Harcèlement sexuel à la TV4 : le procès reporté au 30 septembre

La seule chaîne d'expression amazighe est éclaboussée par un scandale sexuel.
La seule chaîne d'expression amazighe est éclaboussée par un scandale sexuel.

Le procès de Saïd Lamrani, directeur de la chaîne de télévision publique amazighe, TV4, a été reporté, encore une fois, pour le 30 septembre, par le juge du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.

Le procès du directeur de la TV4 qui devait se tenir dimanche matin, à Alger, est reporté au 30 septembre prochain. Poursuivi pour harcèlement sexuel contre des fonctionnaires de la même chaîne, Saïd Lamrani ne sera pas jugé avant le 30 septembre. C'est Me Youcef Dilem qui assure la défense des plaignantes. 

Un rassemblement de soutien à ces victimes a été organisé ce matin devant le siège du tribunal d’Alger. Parmi les présents, on pouvait distinguer des journalistes, des militants des droits de l’Homme et ainsi que d’autres citoyens. 

Pour ces militants, "ces femmes sont là pour défendre leur dignité avant même leur poste d’emploi". Pour précision, toutes les plaignantes ont été démises de leurs fonctions par le directeur. Les griefs retenus contre lui par un groupe de jeunes filles exerçant à la chaîne TV4 sont, entre autres, harcèlement sexuel, pression et autres abus de pouvoir, attouchements et brimades sur des filles.

Comme rapporté récemment, les jeunes filles, dont des mères de familles, qui ont osé briser l’omerta évoquent du chantage et des pressions pour "nous obliger à sortir avec lui". D’autres témoins ajoutent que Saïd Lamrani, connu par ailleurs, pour ce genre de comportement puisqu’il a été poursuivi en 1995 alors qu’il était responsable à la chaîne II de la Radio algérienne, invite "des jeunes filles travaillant à la télévision pour les proposer à des ministres et à des directeurs de sociétés publiques".

D'autres militants appellent les ONG spécialisées dans la défense des victimes du harcèlement sexuel à exercer des pression sur l'Algérie pour mettre fin au calvaire des victimes.  Accusé de "rabatteur", Saïd Lamrani se dit "être un ami de Bouteflika". Sur ce point, les victimes estiment que "cette proximité avec le clan présidentiel ne doit pas lui assurer l’impunité".

Contactées par Siwel, certaines journalistes de la même chaîne, qui étaient du coté des plaignantes ont "changé" de camp, pour soutenir "leur" directeur. Selon d’autres, Saïd Lamrani a usé de son pouvoir pour dissuader ces journalistes d’apporter leur soutien aux victimes. On évoque, outre des pressions au travail, des offres alléchantes pour corrompre les autres journalistes et laisser les plaignantes seules devant le rouleau compresseur de la Justice et du directeur harceleur. 

Siwel

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Commentaires (6) | Réagir ?

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hamid Ait Abderahmane

Battez-vous et défendez votre honneur et dignité.

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amazigh zouvaligh

On parle de proximité avec le clan présidentiel, clan mafioso, c'est normal, il faut bien connaitre les frasques de celui qui a été fabriqué par Boukharouba à Oujda, son parcours est jalonné de coups bas, d'intrigues, de courses vers les femmes, de nuits bien arrosées avec des adolescentes, n'est ce pas les <<nuits folles d'Alger>>Maintenant que ce pervers de pseudo directeur est pris en flagrant délit, il utilise la corruption; même certains journalistes qui avaient pris position avec les victimes du harcèlement ; maintenant ils se sont rétractés soit sous les menaces, soit en les soudoyant, en les corrompant, il faut poursuivre même ces énergumènes et pseudo journalistes qui ont accepté de vendre leur âme au diable et qui peuvent même prostituer leurs femmes, car quand on laisse ses amis victimes d'injustice et qu'on prend position avec le bourreau cela n'a pas de qualificatifs;c'est de la trahison et non assistance à personnes en danger, cela est puni par toutes les lois du monde y compris celle de la RADP. Il faut que la vérité surgisse et faire payer cette pourriture par tous les moyens, car c'est la première fois que ces bonnes femmes, certainement de bonne famille ont osé casser un tabou!il faut bien le faire dans une société régie par tous les archaïsmes et tabous, dans une société machiste!Bravo mes dames et demoiselles; vous méritez tout les respects, et chapeau bas!

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