Long de 9,1 km, ce 2e tronçon compte 14 stations dont deux stations multimodales (station regroupant : métro, tramway, train, téléphérique, taxis et bus) situées aux quartiers les Caroubiers et les Fusillés. Une rame est prévue toutes les sept minutes, selon les responsables du projet qui ont précisé que la circulation des rames commencera à 5h00 et prendra fin à minuit.

De 20 à 50 dinars le ticket

Pour les tarifs, une fourchette de prix, allant de 20 à 50 DA pour le ticket unique et variant en fonction d’un zoning spécifique, a été fixée. Ainsi, la 1ère zone s’étend de la station les Fusillés à la Glacière, tandis que la 2ème zone va du Pont d’El Harrach aux Pins maritimes. La 3ème zone, quant à elle, concerne le tronçon reliant les Tamaris (cité des Bananiers) à la station Mimouni Hamoud (Bordj El Kiffan).

Une tarification de 20 DA a été fixée pour le voyage sur une seule zone, alors qu’un ticket à 40 DA permettra de voyager sur deux zones consécutives. Le prix d’un voyage sur l’ensemble de la ligne du tramway est, quant à lui, fixé à 50 DA. De même, le prix du ticket dix voyages est fixé à 400 DA et permet d’effectuer 10 voyages sur toute la ligne du tramway en profitant d’une réduction de 20%.

En outre, des abonnements personnalisés seront proposés pour des déplacements réguliers sur une période d’une semaine ou d’un mois. Il s’agit d’un abonnement hebdomadaire à 540 DA, permettant un nombre illimité de voyages pendant sept jours consécutifs, et abonnement mensuel est de 1.820 DA permettant un nombre illimité de voyages pendant 30 jours consécutifs.

L’exploitation commerciale et la gestion du tramway d’Alger a été confiée à l’Entreprise de transport urbain et sub-urbain d’Alger (ETUSA) en attendant la mise en place, dans quelques mois, de la société d’exploitation des tramways (SETRAM), créée dernièrement, selon Aomar Hadbi le PDG de l’Entreprise métro d’Alger (EMA), maître d’ouvrage au compte de l’Etat des projets de tramway, du métro et du téléphérique. La Setram est détenue à 30% par l’EMA, 21% par l’ETUSA et 49% par le partenaire étranger RATP (France).

Quelque 490 nouveaux employés entre conducteurs, régulateurs, contrôleurs et guichetiers ont été recrutés et formés par la RATP, pour assurer le bon fonctionnement du tramway.

Cette mise en service a été précédée par plusieurs essais techniques et par une "marche à blanc" (circulation permanente des rames sans voyageurs), lancée en mars dernier. Une campagne de sensibilisation a été menée par l’EMA et l’ETUSA, pour impliquer les habitants des localités concernées dans la préservation du tramway, pour permettre une exploitation sûre.

Bordj El Kiffan-Dargana en 2013

Le premier tronçon du tramway d’Alger, reliant Bordj El Kiffan à la cité Zerhouni Mokhtar, long de 7,2 km, a été mis en service en mai 2011. Plus de 6 millions d’usagers ont été transportés par le tramway sur ce premier tronçon depuis sa mise en service, selon M. Hadbi, qui a précisé que le tramway transportait quelque 20.000 passagers par jour, dépassant de loin les prévisions de l’EMA.

Quant au 3e et dernier tronçon du tramway, reliant Bordj Kiffan à Dergana sur 7 km, le PDG du l’EMA a indiqué que les travaux se poursuivent toujours, et qu’ils s’achèveront dans une année.

Dans sa totalité, le tramway d’Alger, qui assurera quotidiennement le transport de 185.000 voyageurs, desservira 36 stations sur une ligne de 23,2 km. Il reliera Dergana, dans la banlieue est d’Alger, au centre-ville.

Véritable moyen de transport en commun, le tramway, qui s’ajoute au métro d’Alger mis en service depuis sept mois, contribuera certainement à soulager les Algérois dans leurs déplacements quotidiens. Des extensions de ce projet sont prévues notamment de la station des Fusillés à Bir Mourad Raïs dont l’étude "est en cours", selon les responsables du secteur du transport qui misent beaucoup sur ces deux moyens dans la réduction des problèmes de circulation que connaît actuellement la capitale.

Le tramway d’Alger sera également étendu de Bir Mourad Raïs vers Draria, où il sera croisé avec le métro.

Avec APS