Front national algérien : du rififi chez Moussa Touati
Le FNA (Front national algérien) de Moussa Touati est dans la tourmente. Entre son président et ses cadres dissidents, c'est une guéguerre sur fond de vaudeville...
La dissidence des cadres militants du FFS ne ressemble certainement pas à celle que vit présentement le FNA (Front national algérien), parti de de Moussa Touati dont le 3ème congrès vient d'être invalidé pour non conformité administrative par le ministère de l'Intérieur. Candidat à la présidentielle de 2009, il avait surpris son monde à cette époque en affirmant que le processus dans lequel il était pourtant engagé était gangréné par la fraude à 40%.
C'est avec cette même logique de quelqu'un qui crache dans le râtelier qui le nourrit que le président du FNA est monté au créneau ces derniers jours. Pris entre deux feux, l'invalidation du 3eme congrès du parti des 21 et 22 juin derniers et la fronde des dissidents du parti l'accusant de malversations multiples, Moussa Touati semble avoir pourtant le vent en poupe pour les élections locales. Il a affirmé, jeudi dernier, à l’ouverture d’une réunion ayant regroupé au siège national du parti, à Alger les chefs des bureaux de wilaya du parti, être capable, à l'occasion de ces élections locales, de créer "la grande surprise qui désarçonnera plus d’un parmi ceux qui rêvent de l’implosion du FNA et qui font tout pour ce faire". Rejetant d'un revers de main toute implosion au sein de sa formation qui enregistre pourtant plusieurs défections, le fougueux Touati mène cap toute vers les locales affirmant que " Cette crise ne fait que renforcer le parti comme par le passé où à chaque secousse succède une performance électorale." Une performance qui fragilise pourtant les instances organiques du parti par la démission d'une dizaine de "têtes" qu'il a accusées de saborder le parti et vouloir rallier le nouveau parti d'Amar Ghoul et le MPA d'Amara Benyounès.
Mohamed Brahimi, dissident du FNA, dans ses propos rapportés hier par quotidien Le Soir d'Algérie l'accuse de faire du parti "un fonds de commerce pour ses seuls et exclusifs intérêts personnels." Membre de la commission de discipline du FNA, Mohamed Brahimi ne mâche pas ses mots en dénonçant un plan "diabolique" de Moussa Touati dans la perspective des communales; plan qui consiste selon cet opposant, à "monnayer les candidatures et les places sur les listes électorales comme ce fut le cas à l’occasion des législatives du 10 mai dernier."
Dans ce rififi, Moussa Touati compte saisir le conseil d'Etat pour protester conte la non validation du congrès de sa formation et il ne se considère pas agir dans "l'illégalité". Au contraire, il clame à qui veut le croire, être victime d'une "cabale", lui le "rebelle" dit-il qu'on cherche à mettre au pas, "dans les rangs". Il n'en veut pour riposte que sa détermination à être au rendez-vous des élections locales pour lesquelles ses présidents des bureaux communaux du parti, à l'en croire, ont déjà commencé à distribuer les formulaires de candidature aux militants. Quant aux critères de sélection de ses postulants aux communales, M. Touati a affirmé que "le principal critère qui sera retenu pour les candidatures des militants est celui de la fidélité aux principes du parti et non les intérêts personnels." Rappelons que le différend qui l'oppose à ses détracteurs réside dans la note émise par le parti qui interdit aux têtes de listes lors des dernières législatives qui n'ont pas réalisé de bons scores de se présenter aux prochaines élections locales.
Les locales ne sont pas plus tôt annoncées qu'elles créent des guéguerres au sein des partis satellites du FLN
L.M./Le Soir d'Algérie
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