Sévère analyse de l’ONS sur l’univers de création d’entreprise en Algérie
Le constat établi par l’Office national des statistiques est sans appel : l’Algérie est paralysée par une administration sclérosée.
Décidément rien ne va plus dans l’univers économique de notre pays. L’enquête de l’Office national des statistiques dont les résultats ont été rendus publics prouvent si besoin est qu’au niveau du gouvernement, rien n’est fait pour désankyloser le pays. Bien au contraire, l’Algérie assiste à une aggravation insoutenable de la déliquescence de l’Administration. Selon l’ONS, la bureaucratie est le premier frein à la création d’entreprise. Vient tout de suite après le foncier. Puis l’accès au financement. A travers ces trois éléments, l’enquête résume le mal qui ronge le pays. La bureaucratie avec son corollaire la corruption qui sévit à tous les étages. Le financement rappelle combien nos banques ne sont là que pour thésauriser l’argent des Algériens non pour le fructifier. Il est de notoriété que le système bancaire algérien est des plus dépassés de l’espace méditerranéen.
Clairement, monter son entreprise en Algérie est un vrai parcours du combattant. Le dossier administratif relatif à la création de l’entreprise est "complexe", et les délais "sont longs", notamment pour le privé, indiquent les résultats d’une enquête d’opinion sur les préoccupations et les contraintes des opérateurs économiques réalisée auprès des chefs d’entreprises dans le cadre de l’opération du Recensement économique.
Selon cette enquête, 43,9% des chefs d’entreprises déclarent que le dossier administratif relatif à la création de l’entreprise est complexe. Et c’est peu dire qu’on est confronté au mur administratif.
L'entrave bureaucratique
Ainsi, 44,2% des opérateurs privés considèrent le dossier administratif complexe contre seulement 19% de ceux du public, ajoute l’enquête qui a touché près de 940.000 entités économiques et a enregistré un taux de réponses de près de 71%. Près de 40% des chefs d’entreprises des deux secteurs considèrent que les délais de création d’une entreprise sont longs, dont 40,1% représentant le secteur privé et 24% celui du public, précisent les résultats de l’enquête. Mais pas seulement, car une fois le dossier ficelé, il y a une autre étape.
A ce propos, les opérateurs estiment que l’accès au foncier reste "un handicap majeur" pour près de 27% des chefs d’entreprises, en l’espèce les entreprises privées étant les plus concernés. Et le coût élevé du foncier reste l’obstacle principal selon près de 24% des enquêtés, notamment pour les plus petites entreprises (23,8%) et particulièrement celles exerçant dans le commerce.
Les banques ne jouent pas leur rôle
En effet, plus de la moitié des patrons des entreprises sondés jugent que le moyens financiers restent un facteur important dans la décision initiale d’investir, dont 59% des entreprise privées et 37% des entreprises publiques.
S’agissant des principales sources de financement des investissements, le recours par les entreprises aux emprunts bancaires n’est pas une pratique courante, montre l’enquête. Ce qui prouve encore une fois que les banques ne sont pas ces courroies économiques qu’elles devraient être. En effet, seulement 3,3% des entreprises déclarent les emprunts bancaires comme principale source de leur financement. Un pourcentage médiocre. Néanmoins, 22,1% des entreprises employant entre 50 et 249 salariés et 23,1% de plus de 250 salariés ont eu recours à des emprunts bancaires.
Vu que les banques ne remplissent pas leur rôle économique, les jeunes entrepreneurs sont réduits à l’autofinancement de leur projet. Ainsi, 83,2% des entreprises tous secteurs confondus déclarent s’autofinancer. Les subventions de l’Etat ont concerné près de 5% des entités tous secteurs confondus, avec 4,2% pour le secteur privé. La tranche des effectifs (50-249) a bénéficié de 13,5% de ces subventions, note l’enquête.
Près de 4% seulement des enquêtés ont bénéficié des dispositifs d’aide à la création de l’entreprise, dont 65,7% ont bénéficié du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej). La tranche d’effectifs de 1 à 9 représente 67,4%, ce qui est très révélateur de l’engouement des jeunes promoteurs, note l’enquête. Plus de 22% des opérateurs économiques ont bénéficié de l’aide de l’Agence nationale des investissements (Andi). Ce dispositif est très caractéristique de l’aide à l’investissement des moyennes entreprises privées, puisque 83,2% des entreprises employant entre 50 et 249 salariés ont bénéficié de cette aide.
S’agissant des incitations fiscales, l’ONS révèle que 66% des opérateurs sondés jugent que la fiscalité constitue un handicap pour leur entreprise, notamment pour le secteur privé (66,6%). Le problème est plus prononcé dans le commerce avec 68,9%, l’industrie (65,1%) et les services (63,7%).
