Le Moyen âge c'est dans l'Azawad. Depuis que les narco-islamistes ont pris le contrôle des principales villes de ce vaste territoire, la population locale est soumise à la charia dans sa plus extrême rigueur. Trois jeunes qui auraient reconnu avoir détenu de la drogue à bord de leur véhicule entre Gao et Ansongo auraient été copieusement battus par les islamistes. Blessés au dos, ils ont ensuite été conduits au centre de santé d'Ansongo pour y recevoir des soins. La punition s’est déroulée sur une place publique devant une foule nombreuse, indignée par les pratiques jugées inhumaines des islamistes qui occupent l'Azawad depuis plus de cinq mois et qui sont déterminés à appliquer la charia dans toute cette région du pays.

Il y a environ deux semaines, un prétendu voleur de bétail de la commune de Tihamma avait été amputé de sa main droite sur la même place publique d'Ansongo. Il recevrait toujours des soins au centre de santé de la ville et pour le consoler, les islamistes de Mujao lui auraient offert une moto.

Les islamistes de Mujao, ceux du mouvement islamiste Ansar Dine et d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) appliquent depuis peu la charia dans les trois régions occupées dans l'Azawad - Tombouctou, Gao et Kidal - à travers des châtiments corporels, coups de cravache, amputation de la main et lapidation à mort.

Pana