Les ravisseurs du Consul d’Algérie et de ses collaborateurs réclament 15 millions d’euros
"Les otages se portent bien" a déclaré le ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, en visite en Algérie. Leurs ravisseurs exigent une rançon de 15 millions d'euros.
Les sept Algériens enlevés le 5 avril dernier dans le nord-est du Mali «se portent bien», a déclaré dimanche à Alger le ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel. Les ravisseurs qui appartiennent au Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) réclament 15 millions d’euros pour leur libération.
"Tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est que les otages se portent bien", a-t-il dit en réponse à une question sur le sort du consul d'Algérie à Gao et de six de ses collaborateurs, enlevés le 5 avril dans cette ville du nord-est du Mali par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
"C'est une question très sensible qui requiert la discrétion, gage d'efficacité", a ajouté M. Messahel qui s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord Alistair Burt, en visite en Algérie.
Le Mujao, qui réclame 15 millions d'euros pour libérer les otages algériens, avait dénoncé fin avril l'échec de négociations avec Alger.
Le 8 mai, il avait fixé un ultimatum de "moins de 30 jours" au gouvernement algérien pour satisfaire ses revendications. "Nous lançons un ultimatum de moins de trente jours au gouvernement algérien pour satisfaire à nos revendications, sinon la vie des otages sera en grand danger", avait déclaré dans un texte écrit adressé à l’AFP, Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao.
Le 17 juin, ce groupe islamiste armé présent dans le nord du Mali, avait indiqué avoir reçu des médicaments pour un otage algérien, affirmant que les négociations pour la libération de sept otages algériens entre ses mains avançaient.
Le Mujao se présente comme une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation à laquelle il est cependant allié, de même qu'à un autre groupe islamiste armé, Ansar Dine (Défenseurs de l'islam). Ces trois groupes occupent et contrôlent en grande partie depuis plus de deux mois le nord du Mali.
Le consul d'Algérie et ses six collaborateurs ont été enlevés quelques jours après que la ville de Gao soit tombée sous le contrôle de divers groupes armés islamistes dont le Mujao, Ansar Dine, épaulé par Aqmi, et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).
Les trois grandes villes et régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Kidal et Gao - sont toutes tombées aux mains de ces groupes et divers groupes criminels à la faveur d'un coup d'Etat qui, le 22 mars, a renversé le régime du président malien Amadou Toumani Touré, longtemps accusé par ses voisins d'avoir fait preuve de laxisme dans la lutte contre Aqmi.
Le Mujao, est également l’auteur le 23 octobre 2011 de l'enlèvement à Tindouf (Ouest de l'Algérie) de trois humanitaires européens : deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne.
Pour la libération des deux femmes du groupe, le Mujao réclame une rançon de 30 millions d'euros et la libération de deux Sahraouis arrêtés par la Mauritanie.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui occupe désormais une position dominante dans le Nord du Mali, détient également neuf otages européens au Sahel: six Français, un Suédois, un Néerlandais et un Britannique ayant aussi la nationalité sud-africaine.
R.N et agences
Commentaires (8) | Réagir ?
On leur paiera le double pour qu'ils le gardent....
ce sont les valets du système ils ne valent pas un sou