Les communales de novembre : les pronostics de Daho Ould Kablia

Les communales de novembre : les pronostics de Daho Ould Kablia

Les effets de la loi organique du 12 janvier 2012 relative au régime électoral vont peser sur les candidats aux communales fixées le mois de novembre prochain. Le ministre de l'Intérieur et des collectivités, Daho Ould Kablia, lance des paris sportifs sur les chances aux prochaines communales de la flopée de partis qu'il a lui-même agréés et lancés dans la course...

En effet, les dispositions de cette loi exigent un taux de 7% pour qu’une liste de parti politique ou indépendante soit acceptée alors que pour les législatives du 10 mai dernier, le seuil était fixé à 5%. C’est ce qui fait dire au ministre de l’intérieur et des collectivités dans un langage de compétition sportive que lors des prochaines élections locales, "plusieurs partis n’auront pas la possibilité d’atteindre le taux de 7% requis", allant jusqu’à inviter ces formations politiques à "se rassembler dans des listes communes "et à faire des pronostics chiffrés sur les résultats anticipés : "Je crois qu’avec le taux de 7% requis, il ne restera que deux à trois partis qui pourront dépasser cette barre au niveau national. Plusieurs partis seront laminés. Le seul choix qui reste pour beaucoup de formations, ce sont les regroupements et les alliances électorales".

Dahou Ould Kablia, qui a agréé à tour de bras près d’une soixante de partis à moins d’un mois de la tenue des législatives du 10 mai dernier, semble faire de cette manne partisane une stratégie électorale redoutable afin de donner toutes ses chances au parti de la majorité présidentielle qui n’aura aucune peine à dépasser la barre des 7%. A cette flopée de formations parties, selon lui, d’ores et déjà perdants aux communales, le ministre de l’Intérieur brandit son taux de 7% comme une épée de Damoclès sur la tête des malheureux candidats. Il se fait stratège politique et utilise la loi organique des réformes politiques de Bouteflika aux dépens des partis jugés incapables d’atteindre le seuil des 7% fatidiques. Ce faisant, il recommande, ce faisant, de "se rassembler dans des listes communes". Ould Kablia, par ces prévisions, veut-il implictement corroborer la thèse du pouvoir selon laquelle la démocratie électorale ne peut se faire car les partis politiques n'ont pas atteint un niveau de maturité suffisant.

Les formations qui ont fait alliance lors du scrutin législatif du 10 mai dernier, hormis les trois partis islamistes regroupés sous "l’alliance verte", se comptent sur les doigts d’une seule main. En dépit de leur regroupement, le MSP, Ennahda, Ei Islah, ont été laminés par le raz-de-marée FLN. Daho Ould Kablia en conseillant aux "petites" formations de se regrouper en "familles" vise-t-il ces trois partis au moment où le MSP sorti des législatives égaré, subit les contrecoups des torpilles du FLN par le transfuge de l’un des siens : Amar Ghoul.

Quant à ces "deux ou trois partis qui resteront" selon les pronostics sans surprise de Dahou Ould Kablia, il n’y a pas l’ombre d’un doute : le FLN, le RND pour les deux premiers. Il reste un troisième qui servira de vitrine démocratique des locales aux seules fins de gagner la Kabylie restée fermée à Bouteflika depuis la tragédie du Printemps noir de 2001 : le FFS qui vient de rallier avec armes et bagages le sérail de Bouteflika. Le FLN pourrait même passer un deal avec la formation d’Aït Ahmed sur l’ensemble du territoire de la Kabylie afin de s’y assurer une vois d’accès d’ici 2014…

R.N

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Commentaires (1) | Réagir ?

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madjid ali

Il ne sait pas combien on s'en fout de ces législatives