Supercheries
Au moment où les députés de Bouteflika votent les subventions alimentaires, la machine répressive du pouvoir se met à l’œuvre...
Le plan d’action du gouvernement Sellal a été voté par le Parlement, de la même manière que les précédents hémicycles, à mains levées et sous un semblant de débat. Tous les secteurs ont eu droit à un bilan chiffré et le Premier ministre a été catégorique : le taux de chômage en Algérie ne dépassera pas les 9% d’ici juin 2013 grâce à la "magique" politique d’investissement. D’un coup de baguette, la politique de la rente maffieuse et de la dilapidation des richesses du pays se transformera ainsi en une gestion d’une économie saine et pourvoyeuse enfin de ce qui reste de miettes de richesses nationales.
Sonatrach, le dernier territoire que se dispute le noyau dur du pouvoir, ne vient pas d’annoncer des projets d’investissement, tels qu’annoncés par le Premier ministre à coups de chiffres et de pourcentage à donner le tournis, mais l'achat de quatre clubs de ligue 1 de football en Algérie, une occasion en or d’un vaste marché souterrain dont ne saura jamais les tenants et les aboutissants de l’ombre. Le président-directeur général de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a qualifié mercredi à Alger cette décision de "juste et irréversible" précisant même qu’elle traduit la "volonté" des autorités publiques: "Notre décision d’investir dans quatre clubs de l’élite est stratégique. Elle a été cautionnée par les autorités publiques du pays et vise à aider le football algérien à rebondir", a-t-il déclaré à l’APS. Voilà donc que Sonatrach se propose de "réhabiliter" un football algérien dont la politique sportive nationale promeut un vedettariat de piètre qualité qui ne peut cacher la totale déshérence de la pratique sportive en milieu scolaire. Cette annonce de Sonatrach de booster le football algérien contraste avec le "Plan d’action" du gouvernement pour lequel, dit-il, chaque centime compte pour alimenter le filet social. Mais ces pratiques usurières qui relèvent moins du sponsor moderne que d’une parade de plus pour le pouvoir algérien, ne sont pas nouvelles et ne surprennent guère par leurs réclames trompeuses et de faux prestiges dont est passé maître Bouteflika l’été dernier en passant par Sonatrach pour le financement de ses placards publicitaires.
Tandis que Sonatrach achète de "prestigieux" clubs de football et que le gouvernement veut lui aussi "acheter" la paix sociale par des promesses argentifères, le citoyen algérien, lui, et notamment ces "9%" de chômeurs de 2013, à en croire le Premier ministre, n’auront ni le beurre, ni l’argent du beurre, encore mois le sourire de la crémière. Car la supercherie qui se met à l’œuvre est de leur faire miroiter un pays de l’opulence retrouvée comme une forme de chantage contre toute velléités de revendications de démocratie, de liberté citoyenne, de droits de l’Homme, de dignité.
Au moment même où les mains levées des députés de Bouteflika ont voté les subventions alimentaires, la machine répressive du pouvoir se met à l’œuvre et en l’espace de deux jours, elle a "nettoyé" (le mot est en vogue dans le "Plan d’action") les rues d’Alger des sit-in des gardes communaux, des familles de disparus, de militants des droits de l’homme, tout en se gargarisant d’oboles et de couffins du filet social à faire manger le petit peuple sommé de se taire et de "plier".
Mais ce que n’a pas compris le pouvoir algérien ou feint de ne pas comprendre, c’est que l’Algérien ne quémande pas de pain, de pommes de terre, de moutons pour cet aïd qui arrive, sinon cela ferait longtemps qu’il se serait mis à genoux. Il réclame de la dignité. Tous les mouvements de révolte qu’a connus l’Algérie de la post indépendance ont été des combats pour la démocratie, la liberté, la dignité. Les derniers sit-in interdits et réprimés en sont la preuve.
R.N
Commentaires (3) | Réagir ?
le Qatar a acheté un club français la Sonatrach fait algérien avec du flouss algérien, elle achète une virginité nationale. Demain en cas de victoire truquée le buteur viendra faire de la pub pour elle, bien joué les gars.
le fils: Baba ta3 men l'Algérie
le père ; ta3 Bouteflika ya wlidi
le fils : koul lebled nta3ou
le père : n3am ya wlidi.
le fils : ba ba ba ba même esahra
le père : surtout essahra ya wilidi
le fils : wa3lach wach fiha lpitroul
le père : rack fhemt ya wlidi
le fils : be lpitroul te3mel wach thab
le père: 3la hadik li rahou ya3mel fina wach iheb
le fils : idji nhar houm ya baba.