefois engager elle-même des hommes.
RFI/Reuters
Commentaires (2) | Réagir ?
" Mais Alger craint qu'en cas d'intervention armée, les terroristes d'Aqmi refluent dans son pays. Il faut donc rassurer les Algériens. " - Je me demande "la tete de qui se paient les francais ?" - Il ne savent toujours pas qu'ils ont a faire a l'arme'e algerienne cagoule'e ? l'armee dans l'arme'e?
Une chose est sure: Il y a pour une fois, au moins en ce qui concerne la france, plus d'interet dans l'alluminium et uranium que dans le petrole !
A Mr hollande, le MNLA des touareg seul acteur qui peu regler la crise malienne, si vous aidez ce mouvement connaisseur sans ingerance sa sera mieu. vive les passifistes a bas la guerre.