"Appelez-moi colonel", un livre choc d’Achour Bououni
Un officier fait main basse sur une entreprise publique dans l’Algérie de 2006.
C’est le témoignage d’un syndicaliste, technicien en aéronautique dans une entreprise publique chargée de la navigation aérienne.
Pendant les années 1990, un colonel à la retraite est chargé d’assurer la sécurité de l’entreprise, située à Chérarba, dans la banlieue est d’Alger. Agissant derrière un Directeur général à sa dévotion, le colonel devient, en quelques mois, le patron de l’ombre de l’entreprise, qui servira de pompe à fric à un clan de privilégiés haut placés.
Pour avoir dénoncé la prédation, Achour Bououni vivra l’enfer. Menacé, agressé, chassé de son domicile, jeté en prison, le syndicaliste résiste.
En dénonçant la corruption et le détournement de biens publics vers des intérêts claniques privés, l’auteur ne se contente pas de généralités ; il lève le voile sur le fonctionnement du "système", relate des faits, étale des preuves et cite des noms, parfois très haut placés.
Dans la préface, Hocine Zehouane, président de la LADDH, écrit : "Achour revient de loin ! A partir de l’exercice de ses responsabilités syndicales dans une grande entreprise publique nationale, il fut projeté dans un cercle infernal d’où il n’est sorti que par miracle au terme de confrontations féroces et d’épreuves inhumaines. Il n’a dû son salut qu’au courage et à la responsabilité d’un procureur du Tribunal militaire de Blida qui a refusé d’avaliser la cabale forgée (…)"
L. M.
Appelez-moi colonel d’Achour Bououni, préface de Hocine Zehouane, paru chez Koukou éditions. Le livre est disponible au SILA (stand de Koukou Editions, pavillon central, n°B24) à partir de vendredi 21 septembre 2012.
Commentaires (6) | Réagir ?
Il faut beaucoup de courage et de sacrifices pour sortir le pays de cette mélasse. Un Ministre de la justice à peine installé, parle les yeux humides, de cette grande corruption qui est en train dévorer le pays, cela prouve toute la profondeur du mal qui touche son secteur et d'autres, aussi sensibles ; et c'est pourquoi la prédation continue.
Tous les mercenaires fabriqués par le général Degaulle durant la période 1959-1962, et qui n'ont jamais tiré une cartouche contre l'ex ennemi et colon français sont tous actuellement soit généraux ;soit colonels! c'est cela le machiavélisme!