Le convoi, qui circulait entre les provinces de Bingöl et de Mus, a été visé à la roquette par des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le conflit entre le pouvoir turc et le PKK a fait plus de 40.000 morts depuis que le PKK a pris les armes 1984 dans le but de créer un Etat kurde indépendant dans l'est du pays.

Des images de l'attaque diffusées par l'agence de presse turque Dogan sur son site web montrent des pompiers sur une route de montagne s'affairant autour de la carcasse fumante d'un autocar.

Après l'attaque, deux chasseurs F-16 ont décollé d'une base aérienne de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, pour une destination inconnue, a constaté un journaliste de Reuters.

Les violences se sont intensifiées ces derniers mois en Turquie tandis que la crise en Syrie, frontalière de la Turquie, a un effet déstabilisateur pour l'ensemble de la région.

Huit policiers ont péri dans l'explosion d'une mine dimanche au passage de leur autocar en Anatolie orientale. La veille, quatre militaires ont été tués par des membres présumés du PKK dans l'attaque d'un convoi près de la frontière avec l'Iran et l'Irak.

Depuis les élections législatives de juin 2011, le bilan des violences liées au séparatisme kurde dépasse les 700 morts. Il s'agit de la période la plus meurtrière depuis l'arrestation de l'homme fort du PKK, Abdullah Ocalan en 1999, selon un récent rapport de l'organisation International Crisis Group (ICG).

La semaine dernière, le chef d'état-major et d'autres hauts gradés turcs se sont rendus dans le Sud-Est frontalier avec l'Irak pour superviser les opérations de bombardement des camps du PKK par l'aviation de chasse et les hélicoptères de l'armée. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a dit lundi qu'en un mois 500 activistes avaient été rendus "inefficaces", terminologie utilisée par le gouvernement pour décrire les morts, les blessés et les personnes capturées.