Boumediene et le scandale de la fermeture des houillères du Sud-Oranais
L'impunité règne en Algérie depuis un demi-siècle. De nombreux forfaits ont été commis par les hommes au pouvoir depuis l'indépendance de notre pays.
MM. Saïd Sadi et Nourredine Aït Hamouda ont mis à jour l’étonnant et inexplicable escamotage dans les premières années de l’indépendance par Houari Boumédiène des dépouilles des chahids Amirouche et Si El Haouès, un "exploit" caché depuis un demi-siècle par ses amis toujours au pouvoir et son rôle dans leur assassinat. Ah combien de forfaits a commis cet énigmatique dictateur !
Je voudrais dans la foulée révéler un de ses autres faits de guerre, un crime économique de première importance perpétré par ce personnage : La catastrophe de la fermeture d’un trait de plume des Houillères du Sud-Oranais qui employaient 5.000 personnes et l’abandon, l’appauvrissement, l’oubli pour toujours de toute cette région sud-ouest du pays.
La France coloniale qui avait de grands projets pour cette région charnière entre les pays du sud du Sahara et le Maroc avait lancé de grands projets pour valoriser ce charbon. Ils prévoyaient l’industrialisation de toute cette région. Le plus important de ces projets est la ligne ferroviaire transafricaine, projet pharaonique toujours en cours à l’indépendance "Ligne Mer-Niger" dont les vestiges (Gares de triage, rails) sont encore visibles dans la région. Le dictateur a abandonné le projet, fermé les houillères les plus importantes et les plus modernes du pays et mis fin à tous ces rêves.
Un demi-siècle a passé et personne n’a jamais donné de véritables explications à cette extraordinaire et préjudiciable décision si ce n’est les habituels mensonges et contre-vérités : "Nous avons du pétrole à satiété, nous n’avons pas besoin de charbon!" ou "nous ne voulons plus que des Algériens travaillent sous terre et dans de mauvaises conditions !" etc... Où est alors la vérité ?
Quelques réflexions et idées d'Aït Hamouda sur la psychologie tourmentée du personnage et sa voracité m’ont rappelé certaines explications qui circulaient à l’époque. Il a fait ça parce qu’il ne piffait pas les Bécharis ! Il avait gardé de mauvais souvenirs de son séjour dans la région pendant la guerre des sables de 1963 ! Pourquoi pas ? Après la décision de fermeture, toutes les centrales électriques du Sahara qui fonctionnaient au charbon ont été fermées et remplacées par des centrales au fuel et avec un méga-marché à la clé contracté avec une société étrangère. Pour le bakchich ? Pourquoi pas aussi !
Abdelhak Hamidi
Enseignant chercheur
Commentaires (2) | Réagir ?
Ce qui est navrant, c'est de constater que certains, dans leurs écrits ne font référence a Mrs Sadi et Nouredine Ait Hamouda que lorsqu'il sagit de H. Boumediene, mais ne souffle mot lorsque cela concerne les critques sur le pouvoir actuel. Cela s'appele de la fuite en avant, car ce qui intérésse avant tout les algeriens, c'est le présent, comment s'en sortir. Quant a nos dirigeants depuis l'indépendance, il faut ouvrir un véritable débat, décortiquer le bilan de chaque président et de son gouvernement, leurs défauts et leurs qualités, afin que la jeunesse sache véritablement ceux qui ont agit positivement ou négativement qu'il s'agisse des morts ou des vivants et non pas se "faire les ongles" sur des adversaires politiques disparus. Le débat stérile, les ragots, les dénigrements, n'apportent rien au débat démocratique, mais plutot la division et la haine dans la société algerienne.
La France nous a donné l´indépendance car elle avait énormément de problèmes. Nous en Algérie croyons que nous grands pères étaient des héros qui étaient allés chercher la liberté.
Tous ces hommes dits de la guerre de libération auxquels on voue un culte de personnalité n´ont fait autre que la course à leurs propres intérêts. Ceci est rapporté par les livres d´histoires interdits dans notre pays. Et pour ceux qui n´ont pas lu ces livres, ils n´ont qu´à analyser la nature de l´Algérien aujourd´hui ou hier (nos grands parents) : on est tous des vautours, des charagnards et des voleurs (même aux JO) et des criminels (terrorisme). On a tous eu notre poste de travail par connaissance, pas vrai ? À Alger, À Tizi Ouzou on paie 200 DA pour avoir un extrait de naissance, non ?
Et regardons le comportement de nos vieux papi aux guichets de banques: ils ont l´air d´être différents de nous au point de faire une guerre de libération ? Ils sont des salops, comme nous tous.