Le MNLA : le gouvernement malien entretient des "complicités" avec les terroristes

Combattants du MNLA.
Combattants du MNLA.

Deuxième sortie médiatique du Mouvement national de libération de l’Azawad après un silence de quelques semaines.

Après sa rencontre tenue à Ouagadougou, le MNLA reprend l’initiative. Dans un communiqué rendu public ce matin, le MNLA réagit aux dernières décisions prises par Bamako. Pour les combattants du MNLA, le gouvernement malien n’a pas retenu la leçon du passé. "Aujourd’hui, comme hier sous Amadou Toumani Touré (A.T.T.), le premier ministre continue de pactiser avec le Diable et Satan, perpétuant une dangereuse politique pour la sous -région et le monde" (…) "Nous rappelons que le Gouvernement du Mali avait permis à AQMI de se sanctuariser dans l’Azawad depuis plus de 10 ans, et parrainé les trafiquants de drogue qui se sont mués récemment en mouvement (MUJAO)." Les militants touaregs estiment que le gouvernement malien a laissé depuis longtemps les groupes terroristes maffieux prospérer dans l’Azawad avec la "complicité" du gouvernement malien.

La déclaration signée Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA) rappelle que le MNLA "était informé des implications directes de plusieurs acteurs étrangers et nationaux aux côtés des terroristes dans l’attaque de Gao, véritable tentative de le (le MNLA, NDLR) décapiter".

Le MNLA s’interroge "sur la véritable nature du pouvoir politique au Mali, puisque le Premier Ministre vient d’apporter la preuve éclatante, des liens et de l’instrumentalisation des groupes terroristes dans l’Azawad, conformément à la triste tradition inaugurée par Monsieur A.T.T. durant ses deux mandats".

Le MNLA refuse les amalgames car "il faut être aveugle, ou sans scrupules, pour ne pas faire la différence entre les groupes terroristes et le MNLA, mouvement populaire et démocratique, revendiquant les droits du peuple de l’Azawad".

Par ailleurs, comme pour rappeler sa puissance, le MNLA déclare qu’il "pouvait rentrer à Bamako et donner l’occasion aux citoyens maliens, très nombreux laissés pour compte, de procéder à de véritables représailles sur la classe politique responsable de ses misères durant ces 20 dernières années. » Mais «pour éviter de signer l’acte de décès du Mali, nous nous sommes arrêtés aux limites de l’Azawad".

Puis le MNLA qualifie le gouvernement du Mali d’«instigateur, partage et cautionne avec les terroristes la responsabilité de toutes les exactions commises dans l’Azawad. Aujourd’hui nous pouvons affirmer que le Gouvernement du Mali et certains de ses amis sont dans la même logique de maintien et d’instrumentalisation des groupes terroristes au service de leurs politiques.»

Moussa Ag Assarid s’interroge : "Pourquoi, contre toute nature, aucune voix ne s’élève à Bamako, pour s’inquiéter de la présence d’AQMI, dans les régions de Kayes, Koulikoro et Mopti, que ces terroristes sont en train de transformer en zones de repli ?" Selon le MNLA le gouvernement malien est en train de se concerter "avec les groupes terroristes pour les amener à la table de négociations, quand bien même, ils n’ont aucune qualité de belligérants".

Enfin, "le MNLA demande solennellement à la communauté Internationale de prendre acte des agissements du Gouvernement du Mali et de ces amis, par rapport à leurs manquements au devoir de lutte contre le terrorisme international et d’envisager des sanctions à leur encontre".

Les Touareg du MNLA précise que "c’est faute de prise de sanctions, que le Mali et de certains pays du champ, continuent d’entretenir des rapports mafieux avec le terrorisme et la criminalité internationale, malgré ses nombreux appels".

Hamid A.

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Yen Yen

Vive le MLNA

Alger finance Aqmi et les autres groupes islamistes de la région.

Vive le gouvernement Touareg démocratique et laïque.