Gardes communaux : fin de la protesta ?
Si les gardes communaux ont levé le camp de fortune installé à Boufarik (Blida) depuis le 19 juillet, cela signifie-t-il qu'ils cessent la rébellion ?
Vont-ils abandonner sur de simples promesses trois marches réprimées et tous les affronts qu'ils ont eu à essuyer de la part du Ministère de l'Intérieur et des collectivités locales ? Ont-ils tout simplement reculé pour mieux rebondir ?
Selon les propos de l'un des coordonateurs nationaux des gardes communaux, Chouaib Hakim rapportés, hier, mercredi, par l'APS : "L’arrêt de cette protestation fait suite à la rencontre qui a regroupé, hier mardi, une délégation des gardes communaux avec le Secrétaire général et la directrice des ressources humaines au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui ont donné des garanties pour la prise en charge des revendications des membres de ce corps." Selon la même sources, les garanties données aux protestataires sont fermes. Celles-ci ne concernent que les revendications socio-économiques: "la majoration du salaire mensuel des gardes communaux avec effet rétroactif depuis 2008" et "le maintien des gardes communaux en activité comme agents de prévention au niveau des entreprises, en bénéficiant du même salaire."
Le coordinateur a déclaré à l'APS qu’"aucun agent ne sera contraint au départ à la retraite avant l’âge légal", en plus de "la priorité qui sera donnée aux veuves des martyrs du devoir dans l’obtention d’un logement."
Une réunion conjointe entre les représentants des contestataires et le ministère de tutelle est d'ores et déjà prévue pour mercredi prochain. D'aucuns s'interrogeront sur cette brusque interruption d'un sit-in qui a regroupé l'ensemble des coordinations régionales des gardes communaux d'autant que, la semaine écoulée, une autre marche avait été annoncée pour réitérer les revendications tant socio-économiques que politiques.
Cette décision de lever le camp n'a pas pour le moment fait réagir les différentes coordinations des gardes communaux qui, selon toute vraisemblance, ne peuvent, en l'espace de moins de 24 h, abandonner le combat pour de simples "garanties" qui, généralement, sont, si tôt tenues, si tôt renvoyées aux calendes grecques. Mais, la période estivale et du ramadhan ne sont pas propices à un tel sit-in dans un terrain vague à Boufarik. Il faut certainement attendre la rentrée de septembre pour estimer l'évolution de ce mouvement qui a ébranlé les autorités lesquelles, encore une fois, ont paniqué et n'ont eu de réponses que la répression. Le communiqué de l'APS n'apporte aucune information sur l'échéance de la mise en application de ces "garanties" promises par les émissaires du département d'Ould Kablia. Depuis quand le pouvoir de Bouteflika tient à ses promesses?
R.N/APS
Commentaires (3) | Réagir ?
Ces paysans qui ont pris les armes pour sauver le pays doiventaller cultiver la terre c'est leur milieu naturel
Mais parmi eux, ces dizaines de milliers, il y a des milliers aussi qui ont leur place dans la population des repentis, il faut faire attention, kayen ou kayen ! Tout le monde sait dans quelle condition l'Etat les a armés après quelques semaines d'initiation. Ce n'est pas facile...
" Les Arabes ont convenu pour ne pas s'entendre " - imputé injustement (?) à Ibn Khaldoun. Depuis quand le pouvoir de Bouteflika tient à ses promesses de ne pas tenir ses promesses ?. Un petit "à" mal placé. Une nouvelle preuve que l'épreuve se remporte toujours par un rapport de force mental ascendant qui assure l'efficacité