Syrie : civils et combattants d'Alep privés d'eau
Une canalisation a été détruite dans la deuxième ville du pays où les combats font toujours rage. Rebelles et hommes de Bachar Al-Assad s'accusent mutuellement.
Une partie d'Alep, métropole commerçante du nord de la Syrie, plus d'eau potable samedi 8 septembre après la destruction d'une canalisation dans le quartier de Boustane al-Bacha dans le nord de la ville, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Nous ne savons pas comment la canalisation a rompu mais il y avait des raids aériens et des combats dans ce secteur", a-t-il précisé.
Le directeur de la Compagnie des eaux a confirmé à la presse qu'il y avait eu "un problème sur une canalisation". "Je ne sais pas de quel ordre car je ne peux pas envoyer une équipe pour inspecter les lieux", a-t-il dit. Le gouverneur de la province d'Alep, Mohammad Wahid Akkad, cité par l'agence officielle Sana, a affirmé que des travaux étaient en cours afin de rétablir l'eau potable après une attaque "terroriste", terme par lequel les autorités désignent la rébellion.
"L'alimentation en eau est normale dans tous les quartiers sauf Al-Midane, Al-Aziziyeh et Sleimaniyé, dont l'approvisionnement a été interrompu par un acte terroriste de sabotage contre la canalisation dans le quartier de Souleimane al-Halabi", a déclaré Mohammed Wahid Akkad.
Le réseau de militants des Comités locaux de coordination (LCC) a publié une vidéo sur Youtube montrant un puissant jet d'eau s'échappant d'une canalisation pour se répandre dans la rue et au rez-de-chaussée d'un immeuble. Les LCC ont accusé l'aviation du président syrien Bachar Al-Assad d'avoir "détruit le principal acheminement d'eau potable de la ville". Selon des habitants, la moitié de la ville, en particulier les quartiers est et nord, étaient privés d'eau.
La canalisation touchée se trouve à la lisière des quartiers Boustane al-Bacha et Al-Midane. De violents combats ont opposé soldats et rebelles qui tentaient de rentrer dans Al-Midane, une zone sous le contrôle des forces de sécurité de l'armée de l'air.
AFP
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