Ouatouba, un important village relavant de la commune de Mizrana, situé géographiquement dans un relief accidenté, au milieu de la célèbre forêt de Mizrana, souffre, depuis belles lurettes de l'absence de couverture téléphonique. Pas d’antennes à plusieurs kilomètres à la ronde, observe un habitant.

A Ouatouba, la connexion vers les différents réseaux est un sinécure. Pour passer son appel, les habitants sont à chaque fois obligés de prospecter des points de réception. Ici utiliser le teléphone portable est une gymnastique quotidienne. En dépit de plusieurs démarches et correspondances adressées aux services concernés, à savoir les opérateurs de téléphonie et responsables locaux, rien n'a été fait.La situation s’empire et ne semble pas prendre son épilogue. A croire en fait que les opérateurs n'ont pas besoin d'abonnés !!!

"On a tapé à toutes les portes, aucun écho favorable", se désole un fils de Ouatouba. Selon nos informations, les opérateurs n’osent toujours pas se pencher sur la couverture de cette région sous le prétexte sécuritaire. Les citoyens sont sacrifiés sur l'autel de "justifications qui ne tiennent pas la route", car il y a bien des régions connues pour leur insécurité, mais qui bénéficient d'une bonne couverture réseau.

"Mais, c’est grave, qu’à l’aube 2012, on ne dispose même pas  de réseau ou de connexion de téléphonie mobile, quel injustice !", maugréa un citoyen du dit village. Avant d’enchaîner dépité : "Je me demande pourquoi on nous a marginalisés, bafoué notre légitime droit. Tout le monde se connecte et communique avec aisance, sans aucun souci. Tandis que nous, on est privé de cette commodité. La question qui se pose où sont les responsables et  opérateurs de la mobilité ?". 

"On dirait que le terrorisme n’existe qu’à Mizrana ! s'exclame-t-il. Dites-moi combien de cantonnements des forces de l’ANP qui campent dans cette région, soit à Mazer, Iguer Guires, la crête ou Agouni Goughrane et même aux périphéries de nos villages, ils n’arrivent guère de sécuriser et trouver un endroit où placer ces antennes, ce n’est que des faux arguments, ce n’est du tout évident", s'emporte un étudiant.

M. A