La théocratie est déjà là !
Pourtant, c’est clarifié dans la plate forme de la soumman du 20 août 1956. «C’est une lutte nationale pour détruire le régime anarchique de la colonisation et non une guerre religieuse».
C’est en ces termes que la plate forme qualifie la révolution de 1954. «C’est enfin la lutte pur la renaissance d’un Etat Algérien sous la forme d’une république démocratique et social et non la restauration d’une monarchie ou d’une théocratie révolues», précise le document du congrès de la Soummam.
Hélas ! La théocratie est là et se manifeste au quotidien. Elle est dans la rue, portée par ces hommes nombreux qui s’accoutrent dans des habits étranges et bizarres. Elle se manifeste aussi par les barbes provocantes et choquantes quand elles sont teintées au henni, que portent des hommes autoproclamés moralisateurs de la société. Elle rode dans les restaurants quand des hommes, au lieu de s’asseoir sur des chaises devant les tables, préférèrent s’accroupir au coin pour perpétuer la tradition. On l’observe également, quand on croise ces femmes complètement enveloppées dans plusieurs lambeaux de tissu noir. Elle est présente dans ces espaces publics quand les femmes sont séparées des hommes. Elle est aussi présente dans ces stationnements anarchiques et désordonnés au moment des prières autour des mosquées, causant désagréments et embouteillages…
Elle est dans l’éducation et dans l’école. Là, elle est portée par ces Taleb formés par des zaouïas nationales ou par Zitouna ou El Azhar, promus ensuite, pour les besoins d’une arabisation idéologique, en enseignants chantres du fanatisme. Elle hante les esprits de ces diplômés de l’université des sciences islamiques, bornés à soutenir que grâce aux «oulémas», l’Algérie a pu recouvrir son autonomie. Or, l’association des oulémas musulmans algériens, n’avait publié un manifeste pour l’Independence que le 7 janvier 1956, prés de deux ans après le 1 Novembre historique. Elle est dans ces publications qualifiées d’illuminées et dont on ignore l’origine et la provenance, qui garnissent les étales des librairies. Des livres qui renferment l’esprit et tuent l’âme. Elle est visible dans cette morosité culturelle caractérisée par la fermeture de la quasi-totalité des sales de cinéma, la réduction de l’activité théâtrale et la diminution des spectacles artistiques.
Elle est présente dans les lois et dans les institutions de la république. Oui, elle se porte bien dans la constitution où il est clairement institué que l’islam est la religion de l’Etat. Encore, il est exigé qu’un candidat à la présidentielle ne peut être que de confession musulmane et qui devrait glorifier l’islam s’il était élu, quant il prêterait serment. Elle dans la justice où la majorité des lois y tirent leur essence. Elle est dans ce code de la famille qui instaure, de fait l’inégalité entre les sexes et réduit les femmes au rang de citoyenne secondaire.
Elle est appuyée dans les médias par ces appels à la prière qui interrompent tout programme et qui, paradoxalement, ne concernent pas l’habitant de Tindouf. Elle est soutenue par certains journaux, chantres du dénigrement et champions de la calomnie, qui considèrent que la culture amazighe, millénaire, est un ennemi à abattre. Elle est dans l’économie par la «bazardisation» du marché où des repentis blanchissent l’argent de la terreur dans le commerce de l’informel. Là où le gain facile et la fraude fiscale ne se sont pas honnis.
Elle est enfin dans les actes officiels. Elle s’affiche ostentatoirement à travers les provocations de Belkhadem quand il s’habille à l’iranaise ou à la soudanaise et que certains cercles continuent à imposer à tout un peuple. Elle se concrétise finalement par ce méga projet présidentiel qui engloutie des milliards de dollars. Gloire oblige pour le Président, après le ratage du Nobel pour la paix, voila le rattrapage par biais de la plus grande mosquée. Abdelaziz I et Abdelaziz II se sont unis pour la théocratie et il leur resterait seulement le passage à l’étape suivante : instaurer définitivement la monarchie.
Zoubir Zerarga
Commentaires (9) | Réagir ?
