Syrie : les rebelles de l’ASL réclament des armes pour défendre Alep

Les insurgés défendent Alep avec des armes légères.
Les insurgés défendent Alep avec des armes légères.

Au lendemain de l'assaut donné par l'armée contre les rebelles, les combats font rage à Alep, le poumon économique de la Syrie. Les insurgés réclament l'aide des pays "amis" et de l'Occident.

Après une pause samedi après-midi, les combats ont repris ce dimanche à Alep, deuxième ville de Syrie, dont le contrôle est crucial pour les deux parties. Samedi, les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers ont résisté à l'offensive des troupes régulières appuyées par des chars et des hélicoptères. Les violences auraient fait dimanche à travers le pays 66 morts, soit 25 civils, 19 militaires et 22 rebelles, selon un bilan invérifiable de l'OSDH qui avait annoncé samedi la mort de 168 personnes à Alep.

Sur le terrain, la bataille fait rage. Des chars tentaient d'attaquer le quartier de Salaheddine, bastion rebelle également mitraillé par des hélicoptères, mais ont été repoussés par l'Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, a déclaré Abou Hicham al-Halabi, un militant joint par l'AFP via Skype.

Un autre militant, Abou Alaa, a indiqué que les combats se concentraient autour de Salaheddine mais que "des affrontements avaient aussi lieu à Bab al-Nasr et Bab al-Hadid", proches de la vieille ville d'Alep, classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco. Des explosions ont été entendues dans d'autres quartiers alors que l'aviation survolait la ville dont le contrôle est crucial pour les protagonistes, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

De son côté, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem au cours d'une visite à Téhéran, principal allié de Damas dans la région, a assuré que les rebelles syriens retranchés à Alep seront "sans aucun doute vaincus". Assurant que "le peuple syrien se bat aux côtés de l'armée", il a accusé "le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Turquie et les pays étrangers à la région d'empêcher la fin des affrontements" en soutenant les rebelles et en leur fournissant des armes. "La Syrie est la cible d'un complot mondial dont les agents sont les pays de la région", a déclaré Walid Mouallem tandis que son homologue iranien accusait Israël d'être à la "tête de ce complot"

Dans le camp d'en face, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, appelle les pays "frères" à armer les membres de l'Armée syrienne libre (ASL) qui combattent "avec de veilles armes". Dans un communiqué publié dimanche, il réclame également une réunion "d'urgence" du Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger les civils. Le conseil militaire d'Alep appelle de son côté l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie.

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