Congrès de la Soummam : chasse-gardée du FFS et du RCD ?
La direction du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) vient de limoger sa fédération de Béjaia pour avoir pris l'initiative de célébrer à sa manière la 56ème commémoration du Congrès de la Soummam. Ali Laskri, premier secrétaire du FFS, a quant à lui, lors de son meeting électoral tenu à cette occasion à Béjaia, fait le rapprochement entre le Congrès historique et les maquis du FFS de 1963.
La crise interne sans précédent que connaît le FFS depuis sa décision de participer aux législatives du 10 mai a-t-elle eu un phénomène de contagion sur le RCD ? Lundi dernier, la direction nationale du parti a décidé de limoger le président du Bureau régional de Béjaïa et de son staff, nommés fin mai. La direction justifie cette sanction par l'"immobilisme" de l’instance exécutive de cette wilaya, depuis son installation. Les membres de la fédération évincés accusent, quant à eux, la direction d'"un acte de représailles" suite à ces mesures de suspension à l’encontre d’une vingtaine de cadres et de militants du parti, accusés, outre d'être inactifs, de "faire dans le travail fractionnel" et de "ne jamais consulter le bureau dans toutes les actions qu’ils entreprennent"; la direction du RCD n'en voulant pour preuves que la liberté prise par la fédération dans la commémoration du 56e anniversaire du Congrès de la Soummam, au village d’Ifri-Ouzellaguène sans avoir soumis le programme à la direction.
Pourquoi précisément cette action liée à cette date emblématique de la guerre de libération pour laquelle la fédération de Béjaia paie les frais ? Saïd Sadi a beaucoup investi politiquement sur les principes directeurs retenus par le Congrès de la Soummam au point d'en faire presque le patrimoine historique et intellectuel du RCD. Dans son livre Amirouche, une vie, deux morts, un testament, l'ex-patron du RCD exploite clairement la figure du colonel Amirouche à des fins partisanes. Ainsi, la fédération de Béjaïa, en prenant l'initiative de célébrer à sa manière, le 56e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam, a ainsi touché à la chasse-gardée de la direction du parti.
L'on s'attend donc à une crise larvée si la direction persiste dans cette "sanction" ou en prononce d’autres à l’encontre des membres du Bureau, à l’approche des élections du 29 novembre prochain sur lesquelles le RCD de Mohcine Balabbas, son nouveau patron, ne s'est pas encore prononcé.
Le FFS qui a célébré lui aussi cette date commémorative par la tenue d'un meeting de son Premier secrétaire, Ali Laskri, à Béjaïa, vendredi dernier, en a fait le crédo de la mobilisation du parti miné par une crise interne qui a défrayé la chronique cet été. Il a tenu à associer le leader du parti et chef historique du mouvement national, Hocine Aït Ahmed, avec la tenue du congrès et ses principes directeurs fixés dans la plateforme par Abane Ramdane : "C’est tout le mérite du président du FFS, dirigeant historique de la Révolution, Hocine Aït Ahmed, d’avoir proposé, le moment voulu, la constitution d’un gouvernement provisoire de la Révolution algérienne, le GPRA” (qui) a permis de transcender la crise née du Congrès de la Soummam et les clivages entre l’intérieur et l’extérieur ainsi que les conflits de personnes. Ces clivages étaient bien réels, puisque, aujourd’hui encore, c’est peut-être l’une des raisons qui peut expliquer la tiédeur, voire les réticences de certains secteurs officiels à célébrer cet événement fondateur de la nation et à l’ériger en lieu de mémoire nationale" et de conclure: "Nous sommes dans l'opposition depuis 1963"
Mais, en dépit de la confiance affichée par Ali Laskri quant à la mobilisation de ses troupes dans la perspective du scrutin local, le parti continue d'enregistrer des démissions collectives au sein de ses fédérations de Kabylie. La semaine dernière, 159 militants de la section d'Ath Laaziz dans la wilaya de Bouira avaient annoncé dans une déclaration rendue publique, leur démission des rangs du parti accusant la fédération de leur wilaya d'avoir imposé "un bureau parallèle" ainsi que le secrétariat national qui "s'est confiné dans son silence"
Les deux partis qui craignent beaucoup de perdre de l'audience sur leur territoire naturel, la Kabylie, exploitent, chaque année, cette date comméorative du 20 août 1956 au point d'en faire la légitimité historique de leur militance.
R.N
Commentaires (25) | Réagir ?
@ PointSiTout
Cher ami je vois que vous passez la majorité de votre temps sur ce forum pour donner des réponses bassement réfléchies et pour cela je tire la simple conclusion que votre idéal est d'être asservi par le régime actuelle. Moi je peux simplement vous dire que la Kabylie mérite mieux que ce qu'elle subit par le pouvoir depuis 1962 et de la part de ceux qui supporte ce pouvoir... suivez mon regard. Un jour ou un autre vous regretterez ce que vous écrivez et vous verrez que vous êtes dans le faux.
L'Algérie n'est pas indépendante, son histoire est surnoisement détournéé pour faire du traitre, le héros, l'histoire officielle veut que Abdelkader le Rendu soit le fondateur de l'Algérie, le Messali le vendu soit le déclancheur de la luttre armée, sa femme, la mère du drapeau, le voyoux Yacef Sadi le chef de la bataille d'Alger.....
Tout ce qui vient du peuple, des entrailles de cette algérie doit disparaitre dans leur monsenge, la Soummam, L'oiseau bleu, la fédération de France, 1971 d'Elmokrani, avant lui Fadma N'Summmer, Boubaghla, La décésive fédération de France.............
Le point commun dans tous ça est que l'Algérien, l'authientique fils de cette terre, doit s'effacer devant, l'importation ou l'affilliation orientale ou occidentale. Au lieu d'un Abane, ils nous présentant Ben Bella, traitre fis de traitre, le pére a trahi le Maroc, le fils, l4algérie,, Au lieu d'un Mokrani, on choisi Abdelkader, au lieu d'un Mofdi zakaria, on nous parle de la femme a Messali......
Nous sommes pris en étaux entre l'Orient et l'Occident. Or nous sommes africains et pour ma part, je suis fièr l'être.