C'est le clan du mal à sa tête Boukharouba envoyé par ses frères égyptiens en 1959, vers Oujda sa planque eux qui l'ont aliéné à El azhar;milieu rétrograde ; archaïque ou les enturbannés des républiques bananieres à l'image du Soudan ;l'Afghanistan et tous ce qui y ressemble viennent pour apprendre le charlatanisme et la démagogie.
Boukharouba ;en 1962 armé par Fafa et l'Egypte s'est accaparé l’Algérie indépendante avec une armée composée majoritairement de harkis, d'adjudants de l'armée française et de marocains a destitué le GPRA ;et mis sur la touche tous les nationalistes et authentiques révolutionnaires et commença sa sale besogne allant même à assassiner la majorité des précurseurs de la révolution;Krim;Khidher;Khemisti;Medeghri et la liste est encore très longue!Puis vint la revanche sur la culture et la langue de Molière, Pasteur ;Pierre et Marie Curie pour ne citer que ceux la, Boukharouba a décidé d'envoyer l’Algérie vers les années du féodalisme;au temps de Qoreich en faisant abstraction de la culture et civilisation plusieurs fois millénaires, civilisation amazigh et d'autres civilisations ayant apporté beaucoup aux algériens lesquels ont cottoyé les syndicalistes, les communistes de la France et qui leur ont ouvert les yeux pour s'émanciper et enfin prendre conscience pour libérer leur pays du colonialisme français. Boukharouba en revanchard déguisé pour tromper les algériens, leur faisant croire qu'il déteste la France a imposé l'arabisation et l'islamisation forcée des algériens, lui l'agent de la France ayant tout fait pour plonger le pays dans les ténèbres, en arabisant l'école et en encourageant les apprentis sorciers arabo islamo bathiste à faire de l’Algérie ce qu'elle est actuellement, une contrée d'ignorants ; d’intégristes, d'ignares, d'islamistes, barbus sales, ne savant ni réfléchir, ni construire, sachant uniquement consommer, et de quelle manière SVP!n'est ce pas sous le régné de Bouhkarouba que le week end universel a été tronqué contre le week end du diable!
La théocratie était larvée dans la révolution algérienne dés le moment où les révolutionnaires ont accepté la terminologie islamiste au sein de l'ALN-FLN. Tout l'emballage de la guerre de libération était (et est encore) islamiste sans qu'il y ait un seul dirigeant ou même simple soldat islamiste.
Je me suis toujours demandé pourquoi alorsle combat pour la liberté s'appelait djihad, pourquoi le combattant s'appelait moudjhid, tout comme l'organe de l'ALN-FLN. pourquoi le cri de guerre était Allahou Akbar. Pourquoi le combattant tombé au champ d'honneur pour l'indépendance de son pays s'appelait chahid. Pourquoi le dapeau algérien contient des éléments graphiques rappelant le khalifat (le dernier étant Ottoman),. Pourquoi le livret de famille contient une page pour la premiére épouse, une autre pour la deuxiéme, une autre pour la troisiéme et enfin une autre pour la quatriéme, et ce bien avant l'apparition des islamistes sur la scéne politique et bien avant le code de la famille de 1984.
Il existe pourtant des termes arabes et amazigh neutres, sans connotation religieuse. Les mots kifah, moukafeh étaient aussi utilisés, mais non officiellement. Le cri de guerre "tahia el Djazair" était également utilisé, mais n'est pas retenu oficiellement.
Sans faire la guerre, les islamistes ont su dés le début injecter leur symbolique dans une guerre supposée de décolonisation. ils ont combattu par slogans interposés. Les chefs n'y ont vu que du feu (ou étaient consentants?).
Ce n'est qu'une question d'années, L'Algérie sera ce qu'elle a voulu être en 1991, et ce que sont ses "chaqiqate" la Tunisie, l'Égypte, le Maroc, le Mali, bientôt la Syrie et l'Irak, le Yémen et le reste du monde arabe. Et ce, par la grâce des jeunes tout ce qu'il y a d'ordinaire et BCBG. Et par la grâce des machins ONU et OTAN.