Comme ils l’avaient promis, leur mouvement ne s’est pas essoufflé. Loin s’en faut. Aujourd’hui, jeudi, des milliers de gardes communaux se sont réunis, tôt dans la matinée d'ajourd'ui, mardi 19 juillet à Boufarik pour une autre marche sur Alger après celle du 9 juillet dernier réprimée par la police. Selon des informations rapportées par le journal électronique TSA, en cette fin de matinée, les manifestants sont bloqués à Boufarik par la gendarmerie nationale.

Pour rappel, les gardes communaux avaient organisé une marche de Blida vers Alger. Cette marche avait été bloquée et réprimée au niveau de Birkhadem, à l’ouest d’Algérie par les forces anti-émeutes les empêchant ainsi de gagner la présidence de la république pour soumettre leurs doléances au président de la République. Un garde communal est décédé au cours de cette répression mais la DGSN a démenti tout lien avec l’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants.

L’affaire des gardes poursuivis en justice était également à l’ordre du jour. Pour rappel, une quarantaine de gardes communaux, arrêtés par les forces de sécurité au cours de la marche du 9 juillet, vont comparaître, le 24 octobre prochain, devant le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger.

Cette période estivale s’annonce des plus torrides sur le front social. Alors que Annaba a connu des nuits d’émeutes provoquées par de fréquentes coupures d’électricité causant des désagréments aux jeunes qui n’ont qu’internet pour se défouler, dans plusieurs régions de Kabylie, des mouvements de protestation s’amplifient. A Mekla (30 km à l’est de Tizi-Ouzou) les citoyens ont bloqué la daïra tandis que les citoyens d’Ighil Ali, à Bejaia, ont fermé la RN26 à la circulation. A cela s’ajoute la flambée des prix qui prennent leur envol en cette veille de ramadhan. Le pouvoir qui se fait fort d’acclamer ses réformes, s’emmure, comme il l’a toujours fait en période de crise et de prtestations citoyennes s’emmure dans le silence et répond par la répression.

R.N