Electricité, eau et insécurité : les émeutes se propagent...
La protesta contre les coupures de courant, les pannes de l'eau courante dans les foyers, la détérioration du cadre de vie, prend de l'ampleur et touche toutes les régions du pays, tandis que les autorités restent impuissantes et se complaisent dans des promesses sans lendemain.
Ainsi, mercredi et jeudi derniers, les habitants de la commune de Djamaâ, dans la wilaya d'El Oued, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, ont pris d'assaut une une agence de Sonelgaz, en signe de protestation contre les coupures récurrentes du courant électrique. D'importants dégâts matériels ont été signalés par les services de la Sonelgaz, dont plusieurs équipements informatiques, électroniques et électroménagers, ainsi que des documents et ont été détruits par le feu. Les manifestants ont justifié leur réaction par "les coupures répétitives de l’électricité et les chutes de tension."
Dans la commune de Mih Ouensa, de la même wilaya, les manifestants se sont attaqué au siège de la haïra qu'ils ont saccagé après avoir fermé la route principale à la circulation à l'aide de pneus brûlés, de troncs d'arbre et de blocs de pierre,puis ils se sont dirigés versle siège de la daïraqui a étésaccagé. Le siège de la commune de Bayadha a connu le même sort. Au début du mois en cours, les communes d'El Bouni et Sidi Amar, à Annaba, ont vécu plusieurs nuits d'émeutes consécutives. des centaines de familles sont sorties dans la rue excédées par les fréquentes coupres coupures de courant. Les protestataires ont bloqué des axes routiers importants. Ghardaïa au rythme de la protestation. les habitants de la vallée du M’zab, ont coupé à la circulation la RN 49, entre la commune thermale de Zelfana, à 70 km de Ghardaïa, et vers Ouargla en érigeant un camp de fortune sur cette route même. Toutes les wilayas du pays sont touchées, à des degrés moindres, par cette vague de contestation due aux coupures impromptues du courant électrique sans que les citoyens ne soient informés sur les raisons de ces pannes qui durent parfois toute une journée. Biskra, Batna, M'sila, Sétif, El Tarf, Bouira, Béjaïa, Blida, Bordj Bou Arréridj, Adrar, Oum El Bouaghi, Mila, Guelma, Jijel, El Oued. Les plus violentes émeutes ont été enregistrées dans la wilaya de Biskra où des centaines d’habitants des quartiers populaires de la cité Khobzi, de Saïhi II, d’El Boukhari, d’El Amel (1000 Logements) et de Remaïche du vieux Biskra, se sont rassemblés, début juillet au niveau du rond-point de la route du Sahara (trig sahra), isolant la ville de tout trafic routier. 15 adolescents avaient été interpellés par les forces anti-émeutes. Les explications fournies par les autorités compétentes sur ces pannes du courant électrique avancent diverses raisons : délestage, surconsommation, fortes tensions sur le réseau électrique.
La dernière réaction des pouvoirs publics est venue du directeur de la société de distribution d’électricité et de gaz de la wilaya de Mila qui lors d'une conférence de presse a estimé que "La consommation d’électricité a connu, en juin dernier, une augmentation de l’ordre de 25% par rapport à la même période de l’année 2011.” Selon ses propos, cette surconsommation a généré, selon la même source, une grande tension sur le réseau local de distribution et les centres de transformation de la tension électrique, ce qui a induit un plus grand nombre de pannes électriques. Aussi appelle-t-il les clients de la société à rationaliser leur consommation, notamment en période estivale, afin d’alléger un tant soit peu la tension sur les circuits locaux de distribution. Une manière de culpabiliser les consommateurs. Plusieurs associations de la société civile accusent les responsables de Sonelgaz d'incompétences flagrantes dans la gestion du courant électrique et pointent du doigt la vétusté des équipements qui n'ont pas été renouvelés depuis l'époque de la colonisation et qui, outre les pannes générées, présentent de véritables dangers d'électrocution.
