Droits de l’homme : la FIDH exige la libération d’Abdelkader Kherba

Abdelkader Kherba, militant des droits de l'homme incarcéré.
Abdelkader Kherba, militant des droits de l'homme incarcéré.

Dans un rapport rendu public, mis à jour ce vendredi et adressé aux autorités algériennes, la Fédération internationale des droits de l’homme ( FIDH) exige la libération d’Abdelkhader Kherba, membre du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC) arrêté à Alger le 21 aout dernier par la police.

La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) saisie par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) sur  l’arrestation et d’un nouveau procès ouvert contre M. Abdelkader Kherba, membre du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC) et de la LADDH, exige dans une lettre ouverte mise à ce jour ce vendredi 7 septembre, sa libération immédiate et sans condition dans la mesure où, écrit-elle: "le harcèlement judiciaire dont il fait l’objet ne semble viser qu’à sanctionner ses activités de défense des droits de l’Homme». Elle demande également aux autorités algériennes que soit mis fin «toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de MM. Abelkader Kherba ainsi que de tous les défenseurs des droits de l’Homme algériens, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave", rappelant, si besoin est, les dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998.

Le 21 août 2012, M. Abdelkader Kherba a été arrêté par un policier dans le cadre de la procédure de flagrant délit alors qu’il s’apprêtait à filmer une manifestation pacifique contre les coupures prolongées d’eau courante dans la localité de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa. Le 22 août 2012, le procureur de la République du Tribunal de la localité a ordonné sa mise en détention préventive au motif d' "outrage et violences à l’encontre d’un fonctionnaire". Cette arrestation fait suite à une plainte déposée contre M. Kherba le 5 juin 2012 par un agent d’accueil de la daïra de Ksar Boukhari qui l’accuse de lui avoir porté des coups le 3 juin 2012. Or, est-il précisé dans le rapport, "M. Kherba ne se trouvait pas sur les lieux en question le 3 juin 2012, mais assistait à une réunion du CNDDC au siège du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), à Alger. En outre, l’application de la procédure de flagrant délit dans ce cas apparaît comme abusive s’agissant de faits qui se seraient déroulés plus de deux mois auparavant."

La comparution de M. Kherba alors en grève de la faim dans le cadre de cette affaire, initialement fixée au 28 août 2012, a finalement eu lieu le 4 septembre à la demande du collectif d’avocats de la défense afin de permettre la présentation des témoins. Le procureur a demandé un an d’emprisonnement et 20 000 DA d’amende. Le verdict sera rendu ce 11 septembre 2012.

LM

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (1) | Réagir ?

avatar
Guel Dring

La FIDH exige la libération de Abdelkader Kherba ! Et nous ? Nous avons seulement souhaité à voix basse qu'il soit libéré.