Al-Qaïda au Magreb islamique menace de tuer les otages français
Dans un message publié sur le site internet mauritanien, Sahamédias, Al Qaïda au Maghreb islamique Aqmi reproche ce mercredi à Paris "d'appeler à envahir" le Mali, alors qu'un déploiement d'une force africaine avec l'aide de la France est à l'étude. Le groupe s'est dit prêt à mettre en jeu la vie des otages qu'il détient depuis plus de deux ans.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) menace de tuer les otages français qu'il détient depuis plus de deux ans, dans un message publié ce mercredi sur un site mauritanien.
Aqmi reproche à la France d'avoir appelé à "envahir" le Nord-Mali. Le message est diffusé sur le site internet mauritanien Saharamedias, déjà utilisé par le passé pour diffuser des déclarations qui n'avaient pas été démenties. L'agence en ligne déclare avoir "authentifié" ce message auprès de ses réseaux. alors que l'Afrique de l'Ouest étudie les conditions d'un déploiement d'une force africaine au Mali, pour aider l'armée malienne à reconquérir le nord du pays. La France a promis son appui "logistique" à cette intervention.
Le groupe terroriste assure que cela risquait d'aboutir à "la mort des otages" français et à "davantage de malheurs". Mais se dit disposé à des négociations.
Dans ce message adressé aux familles des quatres otages enlevés en 2010 au Niger, Aqmi reproche au gouvernement français d'avoir "l'outrecuidance d'appeler à envahir le pays des musulmans maliens". Avant de menacer: "Cette initiative folle n'aura pas seulement pour conséquence la mort des otages, mais noiera la France toute entière dans les marécages de l'Azawad (Nord du Mali), ce qui aura pour conséquence pour elle et pour son peuple davantage de malheurs et de drames."
Dans son message, le groupe se dit ouvert aux négociations. "C'est le gouvernement français qui a fermé la porte aux négociations et continue de mettre en danger la vie de vos fils [...] Au contraire, nous sommes toujours ouverts à la négociation [et] attendons de votre gouvernement qu'il fasse le premier pas, juste en prenant contact avec nous", assure l'organisation.
C'est la première fois qu'Aqmi s'adresse directement aux familles des salariés du groupe nucléaire français Aréva et de son sous-traitant Satom, enlevés en 2010 dans le nord du Niger, retenus en otages depuis deux ans. Ces otages français détenus au Sahel par Aqmi "sont toujours en vie", avait affirmé un peu plus tôt ce mercredi à Paris le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.
Avec AFP
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