Le MNLA n'a pas renoncé à l'indépendance de l'Azawad
Nous reproduisons le communiqué de Moussa Ag Assarid du MNLA qui dément les dernières informations rendues publiques par certaines agences de presse.
Tout d'abord, nous apportons un démenti catégorique aux propos disant que le MNLA renonce à l'indépendance de l'Azawad. C'est une désinformation malveillante qui vise à nous discréditer. Nous n'avons demandé à personne de parler à notre nom ni à Bamako ni ailleurs. Nous poursuivons, contre vents et marées, la révolution pour la liberté, la dignité et la justice du peuple de l'Azawad dans toute sa diversité.
Le MNLA salue chaleureusement la décision du Président des USA S.E Barak Obama et remercie vivement le geste de solidarité du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique en faveur des populations réfugiées de l’Azawad.
La philosophie du Mouvement est résolument fondée sur la démocratie, la liberté, la justice et la dignité humaine sur la base d’un système politique séparant nettement l’Etat et la religion que nous considérons comme une affaire privée.
Notre mouvement prenant acte des demandes de la communauté internationale, notamment, du gouvernement américain a décrété dès le 5 avril 2012 une cessation unilatérale des opérations militaires après avoir atteint les limites territoriales de l’Azawad. Depuis cette déclaration, les forces armées du MNLA se sont abstenues de toutes actions pouvant accentuer le conflit et on reçu l’ordre formel de se cantonner en dehors des localités libérées afin d’éviter toutes frictions avec les populations.
Dans un souci constant de l’intérêt supérieur des populations, le MNLA a toujours refusé de répondre aux provocations constantes des groupes narco-terroristes (Aqmi, Ansar Eddine, Mujao…) qui ont parasité notre légitime combat avec visiblement une mission commandée de le détourner de son objectif permanent, celui de la conquête de la liberté, de la démocratie, de la justice et de la dignité pour notre peuple.
La direction politique du MNLA, les forces armées, les organisations de la société civile de l'Azawad ont clamé haut et fort la démarcation ferme et totale avec tous les groupes salafistes et narco-terroristes. Les événements survenus à Gao le 27 juin 2012 en sont une dramatique illustration.
Tout au long de l’année 2011, le MNLA n’a cessé de multiplier les offres de dialogue et de négociations en vue d’un règlement pacifique et durable de la question de l’Azawad au gouvernement malien qui y a toujours répondu par un silence méprisant et des manœuvres dilatoires. Cette offre qui reste toujours valable, a été réitérée à maintes reprises et nous continuons de la maintenir. Ainsi, le MNLA a régulièrement répondu aux demandes de contacts portant sur le conflit, qu'elles viennent du Mali, de la CEDEAO ou d’autres Etats.
Nous assurons donc la communauté internationale de notre disponibilité à négocier pour le règlement définitif du conflit qui nous oppose au Mali depuis plus de cinquante ans et notre engagement à contribuer, dès que notre légitimité est reconnue, à la lutte contre les narco-terroristes qui menacent toute la région saharo-sahélienne. Nous tiendrons compte des préoccupations de la communauté internationale.
Le 15 juillet 2012
Moussa Ag Assarid
Membre du Conseil Transitoire de l'État de l'Azawad (CTEA)
Chargé de l'information et de la communication
Commentaires (5) | Réagir ?
MERCI
Voila ce qui a le mérite d'être clair.
Le peuple de l'Azawad, comme d'autres peuples encore, a droit à la liberté, à un état national dans le respect des lois internationales et du bon voisinage. Il est clair que ceux qui tiennent à l'ordre établi utilisent les états chiens de garde de la région et ceux du golf pour dire aux peuples qui aspirent à la liberté : vous voulez la liberté, vous voulez notre mainmise sur vos richesses, eh bien vous aurez des régimes rétrogrades qui légitimeront le pillage de vos richesses au nom de la religion.
Je trouve la position de la CEDEAO plus équilibrée et digne que celle de l'Algérie qui veut, coute que coute, imposer les déchets de son système scolaire et de sa politique de la terre brulée au peuple de l'Azawad. En effet la CEDEAO fait bien la distinction entre les narco-terroristes, pour reprendre l'expression du responsable du MNLA, à qui il faut mener une guerre sans merci et, de l'autre coté, le MNLA qui est un mouvement identitaire légitime à qu'il ne faut en aucune façon faire la guerre. Position sincère ou positionnement tactique, c'est aux responsable du MNLA de déméler le vrai du faux.