Tunisie : grèves et manifestations à Sidi Bouzid

Hier, lundi, des centaines de manifestants se sont rassemblées devant le siège du gouvernorat criant des slogans contre le parti islamiste Ennahdha au pouvoir et réclamant le départ du gouvernement.
Sidi Bouzid ainsi que sa région sont en proie à une contestation populaire ininterrompue depuis plusieurs jours. À l’origine de cette révolte : un sit-in, dans le village voisin d’El Omrane pour protester contre le chômage et la précarité, qui a débouché, jeudi 27 septembre, sur une intervention musclée des forces de l’ordre qui auraient fait usage de tirs à balles réelles, selon les informations rapportées par France 24.
Hier, lundi, des centaines de personnes ont manifesté dans le centre ville avant de se rassembler face au siège du gouvernorat (préfecture), criant des slogans contre les islamistes au pouvoir et réclamant la démission du gouverneur. Des enseignants ont observé une grève pour dénoncer l'arrestation de douze personnes qui avaient été arrêtées mercredi après plusieurs jours de protestations contre le chômage et la précarité, et les nouvelles interpellations qui s'étaient produites le lendemain.
La grogne a également gagné la région limitrophe de Kasserine dans le centre-ouest, où une grève générale a paralysé la localité de Laâyoune (22.000 habitants) contre l'exclusion et le chômage qui atteint le taux de 50%??. Une grève générale avait déjà été observée samedi dans la localité de Menzel Bouzaïane. Dans la même région du centre-ouest, à Laâyoune, des habitants ont manifesté à l'appel de syndicats, d'ONG et de partis politiques pour dénoncer l'exclusion, le chômage et la pauvreté.
Trois députés de Sidi Bouzid ont entamé une grève de la faim au siège de l'Assemblé nationale constituante, à Tunis, pour soutenir les revendications de la région. Ils ont précisé dans un communiqué exiger la libération des personnes interpellées, l'arrêt des poursuites contre les manifestants et le limogeage du gouverneur de Sidi Bouzid.
Berceau de la Révolution du jasmin en 2011 qui a mis fin au régime de Ben Ali après quarante années de règne, et après les élections de la constituante qui a consacré la victoire du parti islamiste Ennahdha de Rached Ghannouchi, rentré d’exil au lendemain de la chute de Ben Ali, l’épicentre de la Révolution, Sidi Bouzid ne cesse de dénoncer les promesses non tenues de l’actuel gouvernement dont il réclame le départ et les opérations électoralistes des islamistes d’Ennahdha dont le bureau régional a été incendié par les manifestants. La région, qui compte près de 12.000 diplômés chômeurs, accuse le gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda d'ignorer les revendications populaires, en particulier la création d'emplois.
Depuis la victoire des islamistes d’Ennahdha à la Constituante, la Tunisie fait face aux violences islamistes de rue dont se défend le parti majoritaire à l’assemblée constituante sans les condamner frontalement. Interdictions de spectacles culturels, agressions physiques contre leurs organisateurs, violences contre les femmes, imposition du voile islamique, autant de violences islamistes qui se sont manifestées de manière récurente ces trois derniers mois. Le parti Ennahdha a provoqué parmi la société civile et les organisations féminines une vague de contestation générale contre un projet d’article de loi dans la furture constitution tunisienne dégradant la place de la femme tunisienne à des tâches "complémentaires" au côté de l’homme, remettant ainsi en cause l’égalité des sexes, un grand acquis politique depuis la venue au pouvoir de Habib Bourguiba.
La révolte de Sidi Bouzid qui ne s’est pas éteinte aujourd’hui, mardi 2 octobre, aura-t-elle la puissance déferlante qui a eu raison de Ben Ali ?
Avec AFP
Commentaires (2) | Réagir ?
Parions que ni ghanouch ni merzouk encore moins un quelconque général ou commissaire ne partirons comme benal. cette manif de sidi bouzid ne sera pas soutenue par barak, hollan ou brow, ils ont d'autres occupations pour s'occuper de la misére des arabes tunisiens soient ils. bon ghanouch et sa clique sont là j'usqu'a la fin du monde tout comme boutef pour l'algérie le premier arrivé il y douze ans suite à un massacre en régle de l'algérie. Primptemps arabe vous dites? les mêmes raisons sont là et rien ne changera ni en tunisie ni ailleurs. les dés sont jétés et l'avenir des nords africains est entre les mains des fréres musulmans qui ne sont que des fascistes pire que benal moubar kadhaf réunis et les tunisiens vont decouvrir les premiers la grande arnaque qu'est "printemps arabe". il n' y aura ni l'otan ni facebook ni BHL pour soutenir les benbouzidis. en fait BHL il ne dit rien sur ce qui ce passe a sidi bouzid. evidement il ne voudrait pas géné ses amis au pouvoir a tunis au caire et benghazi sans oublié alger ou il à le même genre d'amis. allez BHL juste, par hypocrisie, un petit mot sur les policiers tunisiens de ton ami "Ghanouch" qui tirent sur les tunisiens comme ils l'ont appris avec benal. en fait c'est les mêmes policiers n'est ce pas. on n' a pas rammener d'autres a le place de ceux de benal. pauvre merzoug
Sortons dans la rue et regardons comment nos soeurs algériennes sont traitées par nos Algériens avec de pleurnicher sur les Tunisiennes qui vivent mieux que les Algériennes