Éduquer, éduquer, éduquer
Lorsqu’on est malade ou qu’on avait été malade et que les gens refusent à comprendre qu’on s’en est sorti, nos réactions demeurent différentes de la majorité des autres personnes dites "normales".
Des réflexions durant deux étapes importantes de ma vie trottent toujours dans ma tête… D’abord, dans ma prime jeunesse, aux environs de la décennie (1960-1970), alors que certains jeunes s’enorgueillissaient de la participation de leurs parents à la guerre de libération nationale (1954-1962) du joug de l’armée coloniale, moi je portais la collaboration avec le FLN de mon père telle une tare devant mes copains soi disant "érudits", les villageois qui me semblaient considérer cela comme un crime. C’était, je pensais que c’était dû aux pressions du FLN et aussi à l’envie des populations "éclairées" essayant de vivre en bonne intelligence avec les envahisseurs ; ils en avaient connu tant, se résignant à vivre avec les derniers venus, les Français. Peut-être qu’en fouinant un peu plus dans ma mémoire, d’autres éléments viendront m’éclairer encore à ce sujet. Peut-être ce n’est qu’élucubrations d’adolescent qui se trompe encore. Le doute m’avait envahi le jour de la mort de mon père lorsque toute une foule nombreuse du village et d’ailleurs était venue lui rendre hommage…
Mon autre frustration et blessures, c’était durant la décennie rouge (1990-2010) qui avait vu l’Algérie plonger dans la barbarie, la tragédie. Si beaucoup avaient peur des forces de l’ordre ( jamais un policier ou un militaire ne m’a agressé) ou des terroristes, des voitures piégées ou d’autres choses ; ce qui m’agressait le plus c’était le paroxysme de l’incivisme de beaucoup de jeunes non éduqués dont le seul plaisir est d’essayer de me manquer de respect et de m’agresser. Les troubles de la société avait déteint sur eux, devenus presque endiablés. Avec le recul de la violence maintenant, ils restent moins troublés et, ne trouvant pas de raison à leur folie destructrice. Le diable semble enfin se dessaisir de l’âme du peuple.
Le mal est fait, laissant en moi un immense désamour et rancœur envers les sans-cœurs, haggarines, qui …avaient tant essayé de m’agresser. Je n’avais pourtant, je n’ai ni fortune ni quoi que ce soit ; n’ayant jamais fait de mal à quiconque. Mon seul tord peut-être, c’est d’avoir connu d’autres pays…ils m’en veulent d’avoir connu ce qu’ils veulent à tout prix découvrir. Et cela, je le comprends assez.
Ce qui n’empêche guerre de repenser constamment à la réponse de la ministre suédoise de l’Education à la question d’un journaliste algérien :
- C’est quoi le secret de la réussite ?
La ministre répond :
- Eduquer, éduquer, éduquer.
Amokrane Nordine
Commentaires (6) | Réagir ?
Eduquer avec benbouzid. Il a bousiller l'école Algérienne. C'est devenu un ramassi de voyous. Je sais ce que je dis j'ai passé 34 ans sur l'estrade
Comme a dit M. Demos dans son article sur Boumediène au sujet de questions qui l'ont toujours taraudé, je profite de ce mince filet pour justement soupirer un pourquoi à ce sujet. Mes 2 commentaires soumis ont paru peut être insoumis, mais je suis sportif : je reconnais que je ne sais pas encore "comment me taire", c'est une tare et je l'assume. Donc, en revenant à éduquer c'est d'abord éduquer qui, quoi, par qui. C'est aussi éduquer pourquoi, quand, comment, où ? L 'éducation c'est l'ensemble des comportements acquis qui font ressortir une majorité représentative de la nation. Quand on connait (où) qu'en Algérie la majorité "officielle" c'est celle qui fraude, le reste de la population n'a d'autre alternative que d’emboîter le pas. Comment éduquer ? Qui a la capacité d'éduquer quand on sait que les diplômes s'achètent, que la morale s'achète. Que le Bon Dieu se vend (mais ne s'achète pas) . Par l'usage de la religion à des fins de profits. On peut dresser un animal, mais chaque genre a des prédispositions. Je ne perçois qu'une chose pour le moment c'est que la terre tourne et nous avec. Chaque nation a un programme et l'éducation seule ne suffit pas, il y a un tas de conditions qui doivent l'accompagner qui ne sont pas les mêmes que l'on soit au nord au sud à l'est ou à l'ouest. Des règles de bienséance, une forme d'éducation, c'est de ne pas trop parler justement, chassez le naturel, je reviens au galop pour exposer ce que beaucoup ne savent que trop, il ne reste que le point final, le voilà.