Le Mujao prolonge l'ultimatum donné à l'Algérie de 48h
Les narco-islamistes du Mujao se joue des nefs des autorités algériennes, des familles des otages, mais surtout aussi de ces derniers.
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a prolongé de 48 heures, à partir de mardi, l'ultimatum donnée à l'Algerie afin qu'elle accède à ses revendications contre la remise en liberté de son consul à Gao (Mali), rapporte l'Agence Nouakchott d'Information (ANI), citant une source du mouvement à Gao. L'ANI est généralement bien informée sur les activités des groupes terroristes du nord du Mali.
Le consul algérien avait été enlevé en même temps que trois autres diplomates algériens depuis cinq mois à Gao au moment de la prise de cette ville par les islamistes armés. Quatre fonctionnaires de la representation consulaire dans cette ville ont été relâchés, il y a quelques semaines.
Avant cet énième avertissement, le Mujao avait auparavant donné un ultimatum de cinq jours aux autorités algériennes afin qu'elles "remettent en liberté des membres d'AQMI, dont le responsable juridique du mouvement, arrêtés la semaine dernière". Entretemps, Tahar Touati, un des otages algériens, est apparu, dimanche, dans une vidéo demandant l'aide des autorités algériennes. selon certaines sources, Tahar Touati serait un attaché de défense du consulat.
Le mouvement avait également menacé d'exécuter les trois diplomates si leur pays ne se "plie pas à ses exigences". La demande est la libération des trois terroristes d'Aqmi, arrêtés à Ghardaïa. L'Algérie est en tout cas face à un dilemne : libérer des terroristes et voire payer une rançon et récupérer les otages. Ou les laisser mourrir aux mains de cette bande de narco-islamistes. Même si Bouteflika a reçu en juin dernier des chefs du groupe islamiste d'Ansar Dine, autre petit rejeton d'Aqmi, les plus hautes autorités du pays ont toujours ont toujours refusé le paiement de rançon. Que vont faire les autorités algériennes ? Bien entendu, nous n'en saurons rien pour le moment. Car si négociation il y a elle se passe dans le secret. Pour le moment c'est en tout cas le silence qui prévaut. Aucune déclaration officielle n'est venue expliquer, ni rassurer les familles des otages.
Yacine K.
Commentaires (4) | Réagir ?
Voila la preuve par 9 - L'heure de la domonstration de la reconciliation !
Faire preuve de magnanimité, c'est avoir une position avantageuse dans le rapport de force et ne pas
en user tout en gardant l'option d'imposer cette issue. L'Etat ne fait que subir une situation qui l'a désarmé devant le choix de l'avantage, il se retrouve ainsi sous l'étau du chantage. Et dans ce cas de figure, c'est la crédibilité de ses institutions autant civile que militaire, qui est en jeu.