Crise au FFS : Karim Tabbou veut créer un parti politique
Karim Tabou, ex-secrétaire national du FFS, serait en contact avec plusieurs personnalités en vue de créer un nouveau parti politique.
L’information rapportée par l’agence kabyle, Siwel, fait état de contact qu’aurait d’ores et déjà établi l’ex-Premier secrétaire du FFS avec plusieurs personnalités politiques. Démissionnaire du parti avec une quinzaine de cadres dirigeants du parti, suite à la crise qui a secoué la formation de Hocine Ait Ahmed après les élections législatives, Karim Tabbou aurait, selon la même source, fait appel à d'anciens cadres du FFS, dont Hamid Ouazar et Saïd Madjour.
Ces deux ex-députés du FFS avaient créé El Badil avec Ali Rachedi Abdeslam. Ils allaient faire partie des membres fondateurs de l'UDR avant de se retirer à la veille des assises de ce parti accusant de "trahison" Amara Benyounes. Abdeslam Ali Rachedi, ancien membre de l’APW d’Alger (1969), ancien ministre de l’Enseignement supérieur, ancien député du FFS radié en 2000 avec 7 autres députés, candidat à la candidature lors des présidentielles d’avril 2004, fondateur du parti El Badil, puis d’un autre parti Essabil, négociateur avec Saïd Sadi pour une place lors des législatives du 17 mai 2007. La même année, il a été l’animateur d’un appel signé par d’anciens députés, parmi eux Hamid Ouazzar, ancien député du FFS, radié en 2000, fondateur d’El Badil, puis d’Essabil, puis de l’UDR de Amara Benyounés, candidat sur la liste du RPA rejetée par le ministre de l’Intérieur. Ali Rachedi et son groupe appellent à la tenue d’un Congrès extraordinaire du FFS.
A signaler que Karim Tabbou n'a pas été présent au meeting des "rassembleurs" du FFS qui s'est tenu le 15 juillet 2012 à Tizi-Ouzou, auquel ont pris part plusieurs militants et anciens cadres du parti, dont Djamel Zenati, Kerboua et Samir Bouakouir, démissionnaires du parti.
Karim Tabbou, accusé avant la crise par quelques-uns de ses camarades aujourd’hui démissionnaires, de prôner une position radicale par rapport au pouvoir, a été limogé par le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, à la veille des législatives de mai dernier. Karim Tabbou compte-t-il créer un FFS "bis" sous un autre sigle, avec les anciennes figures dissidentes du FFS et issues du Mouvement culturel berbères (MCB), du RCD version Saïd Sadi et d’un FFS qui renouerait avec ses fondamentaux politiques.
R.N/Siwel
Commentaires (6) | Réagir ?
Au moment ou les autres se dirige vers Ali Khoudja, Ait Ahmed fait diriger les kabyles vers la RSTIA.
Quel spectale désolant! Yéjmâ3 Rabbi awaliss. Les carottes sont bel et bien cuites les amis. Le FFS a fini, lui aussi, par rendre l'âme.
MDRA? Disparu de la circulation! RCD? Kif kif ! FFS ? Que Dieu ait son âme!
Remarque, c'est peut-être un mal pour un bien. Qui sait? C'est peut-être l'occasion inespérée d'une réunification des efforts des vrais enfants de la kabylie en vue de s'affranchir de l'aliénation de la caste inculte d'Alger.
Je me rappelle (vaguement) des mouvements grandioses initiés alors par le MCB quand le multipartisme (de façade) n'était qu'à ses prémices.
Il faudra retrouver cette énergie et cette symbiose. Quant aux figures dîtes de proue de l'action politique régionale (kabyle), il est peut-être temps qu'elle cède un peu de place à des énergies nouvelles. Un peu plus de radicalité finira certainement par réaliser des avancées significatives. En revanche, il faudra certainement cesser de parler au nom de tous les Algériens. Il y a une telle ingratitude justement de la part de la plupart de ceux que nous appelons communément nos concitoyens!
Chacun devra se démerder au regard de sa propre histoire au sens régional, culturel...
Seulement beaucoup de préalables devront être réunis d'ici là.