Egypte: 16 gardes-frontières tués par des "djihadistes"
Les membres du commando avaient attaqué dimanche un poste-frontière entre l'Égypte et Israël, tuant seize gardes-frontière égyptiens.
Cinq membres d'un commando qui ont attaqué dimanche un poste-frontière entre l'Égypte et Israël, tuant 16 gardes-frontière égyptiens, avant de pénétrer avec un véhicule blindé sur le territoire israélien ont été tués, a indiqué lundi un porte-parole de l'armée israélienne. "Les corps de ces cinq hommes qui portaient des armes ont été retrouvés par l'armée israélienne", a ajouté le porte-parole sans donner d'autres précisions. Des hommes armés se sont emparés dimanche de deux blindés à un barrage près de la frontière israélo-égyptienne, avant d'ouvrir le feu sur le poste-frontière, a indiqué un responsable de la sécurité égyptienne. Ils étaient environ une dizaine et étaient armés de grenades, de mitraillettes et de lance-roquettes, selon lui.
Seize gardes-frontière égyptiens ont été tués, d'après le ministère de la Santé, dans le passage d'El Massoura. L’agence officielle égyptienne Mena a fait état d’une attaque d’"homme armés inconnus" contre un barrage situé dans la région d’Al-Massoura, dans le Sinaï, et d’un échange de tirs entre eux et les forces de l’ordre.
"Des hommes armés vêtus comme des Bédouins du Sinaï sont arrivés à bord de deux véhicules et ont ouvert le feu sur le barrage", selon un responsable de la sécurité.
Les assaillants ont ensuite réussi à pénétrer sur le territoire israélien avec l'un des blindés, près du poste-frontière de Karm Abou Salem, avant d'être neutralisés. Le président égyptien Mohamed Morsi s'est engagé dans la nuit à reprendre en main le Sinaï, où la situation s'est dégradée depuis la révolte qui a renversé son prédécesseur Hosni Moubarak début 2011.
Des "djihadistes"
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a pour sa part estimé que l'assaut soulignait "la nécessité pour les autorités égyptiennes d'agir fermement pour rétablir la sécurité et lutter contre le terrorisme dans le Sinaï". Un haut responsable égyptien de la sécurité a accusé des "djihadistes" venus de la bande de Gaza voisine d'être derrière l'attaque.
Passage de Rafah fermé
En réaction à l'attaque, l'Égypte a décidé de fermer "sine die" le terminal de Rafah, à sa frontière avec Gaza, selon les médias officiels. Le terminal est l'unique point de passage entre le territoire palestinien, contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, et le monde extérieur à ne pas être contrôlé par Israël. De son côté, la police du Hamas a annoncé avoir fermé tous les tunnels de contrebande pour éviter toute fuite des membres du commando de l'Égypte vers Gaza.
L.M./AFP/Mena
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