L'exemple d'une gestion artisanale des équipements est illustré par la gigantesque panne de courant qui a plongé dans le noir pratiquement toute la ville de Constantine jeudi et vendredi derniers. Sonelgaz a mobilisé techniciens, ingénieurs, ouvriers et responsables mobilisés H24 pour venir à bout de cette panne technique qui a nécessité le déploiement de gros moyens. Le directeur de l’énergie et des Mines de la Constantine, M. Bouzidi, 4 wilayas ont envoyé des renforts composés de techniciens et d’ingénieurs. Plus de 150 ouvriers se sont attelés à la réparation et au remplacement des câbles défectueux.
Une autre situation liée cette fois aux augmentations de la facture électrique risquent de dégénérer. L’augmentation du prix des tarifs de l’électricité est inévitable, mais l’Etat tarde à prendre la décision par peur de provoquer des troubles au sein de la population. Le premier responsable de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, considère à ce propos que la rationalisation de la consommation de l’électricité ne peut se concrétiser sans une augmentation des tarifs, surtout que ces derniers, qui n’ont pas bougé depuis 2005, doivent être revalorisés de 11% chaque année pour pouvoir financer les investissements liés à l’augmentation de la capacité de production. "Il n’y a pas de politique d’économie d’énergie sans politique des prix. Nous aurons un rendez-vous avec les augmentations", a-t-il averti.
Les médias publics, radio et télévision, font l'impasse sur ce problème, s'empressent de signaler le rétablissement du courant électrique ou le retour à la vie "normale" en matière d'approvisionnement en eau potable mais font l'impasse sur la colère des citoyens, se contentant de quelques reportages insipides sur les "veillées ramadhanesques", images qui offrent le spectcale affligeant des trottoirs, de patios d'immeubles squattés par les vendeurs à la sauvette qui se disutent les territoires. De quoi décupler la colère du citoyen.
R.N
Commentaires (19) | Réagir ?
Monsieur le Ministre de l’énergie
, arrêtez de nous prendre pour des imbéciles !!!
Fidèle au desideratas et aux us et coutumes de ceux à qui vous devez d’être là ou vous êtes, vous confondez votre charge avec celle de commissaire politique chargé de l’embobinage des masses, ce que vous devez être dans la vie réelle, la charge de gestionnaire responsable vous étant vraisemblablement aussi étrangère qu’au reste de vos camarades du seul gouvernement de la région que personne n’a jamais élu, les seuls électeurs dans ce pays étant ceux que tout le monde connait.
Vous vous êtes donc senti obligé d’intervenir ou peut être même ayant été obligé de la faire, vous n’avez pas mieux trouvé comme parade à la grande panne nationale que de nous chanter l’éternelle chanson de l’état Berrah, qui annonce des chiffres à l’emporte-pièce, sans se sentir obligé de les vérifier et de respecter le minimum de raison qui reste chez les locataires de ce grand cabaret qu’est devenue l’Algérie.
Ainsi « l’état » va d’après vous injecter 2000 Milliards de Dinars en quatre ans dans le secteur de l’énergie électrique en vue d’augmenter la capacité de production nationale de 12000 MWH, dans un programme 2012/2016, prouvant ainsi qu’il n y a pas plus de programme du président que de beurre en broche, le tout étant d’estampiller n’importe quelle combine ou aventure de ce Label pour la faire passer aux yeux du bon peuple, c’est du moins ce que vous croyez.
Mais trêve de remontrances, et revenons au faits, et rien qu’au faits et analysons vos déclarations à tête reposée élément par élément :
1- Les chiffres annoncés
a- Le montant : 2000 Milliards de Dinars si on s’en tient au cours actuel révisé à la baisse soit 80 Dinars pour 1USD, donnent quelque chose comme : 25 milliards de dollars, à dépenser en quatre ans, cela donne aussi :
- 15% des réserves de change actuelles
- 200 % de ce qui a été investi depuis le coup d’état de 1965 dans ce secteur
- 50% du Fond de régulation des recettes
- 20% des budgets d’équipements annuels prévus pour cette période
- 20% de tous le pseudo plan quinquennal 2010/2014 si on exclut le reste à réaliser ou surtout à régler vu les surplus
- 220 fois les bénéfices de la Sonelgaz à fin 2010
- 55 fois les créances de cette même Sonelgaz à fin 2010
- 10 fois l’enveloppe dégagée pour l’assainissement de cette même entreprise
b- Les montants de la Sonelgaz :
Le Directeur General de la Sonelgaz semble avoir lui d’autres montants et d’autres délais sans en expliquer la provenance, en 2011 il avait annoncé 30 milliards de Dollars sur 12 ans soit à 2022, soit 2, 7 Milliards de dollars d’investissements annuels, dont il n’avait annoncé ni la provenance ni encore moins la destination effective.
