Syrie : les services secrets français ont exfiltré le général Manaf Tlass
Les services secrets français opèrent en Syrie. C'est Manaf Tlass, général dissident qui l'affirme.
Le général syrien Manaf Tlass, plus haut gradé ayant fait défection, a affirmé, hier lundi, sur la chaîne d'information BFMTV avoir été exfiltré de Syrie par les services secrets français. "Des services français m'ont aidé à sortir de Syrie et je les en remercie", a déclaré l'ancien général dans un entretien à la chaîne d'informations en continu.
Dans cet entretien, il explique que la Syrie doit se libérer sans aide militaire extérieure. "Je pense que le peuple syrien est capable de se libérer par lui-même. Nous ne voulons pas être libérés ni par la France, ni par les Etats-Unis, ni par la Turquie. (...)" En revanche, il souhaite que "l'aide et le soutien nécessaire" soient apportés aux Syriens "pour que le peuple syrien réalise sa victoire".
En juillet dernier, alors qu'il arrivait à Paris, le général dissident Manaf Tlass avait déjà lancé un appel pour faire cesser les affrontements entre le pouvoir en place et les rebelles dans lequel il demandait que "le sang cesse de couler et que le pays sorte de la crise au travers d’une phase de transition constructive qui garantisse à la Syrie son unité, sa stabilité et sa sécurité ainsi que les aspirations légitimes de son peuple".
Le témoignage de Manaf Tlass
Sur le terrain entre-temps, les violences n'ont pas faibli, particulièrement à Alep, où au moins 20 soldats ont été exécutés sommairement le week-end dernier, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Ces soldats ont été capturés à la caserne Hanano vendredi ou samedi par les rebelles, puis ont été exécutés ailleurs. Leurs mains ont été ligotées et leurs yeux bandés", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'ONG.
Les rebelles avaient pris vendredi une partie de cette caserne dans le quartier d'Hanano, dont ils ont été finalement chassés à l'issue de violents combats avec l'armée.
Le 15 août, une commission d'enquête de l'ONU avait accusé les forces gouvernementales et les milices pro-régime de crimes contre contre l'humanité, et l'opposition armée de crimes de guerre mais à une échelle beaucoup plus limitée.
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a souligné lundi qu'il fallait s'assurer "que toute personne, des deux côtés, qui commette des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou autres violations des droits de l'Homme internationaux ou du droit humanitaire (seraient) traduits en justice". Appel bien vain quand on sait la violence brutale et aveugle qui déchire le pays.
Le régime évite de faire intervenir en profondeur les fantassins, leur préférant les frappes dévastatrices de l'aviation. L'armée de l'air a pilonné lundi plusieurs quartiers rebelles d'Alep, toujours selon l'OSDH. Peu avant 15h00, deux Migs ont ainsi piqué à tour de rôle sur la ville, larguant deux bombes et mitraillant le sol à chaque passage, ont constaté des journalistes de l'AFP.
De violents combats et des bombardements ont eu lieu parallèlement à Deraa (sud), Idleb (nord-ouest), Hama et Homs (centre) et dans la province de Damas, a ajouté l'ONG, qui a fait état de 95 morts lundi, dont 63 civils, selon un bilan provisoire.
Lakhdar Brahimi va se rendre en Syrie
"Je réalise que c'est une mission très difficile mais je pense que je n'ai pas le droit de refuser d'apporter une aide au peuple syrien", a déclaré au Caire le nouveau médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi. Après une rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, il doit rencontrer mercredi le Premier ministre qatari cheikh Hamad ben Jassem, président du comité de la Ligue sur la Syrie, pour faire le point des efforts pour le règlement du dossier syrien, a annoncé à l'AFP un haut responsable de l'organisation. M. Brahimi a indiqué qu'il comptait se rendre en Syrie "dans les prochains jours".
Groupe de contact
L'Egypte met les pieds dans le bourbier syrien. Une première réunion d'un "groupe de contact" se tenait lundi soir au Caire. Selon le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Kamel Amr, elle "prépare une réunion ministérielle (...) dans les prochains jours". L'Egypte a précisé qu'elle s'efforcerait de parvenir à "un consensus" notamment sur "la fin immédiate des meurtres et de la violence" et "la nécessité de lancer un processus politique avec la participation des diverses composantes du peuple syrien". Enième tentative diplomatique en plus de celle de Brahimi, de la Ligue arabe,... A-t-il seulement une chance d'être écouté, quand on sait que l'Egypte a une position arrêtée sur la guerre civile : le départ du tyran Al Assad. Ce qui pourrait d'emblée cabrer celui-ci et refuser de coopérer. Outre la couardise arabe et la paralysie occidentale, l'autre donne, c'est le soutien inconditionnel de la Russie.
La Russie, qui avec la Chine a bloqué trois résolutions condamnant le régime de Damas à l'ONU, propose elle une conférence qui "devra garantir une sortie de crise non violente et permettre de dessiner les contours de la Syrie de demain".
Avec agences
Commentaires (2) | Réagir ?
Content est ce général. et il le dit sans en n'avoir honte. Des services spéciaux m'ont fait fuire. Quelle compétence. Si vous n'êtes pas capables de quitter votre ex pays sans vos propres moyens, je vous vois mal entrain de dériger une armée. Faites comme l'ex premier ministreSyrien. Lui, il n'est pas militaire, mais jusqu'à la preuve du contraire, il n'a pas fait appel à ces soit disant services.
Je me demande pourquoi ces services qui sont parait 'il spéciaux, n'ont pas pu faire éviter à la france de se faire casser les dents en Afghanistan.
à bon entendeur salut
Content est ce général. et il le dit sans en n'avoir honte. Des services spéciaux m'ont fait fuire. Quelle compétence. Si vous n'êtes pas capables de quitter votre ex pays sans vos propres moyens, je vous vois mal entrain de dériger une armée. Faites comme l'ex premier ministreSyrien. Lui, il n'est pas militaire, mais jusqu'à la preuve du contraire, il n'a pas fait appel à ces soit disant services.
Je me demande pourquoi ces services qui sont parait 'il spéciaux, n'ont pas pu faire éviter à la france de se faire casser les dents en Afghanistan.
à bon entendeur salut