De l’Eté de la discorde de 62 à l’été d’Al Qaïda de 2012
Les réformes de Bouteflika ont fait "pcht" comme ce "ballon de Baudruche" qu’il est allé dégonfler en Kabylie lors de sa campagne présidentielle de 1999 en Kabylie.
Quelques mois à peine après les réformes lancées à cor et à cri par Bouteflika et le remue-ménage des partis politiques dits de la majorité, renforcés par des transfuges cocotte-minute pour une législative prise d’assaut par les armées vandales de Belkhadem, l’Algérie de Bouteflika peut désormais dormir tranquille, le temps que viennent les communales et la révision de la Constitution qui se fera, comme en 1963, hors de l’hémicycle ou de toute instance "élue", mais dans une arrière chambre d’El Mouradia et pourquoi pas, dans l’ancien cinéma, le Majestic, où Ben Bella avait réuni son équipe, doublant celle de Ferhat Abbas, le vieux militant qui, président de l’Assemblée, mettait toute son expérience à cette tâche qui couronne une carrière de plus d’un demi-siècle de militantisme au service de l’Algérie.
Les réformes de Bouteflika se sont dégonflées comme ce "ballon de Baudruche" qu’il est allé dégonfler en Kabylie lors de sa campagne présidentielle de 1999 en Kabylie. Les armées de Belkhadem, les spahis d’Ahmed Ouyahia, les caméléons de Louisa Hanoune, les "Kabyles de service" de Hocine Aït Ahmed qui se livrent une guerre de chiffonniers et l’alliance qualifiée pompeusement de "verte" alors qu’elle est "noire", s’inventent une crédibilité populaire, parlent au nom du peuple, se taisent au nom du peuple et se déchirent au nom du peuple. Et tout peut attendre au nom du peuple. Pourquoi changer de gouvernement puisque, à quelques têtes près, ce sera celui du FLN mixé au RND par comptage de fidèles sûrs et serviles. Par cette grande canicule d’un été pourri qui plus est assèchera davantage le pays cette période de ramadhan, l’économie est de rigueur : laisser tout en place pour mieux affûter les armes à la rentrée de septembre.
Mais cet été, si Bouteflika a mis l’Algérie en veille, c’est pour mieux se mettre sous les feux de la rampe qu’il s’est payé sur les deniers publics en s’achetant des placards publicitaires dans la presse mondial, commémorant un cinquantième anniversaire de l’indépendance du pays pour la fête duquel il a commandé aux Chinois quelques feux d’artifice, sans même le discours protocolaire attendu des médias de l’Unique qui en aurait fait des tartines.
Si, encore, Bouteflika a mis l’Algérie en veille, c’est pour ouvrir El Mouradia, garnir sa table de dialogue aux terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique car c’est bien cette organisation terroriste qui a rempli son agenda estival. En juin, il a reçu en catimini le groupe terroriste Ansar Eddine pour trouver une solution politique "négociée" illusoire au chaos islamiste qui ronge et détruit le Nord du Mali et, quelques jours après, une délégation d’une autre organisation terroriste, le Mujao, celle-là même qui détient les otages des services consulaires algériens au Mali dont trois auraient été libérés, on ne sait sous quelles conditions, celle-là même aussi qui a revendiqué l’attentat kamikaze contre le siège de la gendarmerie de Ouargla.
Comme "L’été de la discorde" de 1962, cinquante ans après la prise d’Alger par les armées des frontières, c’est une autre prise d’Alger qui s’amorce avec ces terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamiste qui foulent le pied de l’Algérie sous le tapis rouge de Bouteflika, ne désespérant pas de voir redynamisée sa politique de concorde civile dont il a fait le drapeau de ses réélections arrachées des chefs de l’ex-FIS et de pseudo-repentis du GSPC promus dans les rangs d’Al Qaïda au Maghreb islamique et, sans doute, dès la rentrée de septembre, par une majorité FLN qui en portent tous les signes extérieurs, du moins.
Et que sert-on au peuple, comme en ces jours d'été de 1962, pour lui donner l’illusion de l’existence d’un Etat, d’un gouvernement à son service : la répression des gardes communaux, le lancement d’un projet industriel à Jijel financé par les promoteurs du wahabisme du Qatar, des complexes touristiques sur la côte ouest d’Alger bradée, vendue, comme l’ont fait les Turcs au VIIe siècle aux Anglais, des programmes culturels mièvres sur les chaines de télévision pour ce ramadhan qui fait même l’objet de conférences de presse et "beaucoup d’autres choses que je ne sais décrire" a dit l’aveugle à l’oiseau encagé dans le poème d’Ahmed Azzegagh "l’aveugle et l’oiseau".
Quelques ministres, en mal d’activités, se transforment en conférenciers académiques. Rezzag Bara, à Boumerdès, découvre que la bonne santé d’une société passe par la multiplication des associations de la "société civile" celles-là mêmes qu’il a chassées du parvis de son Obervatoire ; Messahel, à Londres, assure que l’Algérie porte un projet unique en son genre sur "Un maghreb d’intégration économique dynamique" ; Ould Abbas a parlé d’exploit et d’avancées considérables en matière de santé publique et, pour l’apothéose, le ministre des Moudjahidines, Mohamed Cherif Abbès, après avoir évoqué les origines juives du président français Nicolas Sarkozy, appelle, en ce cinquantenaire de l’indépendance, à la criminalisation de la France coloniale.
Cinquante ans après l’été de la discorde de 62, Bouteflika engage l’Algérie dans la gueule du loup : Al Qaïda au Maghreb islamique avec laquelle le dialogue devient une affaire d’Etat.
R.N
Commentaires (7) | Réagir ?
Le journal le matin en ligne fait, réguliérement, publicité au dogme mahométan, l'islam, en affichant sur son site des encarts publicitaires pour "des mariages musulmans". Estce délibéré de la part de votre journal ou c'est juste une "pollution" publicitaire ?
L'algérie algérienne pour laquelle votre journal lutte pour la libérer de la main mise coloniale panarabiste du pouvoir illégitime d'alger, n' a t elle pas assez souffert du dogme mahométan, l'islam, pour encore faire de la publicité à cette doctrine arabomusulmane qui permet aux parrains et larbins de ce pouvoir illégitime d'alger d'asservir les peuples d'algérie en les maintenant dans une misére d'un état algérien déliquescent tout azimut?!
Les chauffeurs de bus ou de taxi, Les pilotes d'avion, Les conducteurs de train, Les commandant de bord de navire sont soumis périodiquement à toute une batterie de tests pour vérifier leur aptitude physique et surtout mentale à conduire. Et de quel pouvoir dispose un conducteur? Celui de nuire à la vie de 4 à quelques milliers de personne. Alors qu'un responsable politique et surtout un chef peut nuire à la vie de dizaines de millions de personnes. Dans les constitutions on devrait insérer un article obligeant un décideur d'un pays à se présenter chaque trimestre devant une commission pluridisciplinaire formée surtout de psy. Des personnes diminuées mentalement exercent de hautes fonctions de responsabilité en Algérie depuis 50ans de celui qui a crié trois fois :" Nous sommes arabes..... " à celui qui à gesticulé trois fois :" RIAH.... " tous des malades mentaux. Le clan boutef&co est une association de malfaiteurs et de là tout leur est permis. Ce clan vit dans l’impunité totale depuis 50ans. Ce clan est une trouvaille des services spéciaux français pour l’Algérie indépendante.