Rentrée scolaire : les solutions "palliatives" du nouveau ministre
A la veille de la rentrée scolaire, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Abdelatif Baba Ahmed, veut rassurer parents, élèves et enseignants par des solutions temporaires déjà envisagées par son prédécesseur.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a affirmé, ce samedi à Alger, que des solutions "palliatives" ont été envisagées pour faire face au problème de surcharge des classes lors de la rentrée scolaire 2012-2013 prévue ce dimanche, 9 septembre: "des solutions palliatives ont été retenues pour faire face à la surcharge des effectifs qui n’est pas très importante car elle ne touche que quelques wilayas qui accusent un retard dans la réception des établissements du cycle secondaire" et que "la rentrée se fera dans se bonnes conditions."
Sur ce problème de surcharges des classes qui a pris des proportions alarmantes, surtout en zones semi-urbaines, l’ancien ministre Boubakeur Benbouzid, avait déclaré, quelques heures avant son remplacement au bout de 17 ans de règne sur le secteur, que "700.000 nouveaux élèves devraient rejoindre les bancs des écoles" et que "au moins dix wilayas à travers le territoire national seront touchées par le phénomène de surcharge des classes dû notamment au passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau (après les réformes), ainsi que le non-respect par les entreprises du bâtiment au niveau des wilayas des délais impartis."
Selon le responsable du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, "ce phénomène de surcharge des classes affectera la rentabilité des élèves mais aussi celle des enseignants."
Le nouveau ministre de l'Education nationale veut ainsi rassurer les parents d'élèves au moment où les quelque 8.300.000 élèves dont les 700.000 nouveaux se préparent pour rejoindre les bancs des écoles dès ce dimanche 9 septembre. Mais il est mis face à plusieurs problèmes qui ne manquent pas de refaire surface après un été dominé par les promesses de Benbouzid qui a, lui aussi, tenté de rasséréner les enseignants par le versement ce mois de septembre des arriérés induits par les augmentations salariales. La surcharge des classes, les statuts particuliers, les régimes indemnitaires, les revendications des adjoints de l’éducation, celles des vacataires exigeant leur intégration dans le corps, les couacs pédagogiques dus à une mauvaise formation des enseignants, attendent le nouveau locataire du secteur.
Les syndicats autonomes qui ont reporté la grève annoncée pour ce septembre pour "donner une chance au nouveau locataire du département de l’Education" prévoient une réunion le 19 du mois en cours afin de trancher "sur notre avenir et, si le ministre ne prend pas en charge nos doléances, le recours à la grève est inéluctable", lit-on dans un communiqué rendu public ce jeudi sur le site d'un des syndicats.
Si l'éviction de Boubakeur Benbouzid du gouvernement Sellal semble être une bouffée d'oxygène au secteur et même une volonté d'un nouveau départ pour le secteur, elle n'est cependant pas garante de changements en profondeur d'un système éducatif en panne.
R.N./agences
Commentaires (2) | Réagir ?
... La qualité n'est pas à l'odre du jour, d'un côté comme de l'autre!
Au fond, le Système éducatif est innommable et voit tout simplement l'ordre des valeurs s'inverser au niveau des élèves. Au centre de la risée l'arabe, toujours l'arabe : une langue dépassée qui n'apporte rien. Tous les élèves le savent et cela génère rumeurs et interprétations. Pendant ce temps, les tenants cumulent les maladresses et le mépris quand le Syndicat opte pour le populisme et le clientélisme. Ainsi comment voulez vous produire de la Qualité quand vous attribuez des coéfficients 6 à la langue arabe ou 3 à l'histoire - géographie, en exemples? C'est absurde, sans parler de la méthode pédagogique de l'enseignement. D'un autre côté, la démobilisation des enseignants dont le seul souci reste le salaire pour aller dans la décadence qui consiste à s'occuper de leurs progénitures d'abord et faire du 'commerce' en proposant des 'services' à des parents d'élèves soucieux de voir leurs enfants aller de l'avant. La boucle est bouclée et la casse est assurée. Le résultat est visible en fin de cursus scolaire où des ingénieurs restent in capables de rédiger un rapport technique pour ne pas dire d'aligner quelques mots sans dommages. Mr le Ministre, une réforme de fond s'impose avec l'irradication totale de l'arabe. Si vous n'êtes pas capable, il n'y a pas de mal à retourner au Système laissé par les Français et qui a largement fait ses preuves. Vous êtes certainement un produit de ce Système (?) Mais pour cela, y'a t-il une volonté de bien faire? Ce n'est pas sûr....
Il est incroyable de lire certains propos, comme : ''Les solutions palliatives au problème de surcharge des classes dixit le ministre'' ou ''Ce phénomène (?) de surcharge des classes affectera la rentabilité des élèves mais aussi des enseignants dixit un syndicaliste''. Des deux côtés, on évite astucieusement de désigner le problème de fond pour aller vers l'objectif que chaqu'n d'eux s'est tracé.
Au fond, qui ne sait pas que c'est simplement le système éducatif qui est en panne ? Mr le Ministre, fraichement installé, veut rassurer mais sans s'engager sur des solutions qui s'imposent. Il reste dans la lignée de son prédécesseur car, au fond, ils ne sont que de la même famille! Une famille qui n'a de soucis que de casser le pays par un enseignement qui frise le ridcule et qui voit nos enfants sortir abrutis après des années d'études inappropriées.
Un Syndicaliste qui met le bourreau et la victime dans un 'même endroit', pour rester dans une ligne oppositionniste qui n'apporte rien au fond. Dans la réalité, ce Syndicaliste n'est intéressé que par le côté matériel qui gravite autour (le salaire et les arriérés des enseignants). La