Gouvernement Sellal : Bouteflika fait du neuf avec du vieux

Un gouvernement sans grand changement.
Un gouvernement sans grand changement.

24h à peine après avoir désigné Abdelmalek Sellal comme Premier ministre, le président annonce la composition du nouveau gouvernement.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a nommé mardi un nouveau gouvernement marqué par le maintien des titulaires des grands ministères, dont les Affaires étrangères et l'Intérieur, et l'arrivée de treize nouveaux ministres, a annoncé la présidence.

Selon un communiqué officiel, le chef de l'Etat a désigné les ministres "après consultation du Premier ministre" Abdelmalek Sellal, désigné lundi, en maintenant notamment Mourad Medelci aux Affaires étrangères, Dahou Ould Kablia à l'Intérieur et Youcef Yousfi à l'Energie.

L'un des grands partants de ce gouvernement, qui expédiait les affaires courantes depuis les élections législatives du 10 mai, est Aboubakr Abdelkader Benbouzid, ministre de l'Education, en poste depuis 19 ans. Il est remplacé par l'actuel recteur de l'université de Blida (50 km au sud d'Alger) Abdelatif Baba Ahmed, l'un des treize nouveaux venus au gouvernement.

Le ministre de la Communication Nacer Mehal, qui était en passe de finaliser un projet d'ouverture au privé de l'audiovisuel après 50 ans de monopole de l'Etat, quitte également le gouvernement. Son successeur est un ancien journaliste, Mohamed Oussaid Belaïd, qui a fondé le Parti de la justice et de la liberté (PLJ, opposition), avant les élections du 10 mai.

Autre partant: Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnel du chef de l'Etat et chef du parti présidentiel Front de libération nationale (FLN), largement majoritaire dans la nouvelle Assemblée nationale, élue lors des législatives du 10 mai.

Abdelhamid Temmar, ex-ministre de la Prospective et des Statistiques, et Yazid Zerhouni, ancien vice-Premier ministre, considérés comme des proches du chef de l'Etat, sont également écartés.

Amar Ghoul, ex-ministre des Travaux publics démis de ses fonctions après avoir été élu député, revient au gouvernement au même poste. M. Ghoul avait pris ses distances avec son ancien parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), qui a décidé de boycotter le gouvernement après son revers au scrutin du 10 mai, alors qu'il avait été membre de l'Alliance présidentielle jusqu'en janvier dernier. Depuis il a créé un nouveau parti, le Tej.

Le ministre du Commerce Mustapha Benbada, membre du MSP, a cependant gardé son poste alors que les deux autres ministres membres de ce parti, Smail Mimoun, (Tourisme) et Abdallah Khanafou (pêche) quittent le gouvernement. "Un membre du parti peut être autorisé à rejoindre le nouveau gouvernement sans pouvoir s'exprimer au nom du MSP", a précisé à l'AFP un dirigeant du MSP qui a requis l'anonymat.

Le ministère de la Santé, un secteur qui enregistré en 2011 et 2012 une série de grèves qui avaient paralysé les hôpitaux publics, est confié à l'ex-président de l'Assemblée nationale, Abdelaziz Ziari, qui remplace Djamel Ould Abbès écarté du gouvernement.

Ce remaniement voit également la nomination d'un ministre de la Justice, Mohamed Charfi, qui a déjà occupé ce poste dans un précédent gouvernement de M. Bouteflika. Le secrétaire général du gouvernement algérien Ahmed Noui en assurait l'intérim depuis la désignation de l'ancien titulaire du portefeuille Tayeb Belaïz, désormais à la tête du Conseil constitutionnel.

Ce nouveau gouvernement compte 36 membres dont trois femmes alors qu'elles ont remporté presque le tiers des sièges de députés aux élections législatives.

Le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal a pris ses fonctions mardi en s'engageant à poursuivre le processus de réformes au lendemain de sa nomination par le président algérien.

AFP

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Commentaires (4) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

C'est toujours la France qui dirige le pays!une deuxième résolution s'impose!

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amazigh zouvaligh

Le malheur du pays vient de trois organisations prédatrices;à savoir le DRS, le Clan d'Oujda et le FLN de la mangeoire 1962-2012. Tant que ces trois sigles de malheur ne disparaissent pas de la scène politique et que leurs composantes ne sont pas mises hors d'état de nuire, le pays perdurera dans la misère, le doute, l’incompétence, la prébende et finira même par disparaître!

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