Ghlamallah: main basse sur les associations religieuses

En initiant ce projet de décret sur la création des associations religieuses, le ministre des Affaires religieuse et des Wakfs veut soustraire leur contrôle du ministère de l'Intérieur compétent en la matière. Dans un cas comme dans l'autre, les mesures restent coercitives.
La première action qu'aura engagée le gouvernement Sellal est celle, idéologique, que vient d'engager le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Ghlamallah Bouabdellah, par un projet de décret ministériel déterminant les modalités de constitution et d'organisation des associations à caractère religieux.
En décembre 2011, après les réformes organiques sur la constitution des partis politiques, Abdelaziz Bouteflika a aligné les associations à caractère "religieux" sur les autres types d'associations qu'elles soient scientifiques, sportives ou culturelles, soumises, pour leur création, à une autorisation des pouvoirs publics. Ainsi, par le biais de ces associations "religieuses" dont le qualificatif est extensible à souhait et prend souvent la dénomination de "caritatives", le pouvoir entend régenter les associations qui se créaient, jusque-là, sur simple information de la tutelle pour l'obtention de l'agrément.
Or, depuis cette loi "répressive" sur la constitution d'associations qui sont soumises à des conditions draconiennes pour exister, il va sans dire que, celles qui auront le plus à pâtir de ces nouvelles mesures coercitives ne sont sûrement pas les associations religieuses qui font florès dans l'illégalité la plus complète et sont autorisées implicitement du fait qu'elles relèvent du religieux. Les partis islamistes avaient dénoncé, dès le texte ainsi amendé et voté par l'APN, la volonté du pouvoir de s'immiscer dans un tissu associatif qui a subi bien des dérives politiques depuis l'avénement du FIS à ce jour, jusqu'aux syndicats qui ont pris franchement et résolument une affiliation politiques (SIT, Syndicat islamique des Travailleurs) des marchés en fruits et légumes (Souk Errahma, initié par le Front islamique du salut) et d'associations de mosquées, de quartiers, d'écoles ouvertes au sein des mosquées, ou même sportives. Toutes les associations religieuses ou à caractère "religieux" ont été affiliées, de près ou de loin, à l'ex-parti dissout, le FIS et sont donc, en vérité, affiliées à un parti politique, à l'islamisme politique.
La loi relative aux associations du 4 décembre 1990 , dans son chapitre 2 "obligations et devoirs" stipule en son article 11 que "Les associations sont distinctes par leur objet, leur dénomination et leur fonctionnement, de toute association à caractère politique et ne peuvent entretenir avec elles aucune relation qu’elle soit organique ou structurelle ni recevoir des subventions, dont ou legs sous quelque forme que ces soit de leur part ni participer à leur financement." Or, telle que formulée, cette loi devient inopérante sur le terrain dans la mesure où les associations créées à partir de la religion, l'islam, n'est jamais définie dans ses objectifs sachant que la tentation du politique est plus forte que toute autre considération sociale, culturelle ou scolaire. A ce flou juridique s'est ajouté la complaisance de l'Etat-pouvoir vis-à-vis de ce type d'associations dites "religieuses" qui entretiennent des liens étroits avec les partis politiques islamistes qui les utilisent à des fins électorales pour faire du porte à porte, pénétrer l'espace intime des familles et pouvoir, ainsi, sous le couvert de ces associations, faire leur campagne politique.
R.N
Commentaires (4) | Réagir ?
Allez degage !!!.
Je ne me suis pas trompé j'ai bien dit " degaz ".
Bientôt l'Algérie sera une Zaouia génate !!!