Nonobstant le fait que son entreprise avait déjà consommé 2 Milliards de dollars en effacement de dettes bancaires et en réduction d’agios.
c- Les Modalités de financement
Les autres investissements réalisés ces dernières années, ont tous fait l’objet de financements Mixtes, Sonelgaz, Trésor, Banques et partenaires étrangers, si on suit le même schéma, vos chiffres nous mènent droit aux conclusions suivantes :
1- L’état met directement la main à la poche et n’attend ni partenaires ni montage bancaire, vu l’urgence ce que vous semblez suggérer, et ceci oblige le citoyen à payer sur ses biens détenus par le trésor des investissements qu’on vu lui faire encore payer sur facture, ce qui est anticonstitutionnel
2- Ce montant n’est que la participation de l’état et le montant d’investissements réels est plus grand une fois tous les autres intervenants sollicités, auquel cas il faudrait peut-être donner le chiffre global des investissements.
3- Ce montant est le montant global de la facture d’investissement dans laquelle l’état ne prendra en charge qu’un part, et dans ce cas il faudrait peut-être préciser cette part et en parler, le problème étant que les investisseurs autres que Sonelgaz n’étant pas aux ordres de notre état, rien ne les oblige à s’inscrire dans ses plans
Malgré l’opacité volontaire ou involontaire de ces déclaration, la première variante est la plus probable, non en tant que projet sérieux, mais en tant que message à passer.
Je préfère arrêter ici avant d’avoir la nausée et le tournis, tellement ces chiffres ne répondent ni à une logique, ni même à une folie sincère mais tous simplement à la logique de « Ghannilhoum Ghounia » qui mène ce pays depuis son indépendance, mais qui a pris des proportions alarmantes depuis 1999.
2- Les délais Annoncés :
Fidèle à l’effet d’annonce de programmes et autres plans quinquennaux de quatre ans et quadriennaux de vingt ans, initiée par Boumediene, on ne déroge pas à la règle en annonçant les dates départ et butoir de 2012/2016.
Je mets de coté 2012 dont la fin est pour quatre mois ce qui ne représente chez nous que le temps de tenir une réunion préliminaire, et nonobstant que la loi de finance pour 2012, n’a rien prévu pour cette dépense, et celle de 2013, mise sous le signe de « Takachouf » se verra augmentée de 6. 5 Milliards de Dollars pour répondre à cette dépense, et on garde le reste soit 2013/2016
Donc si on donne crédit à vos propos monsieur le Ministre, nous allons construire 12 centrales de 1000 MWH en quatre ans un peu partout au niveau national pour 12, 5 Milliards de dollars et agrandir et rénover tout le réseau de lignes à haute tension et de postes de transformation pour le même montant.
Fort bien !
Dites-nous seulement ou sont les études de faisabilité de ces fameuses centrales, ou en êtes-vous avec les terrains d’implantation, les procédures d’expropriation et les indemnisations sans lequel les propriétaires des terrains devraient être abattus avant de planter quoi que ce soit, et nous aborderons le volet le plus complexe de cette chimère.
Car vous savez bien qu’il faut élaborer des cahiers de charges, complexes et reposant sur ces études techniques et d’autres données économiques avant de lancer des appels d’offre internationaux, car je doute fort qu’un national puisse postuler autrement que comme boite postale ou aspirateur à commission dans cette histoire.
