Fermeture d'usines japonaises après les troubles en Chine
Plusieurs grands groupes japonais ont fermé lundi leurs usines en Chine et conseillé à leurs employés expatriés de ne pas sortir, à la suite de violentes manifestations provoquées par une querelle autour d'un archipel revendiqué par les deux pays.
De nombreuses écoles nippones, notamment à Pékin et Shanghai, ont également fermé leurs portes pour la semaine et la crainte s'est installée au sein de la communauté des expatriés nippons après un week-end de violences antijaponaises dans plusieurs villes de Chine.
Des milliers de nationalistes chinois ont manifesté contre le Japon après l'annonce par Tokyo du rachat à leur propriétaire privé d'un groupe d'îles en mer de Chine orientale que les Chinois appellent Diaoyu et les Japonais Senkaku.
Des violences ont éclaté dans au moins cinq villes. Essentiellement dirigées contre les représentations diplomatiques japonaises, elles ont aussi visé des boutiques, des restaurants et des concessionnaires automobiles de marques nippones, comme Toyota et Honda, qui suspend sa production en Chine pour deux jours à partir de mardi.
Mazda a également annoncé l'arrêt de la production à partir de mardi, pour quatre jours, dans son usine de Nankin, gérée conjointement avec Chongqing Changan Automobile et Ford.
"Je veux partir", a confié un cadre de Nissan, qui suspend aussi sa production en Chine pour deux jours à partir de lundi. "Les manifestations près de chez moi étaient terrifiantes." Toyota a, en revanche, précisé que ses usines fonctionnaient normalement et que le groupe n'avait pas demandé à ses employés japonais de quitter la Chine.
Reuters
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