Sila 2012 : conférence d'Ayed Al Qarni, un islamiste antisémite
L' islamiste Ayed Al Qarni, qui fait l'apologie de l'antisémitisme dans ses ouvrages et ses vidéos abondantes sur la toile, a animé une conférence débat au Salon international du livre d'Alger (Sila, 2012) dimanche 23 septembre. Il fait partie d'un groupe de prédicateurs islamistes interdit de séjour en France pour "incitation à la haine" sous le gouvernement Sarkozy, après les tueries de Montauban et Toulouse.
L'invité du Salon international du livre d'Alger (Sila 2012), l'islamiste saoudien Ayed Al Qarni Salon figure parmi les quatre prédicateurs islamistes interdits de séjour en France sous le gouvernement Sarkozy pour "apologie de la haine". Cette décision était intervenue une semaine après la mort, lors de l’opération policière à Toulouse de Mohamed Merah, l'auteur des tueries de Montauban et Toulouse. Ce groupe de prédicateurs se compose de : Akrima Sabri, ex-grand mufti de Palestine, le théologien rigoriste saoudien Ayed Ben Abdallah Al Qarni, de son vrai nom, l'imam égyptien Safouat Al Hidjazi, et Abdallah Basfar, imam en Arabie, tous les quatre initialement invités au congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Selon les dossiers constitués par les services de renseignements, Ayed Ben Abdallah Al-Qarni, né en Arabie saoudite, qualifie les juifs de "frères des singes et des porcs", dans son livre La Tahzan mis en promotion au Sila 2012, à la suite de Safwat al-Hijazi, un Égyptien, imam et prédicateur à la télévision, qui reconnaissait en 2009 sur Al-Nas TV : "Oui, je suis antisémite. Si ce ne sont pas les dirigeants arabes, nous devrons dévorer les juifs avec nos dents."
Ce même prédicateur saoudien, Ayed Al Qarni, a émis une fetwa pour assassiner le président syrien Bachar Al-Assad, considérant cela comme un devoir «plus légitime que celui de tuer les Israéliens, parce qu’il est hérétique». Il l’a déclaré en direct sur la chaîne TV saoudienne, Al-Arabiya : "Bachar Al-Assad n’est plus légitime, décrète-t-il, c’est pourquoi il est un devoir de le tuer, parce qu’il a tué des centaines d’enfants et détruit des mosquées."
C’est la deuxième fois qu’un chef religieux, après l’Egyptien Youcef Al-Qardhaoui qui avait appelé à l’assassinat de Mouammar Kadhafi, lance ce genre d'appel inquisitorial.
En 2008, le journal Asharq Al-Awsat basé à Londres rapporte quelques extraits de sa déclaration faite à son retour à Ryad sur une de ses visites à Paris : "Après trois mois passés a Paris et dans d’autres villes européennes, je suis de retour à Riyad. Sur initiative du prince Abdelaziz ben-Fahd ben-Abdelaziz, le petit-fils du fondateur du royaume de l’unicité divine, moi et mes confrères avons donné près de 70 conférences, cours et prêches à Paris, dans ses banlieues et dans d’autres villes. Ce qui m’a frappé en France, c’est qu’il nous suffisait d’annoncer une conférence pour que, dès le lendemain, l’organisation se déroule sans le moindre problème. Nous avons parlé à des milliers de musulmans français et certaines de nos conférences ont attiré jusqu’à 5000 hommes et femmes. Les Français nous ont facilité la tâche. Et, Dieu m’est témoin, l’homme d’affaires Serge Dassault, propriétaire de la société d’aéronautique, a même construit et agrandi une mosquée en la dotant de locaux et de parkings en raison des bonnes manières des musulmans à son égard. Une démarche qui nous a incités à le remercier publiquement et à lui offrir un cadeau au nom de tous les musulmans. De son coté, il a déclaré qu’il respectait l’islam, grande religion mondiale. Dans une autre mosquée, un autre homme d’affaires français a fait don d’un terrain et de 3 millions d’euros pour la construction d’un centre musulman parce que la communauté musulmane avait voté pour lui. Durant les trois mois qu’a duré mon séjour, Paris et sa banlieue ont vécu dans un climat de prédication et de foi. Le prince Abdelaziz était en liaison constante avec les autorités françaises pour la coordination, alors que nous, prédicateurs étions émerveillés par la facilité des démarches en France pour nos activités de prédication."
Il est utile de signaler que ce prédicateur saoudien a été l’invité d’honneur de l’association El-Islah oua El-Irchad, proche du MSP, à un colloque organisé fin janvier dernier 2012 à l’université de Bouzaréah, à Alger.
Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a déclaré sur les ondes de la radio d'Alger, chaîne III, que "300 livres ont été empêchés (d'être exposés) pour avoir une base idéologique-politique du terrorisme, du racisme et du colonialisme" ; pourtant les livres de Ayad Al Qarni ont été mis en exposition et en vente avant, pendant et après la conférence débat de son auteur appelant à la haine des juifs, familiers des cercles de l'extrême-droite occidentale, appelant à l'assassinat de Bachar Al Assad "parce qu'il détruit les mosquées", salue Barak Obama parce qu'il a salué le monde arabe par son fameux "Salam ou aâlikoum"…
R.N
Commentaires (14) | Réagir ?
Notre pays l'algérie amazigh et ses peuples ont fait une mauvaise rencontre avec l' islamoarabisme, un jour funeste du 7e siécle... La malédiction arabomusulmane continue et ne cesse ;à ce jour, de jeter son maléfisme sur l'algérie.
Montrer du doigt cette malédiction, c'est déjà commencer à s'éveiller;la kabylie est elle entrain de s'éveiller pour éloigner ce maléfisme dogme arabe destructeur qui a défiguré son identité, sa langue, sa culture et son terroir méditerranéen occidental?espérons le pour l'avenir des générations futures des peuples d'algérie.
Le SILA est devenu une vitrine de l'intégrisme. Ne faudrait il pas créer le salon du livre religieux avec toutes les religions et garder le SILA pour tout sauf la religion.