- Dans le meilleur des mondes, ce genre d’étude prend au moins six mois pour une centrale électrique de cette ampleur, et pour une douzaine on peut passer à un an sans problème dans la mesure où elle ne répondent pas toutes aux même facteurs exogènes, sans oublier que ces études couteuses doivent faire elles même l’objet de cahiers de charges, d’appels d’offre de délais de soumission et de délais d’engagement et de préparation avant l’émission de tout autre de service.
Nous voilà donc partis pour consommer 2013, dans les procédures préliminaires, et les études, avant même d’entamer la phase réalisation.
- Si nous considérons que comme par miracle cette année a suffi pour faire des études que cinquante ans de gouvernance erratique non pas suffit pour ce faire, il reste le stade de lancement des appels d’offres internationaux pour tous les projets en même temps.
A moins de faire dans le gré à gré, auquel cas il faudrait féliciter votre prédécesseur et libérer les gars de la Sonagraphe en les médaillant au passage, il faudrait au moins une année pour voir aboutir les marchés sur des contrats fermes et des installations de chantier, ce qui nous prend encore 2014 sur ce délai.
- Il ne reste donc que 2015 pour réaliser vos chantiers pharaoniques, 2016 étant une date butoir de réception. Et pour être gentils nous allons l’inclure dans votre délai et attendre le 24 décembre et le père noël avec vous pour réceptionner ces projets, soit 02 ans.
Dites-nous monsieur le ministre, à quelle date avez-vous réussi à livrer le moindre projet fiable ou la moindre centrale dans cette fourchette de temps de 24 mois ??
Je vous cite ici vos projets phares :
- Tipaza : 48 MOIS
- TERGA : 55 mois
- Skikda : 32 Mois
Mention spéciale pour ce dernier projet, grâce à lui nous avons eu les honneurs de l’émission « chantiers colossaux » sur discovery Channel, non pas pour le caractère colossal du projet en lui-même, mais pour le caractère Kafkaïen, des embuches rencontrées par la société réalisatrice avec les différentes autorités coalisées pour empoisonner la vie du maitre de l’œuvre
Deuxième question : citez nous un seul projet ou les délais contractuels ont été respectés dans ce pays, du moindre petit trottoir à l’autoroute, et particulièrement les projets de votre secteur qui battent tous les records en matière d’opacité financière et de non respects des délais.
Si vous arrivez à mettre en service une seule centrale sur 12 d’ici 2016, je voterai pour vous-même si je suis allergique à votre parti.
3- Le volet Technique
a- Emprise au sol :
- Vous savez bien qu’une centrale électrique n’est pas un artichaut qu’on plante n’importe où et encore moins une entité vivant en autarcie, il faudrait donc bien répondre à une question bête.
- Une centrale de 1000 MWH, nécessitant un terrain d’assiette accessible d’au moins 60 hectares, il lui faut aussi une alimentation en Gaz, ce qui sous-entend des conduites de gaz, et une connexion avec extension du réseau à haute tension. Avez-vous une idée des surfaces à exproprier et du cout de ces expropriations, avant de lancer vos chiffres à l’emporte-pièce ??
Le DG de la Sonelgaz a justifié les premières coupures à Tonga, par une impossibilité de construire un malheureux transformateur, vu l’absence de terrain d’assiette dans une wilaya désertique et gigantesque, comment comptez-vous faire pour dégager tous ces terrains dans les wilayas du nord, et faire respecter les surfaces de sécurité des conduites de gaz sur des centaines de Kilomètres en squattant 100M2 pour chaque mètre linéaire de conduite de Gaz, sans transformer le pays en gruyère ??
b- Recrutement et formation du personnel
La Sonelgaz emploie actuellement 66. 000 personnes dont 26000 Temporaires, pour un parc de production de 9000 GHW, avec une masse salariale de 47 Milliards de Dinars, soit 25% de son chiffre d’affaire.