Côté approvisionnements, les entreprises se plaignent de manière générale des prix des intrants jugés élevés, près des deux tiers des entreprises (66,2%) estimant que les prix des matières premières et produits finis sont élevés. C’est beaucoup plus les entreprises privées qui sont touchées avec une part de 66,5% contre 34,4% pour celles du secteur public. Par ailleurs, c’est dans les secteurs de l’industrie et de la construction que les prix sont jugés élevés avec des taux dépassant les 72%.
Yacine K./APS
Commentaires (3) | Réagir ?
Il ne faut être Adam Smith pour se rendre compte qu'on fait tout pour empêcher le pays de décoller économiquement; si non, comment refuser à un Monsieur, en l’occurrence Issad RebRab de créer un million d'emplois dans un seul projet qui est l'extension du port de Cap Jinet ?
Demander au nain qui décide de tout ;c'est lui et ses sbires ;remarque cela ne date plus d'aujourd'hui, puisque un certain traître Larbi Bechar, placé par son ami François Mitterrand uniquement dans le but d’empêcher le pays d'Abane d'avancer, il faut qu'on reste sans économie, car on est les premiers consommateurs des produits français de la plus simple aiguille jusqu'aux voitures, camions, produits pharmaceutiques etc.... les mercenaires placés par la France jouent très bien leur rôle de saboteurs du pays de Krim Belkacem, c'était leur mission depuis 1962 !la révolution de 1954 n'est pas achevée!
On sait tous qu´Issad Rabrab n´est que la face cachée de l´iceberg: il est une marionette au service des généraux qui l´ont mis en place. Tu crois qu´on laisse un citoyen réussir ici ?
Cevital de ton Rabrab: je connais 6 étudiants qui ont payé chacun 1000 euros pour y faire un stage. Issad Rabrab est à l´image de l´Algérie et des Algériens, tu trouves pas ? La faute c´est nous, pas l´Europe, les USA... on est incompétent et lâche et on jette la faute aux autres: mais putain de dieu ca fait un demai siècle qu´on est entre nous, les Algériens, pas vrai ? Reconnaissons nos bêtises, c´est là un début d´espoir pour aller en avant.
@Mayssar Afulay
Je te réponds d’un seul trait sans correction. Excuse-moi donc les éventuelles fautes de langue. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Ce qu’il faut d’abord savoir est que Issad n’est pas le descendant de famille de bachagha ou de caïd. Il est fils de paysan. Son père était éleveur dans les hautes montagnes de Kabylie. Il a été initié au dure labeur de la vie depuis déjà sa tendre enfance. Et il n’a jamais oublié d’où il venait.
Aujourd’hui, la majeure partie de ses investissements sont localisés en dehors de la Kabylie. Ceci pour ceux qui tenteraient de le qualifier de régionaliste. Son parcours économique est hautement parsemé d’embûches bureaucratiques que seule sa persévérance et son assiduité ont su en venir à bout. Issad, malgré l’appel des sirènes du palais, n’a jamais voulu couper ses liens avec ses origines paysannes et demeure toujours cet Homme à l’écoute des pauvres. Il n’a jamais oublié ce qu’est véritablement « Le fils du pauvre ». C’est peut être parce qu’il est de la même commune que Mouloud Feraoun? Il se précipite à répondre à toutes les audiences formulées par les démunis. Combien de personnes handicapées qui, au lieu d’être prises en charge par l’État, reçoivent à vie une pension de ce Jean Val jan algérien? Oui, Victor Hugo en ferait d’Issad le héros de ses « Misérables »!
Vous lui reprochez ses accointances avec le Pouvoir! Citez-moi un seul investisseur algérien digne qui ne soit pas obligé de passer par là?! La question maintenant est de savoir si Rebrab garde toute sa richesse uniquement pour lui ou si, malgré ses liens avec Ouyahia ou autre Toufik, il en distribue, en réinvestissement permanant, une grande partie au peuple algérien sans distinction régionaliste. A la différence des membres nantis de la famille d’Oujda qui dilapident des richesses qu’ils n’ont jamais acquises honnêtement en les transférant dans des banques étrangères, Issad, lui, profondément Algérien qu’il est, veux racheter Djezzy et investir dans le projet Desertec pour créer de l’emploi durable à tous les fils de pauvres qui peuplent l’Algérie. Qui peut penser à l’avenir des jeunes de ce pays si ce n’est pas un autre Algérien digne! En tout cas, ce ne sera jamais les étrangers si la force d‘une réglementation claire n’est pas dictée. Franchement, je préfère de très loin Issad participant au projet Desertec que les investisseurs de pacotille du Qatar. Encore je n’ai pas parlé de tout l’altruisme dont fait preuve quotidiennement Issad Rebrab, cet ex enfant du pauvre et qui demeure toujours l’ami des pauvres!