Alep (Syrie) : massacres à huit clos
Aujourd’hui vendredi 27 juillet, plusieurs quartiers de la ville d'Alep ont été mitraillés dès la matinée par des hélicoptères des forces loyalistes. La communauté internationale assiste, impuissante, à ce massacre de populations civiles. Bachar Al Assad menace le recours aux armes chimiques...
A l’heure où Bachar Al Assad menace le monde d’utiliser ses armes chimiques et biologiques "en cas d’attaques extérieures", son armée ne lésine pas sur les moyens de destruction et d’extermination de la résistance populaire et armée lybienne. Aujourd’hui vendredi 27 juillet, plusieurs quartiers de la ville d'Alep ont été mitraillés dès la matinée par des hélicoptères des forces loyalistes. Selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l’armée fantoche de Bachar Al Assad se prépareraient à lancer un assaut sans précédent pour détruire la ville devenue l'enjeu crucial du conflit depuis quelques jours.
Des centaines de rebelles affrontent l'Armée régulière qui a bombardé le quartier de Salaheddine, situé au sud-ouest de la ville hier dans la soirée. En réaction à cette offensive, les Rebelles ont installé des barricades de sacs de sable. Les habitants du quartier continuent quant à eux à fuir le quartier en masse, comme l'ont fait les habitants de Damas ou Homs vers la frontière turque, lors des exactions qui ont touché leur ville dans les jours précédents.
Contre les rebelles qui, armés de fusils d'assaut Kalachnikov, de fusils mitrailleurs, de roquettes et de bombes artisanales assaillent des postes de police et des renseignements, Les troupes de Bachar el-Assad mettent en place une stratégie d'attaque : des forces spéciales sont prêtes à mener l'assaut, appuyées par les hélicoptères qui mitraillent encore et toujours les quartiers rebelles. L'objectif est d'empêcher les militants de la révolution de souffler et surtout de recevoir des renforts. Mais ces derniers se disent prêts à se défendre, et pensent même pouvoir l'emporter à l'usure. Tous les signes d'une bataille imminente sont réunis.
Selon RFI qui rapportent les propos d’un membre de l’armée rebelle, "D'autres soldats arrivent à Alep pour venir en aide à l'Armée syrienne libre. Mais pour le moment, il y a de très violents bombardements qui proviennent d'hélicoptères ou de l'artillerie lourde. L'Armée syrienne libre a assez de soldats pour combattre l'armée du gouvernement, mais ils veulent d'abord aider les gens. Ensuite, ils seront prêts pour des combats de plus grande envergure. On ne peut rien faire contre les bombardements avant que les troupes de Damas n'arrivent au centre d'Alep. Une chose est sûre : lorsque ces forces seront arrivées ici, le gouvernement ne pourra plus bombarder au hasard, car il ne peut pas se permettre de tuer ses propres soldats."
L'opération à venir des forces du régime contre la ville d’Alep inquiète la commissaire de l'ONU en charge des droits de l'homme. Tout à l'heure, Il y a une heure à peine, les Etats Unis ont dit craindre un massacre de civils. Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, "en accumulant les moyens militaires lourds autour d'Alep, Bachar el-Assad s'apprête à commettre de nouvelles tueries contre son peuple". A Rome, le ministre des Affaires étrangères italien Giulio Terzi a demandé qu'une "pression maximale" soit exercée sur le régime de Bachar el-Assad pour éviter un nouveau massacre. Avant hier, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU a lancé un cri de détresse à son organisation afin qu’elle réagisse avec plus de fermeté pour forcer Bachar Al Assad au départ quitte à passer outre les positions de la Chine et de la Russie qui soutiennent le régime syrien.
R.N/RFI
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