Pour doubler le parc en quatre ans il faudra doubler ce chiffre et les charges qui vont avec, mais surtout former le double en personnel d’encadrement et de maitrise dans ces délais, ce qui me parait fort improbable pour une société qui faisait plus dans le licenciement que dans le recrutement en fin 2010.
c- Le réseau actuel étant dans l’état que tout le monde connait, cette augmentation de la production, doit prévoir non seulement le réseau qui va avec mais aussi la réfection du réseau existant, dans ce délai, ce qui relève de la chimère vu le taux de modernisation du réseau enregistré en 10 ans d’investissements.
d- Le montant mobilisé pour calmer la population, pourrait permettre de propulser le pays dans le peloton de tête des pays investisseurs dans les énergies renouvelables, et une centrale à cheminée solaire de 200 Mg, ne coute que 300 Millions de Dollars, ainsi que les centrales à réflecteurs calorifiques qui coutent beaucoup moins et produisent de l’énergie propre avec tout ce dont nous disposons dans le sud Algérien, le terrain, le soleil et l’eau souterraine.
Pourquoi avoir orienté le montant vers, cette annonce d’investissements qui ne seront jamais réalisés dans les délais, s’ils le sont un jour même ?
Les réponses à ce questionnement sont d’une simplicité enfantine :
Le rôle qui vous est dévolu, n’est pas de veiller à la bonne marche de l’économie et encore moins au bien être de la collectivité, mais la gestion d’une entreprise privatisée en l’occurrence la Sonagraphe, selon les peurs, les désirs et les intérêts de ceux que j’estime être la pire dérivée polluante du pétrole Algérien.
Cette intrusion dans le volet électricité, avec cet effet de fanfare de la garde républicaine, n’est dictée que par la panique qui s’est emparée de certains oiseaux à l’idée que cette énième avanie subie par la population du fait de l’incurie génétique de son dirigeant ne débouche sur une situation semblable à celle du voisinage immédiat.
La courte vue et l’esprit hermétique de nos gouvernants malgré nous, fait qu’ils n’apportent de fausse réponse qu’au problème posée dans l’immédiat, au sucre la détaxe, à la viande l’importation, à la patate l’exonération de TVA, et à la mal vie les faux spectacles, l’émeute ayant pour cause l’électricité, il faut répondre par quelque chose et les choix sont limités.
La réponse de Bouterfa ayant généré les réactions qui s’imposent face à autant d’inconséquence et de légèreté, la dispense de paiement des factures pour calmer les esprits n’aurait couté que quelque 1. 5 Milliard de dollars, mais aura la fâcheuse conséquence d’habituer les quidams à la gratuité et en plus d’être grillée comme solution à la prochaine panne.
Un esprit Lumineux, a dû trouver cette énième sortie : on leur promet que d’ici 2016 nous produirons plus d’électricité que tout le Maghreb réuni et finies les coupures locales ou totale, le bon peuple ayant l’habitude d’ingurgiter les promesses du régime, il avalera le temps qu’on sorte de la conjoncture qui fait trembler les dictatures de la région en espérant que le copain de Syrie s’en sorte bien, et à la prochaine panne la matraque, l’essentiel étant de gagner du temps et de sauver les meubles le temps que les choses se tassent.
Je suis au regret de vous dire monsieur le ministre que personne n’a avalé vos couleuvres, pas même vos courtisans, et que de toute façon personne ne croit plus aucune déclaration d’aucun responsable Algérien, ni ici ni ailleurs.
Mais j’ai aussi le plaisir de vous annoncer que votre régime et vous n’avez rien à craindre dans l’immédiat, du moins pas pour ce problème d’électricité, la population du coin étant assez spéciale, elle a une telle peur de l’inconnu et de tout ce qui est nouveau, qu’elle préfère ceux qu’elle connait et avec lequel tout le monde à une combine quelconque en cours, que le saut dans le futur, surtout si on lui demande de travailler et de réfléchir.
Vos chefs ont fabriqué une génération, plus dangereuse pour elle-même que tous ses ennemis réunis, ils ne vous croient pas mais ils ne vous le diront pas, le mensonge étant chez eux chose tout à fait normale, tant qu’on les laisse vivre d’expédients et de fumisterie eux-mêmes.
Tant que les caisses peuvent permettre d’acheter les uns et faire attendre les autres près de la table, vous pouvez dormir tranquilles.
Le jour où les caisses ne le permettrons plus, adieu votre poste, votre régime et vos bobards, mais malheureusement adieu l’Algérie aussi, car grâce à ce régime-elle devenue intégralement une dérivée du pétrole, pas de pétrole pas d’Algérie.
L’idéal pour notre pays, est que toute déclaration qui s’avère être un mensonge à l’analyse ou à la mise en pratique, entraine de facto le limogeage et la traduction en justice de son auteur politique quel que soit son rang, ainsi que de ses courtisans et parrains potentiel, mais l’idéal est aussi qu’un peuple ait la volonté de vivre en tant que tel et ait une morale qui lui permette de considérer le mensonge comme un crime abominable et non comme un mode de vie, comme c’est la cas chez nous ou tout est faux, y compris la monnaie qui n’a aucune valeur économique réelle.
A bon entendeur Salut
Un Algérien qui voit le naufrage se matérialiser de jour en jour
Merci pour tout ces détails même s´il fallait en mettre les sources pour être plus crédible.
Les sources sont celles meme de sonelgaz et ses bilans telechargeables sur le site de la société que le ministre ne semble pas avoir consulté
Salutations
La fille de nos voisins travaillait dans le domaine, technicienne sup elle est caissière maintenant en France. Elle racontait que les ingénieurs ne foutaient rien et tout reposait sur elle. Un jour ils ont reçu un docteur expert international pour surveiller un truc qu'ils ont acheté et former la relève, ils l'ont traité comme une merde en plein ramadhan ils l'obligeait à jeuner. Elle était sa seule élève. L’étranger lui a dit qu'il n'a jamais vu ça partout où il est allé. Ils veulent couler le bled et ils ont réussi.
Venez voir ici, ils sont tout au mieux vigiles dans de grandes surfaces ou vendeurs de fruits et légumes sur les marchés.
Les queqlues exceptions (en électronique / médecine / physique-chimie...) ont même opté pour la francisation de leurs prénoms. Ainsi, des Mohamed sont devenus des Thierry...
La culture des "deux mains mains qui tiennent les joues" a de beaux jours devant elle.
Cette semaine, je suis parti à Pontoise (consulat d'Algérie) pour renouveler mes papiers en vue d'une prochaine venue. Une dame ayant présenté son passeport algérien dans un état quelque peu "fatigué", a eu l'honneur de s'entendre dire par un des moustachus du consulat: "... mais madame, un peu de respect au symbole représenté par ce passeport! ". Par symbole il désignait carrément le portrait de Boutef accroché derrière lui tel un Tsar.
Un monsieur (de la vieille génération) s'était emporté derrière en criant "... c'est ce voleur votre symbole? In3âl dine... !"
Là, je me suis senti (sans aucun calcul) solidaire et de la dame et du vieil homme.
En revanche, vous avez (toujours dans le même consulat), un titi algérois avec la barbe taillée de près, une normande d'environ 12kg lui servant de femme (plutôt de titre de séjour) avec une poussette multi-places et pousse-toi que je m'y mette, et m'as-tu vu? avec un accent à allumer une marlboro en plein Ramadhan. Le type sentait "le nouveau débarqué" qui voulait en découdre. Il fallu qu'un "ancien" lui dise de bien vouloir poser son postérieur comme tout le monde et d'attendre son tour etc. Le genre à se pavaner avec une valise diplomatique contenant 3 sandwichs merguez (comme dirait Fellag).
L'espace d'échange du MatinDz ne manque pas de ces spécimens; qui de la haute maîtrise de l'histoire de la literrature française, qui de la haute maîtrise des tenants et aboutissants en économie, qui de l'analyse politique...
Que dire alors si ce n'est que "thamourth théqars, l'ghachi ines yéqars akthar ! "
C'est pour cela que nous voulons que le MAK réalise notre rève : l'autonomie.
Merci beaucoup pour ce témoignage car il met en lumière d´où viennent nos problèmes