Ferhat Mehenni sera-t-il déchu de sa nationalité algérienne ?
Celui qu'on appelait le maquisard de la chanson kabyle ne laisse pas indifférent. Ferhat Mehenni serait sur le coup d'une probable déchéance de sa nationalité algérienne après sa visite en Israël.
Cette décision de déchéance aurait été prise les autorités algériennes à l’encontre du président du gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad). Certaines sources avancent même d’une convocation par les services concernés afin de lui signifier l’injonction réglementaire. Ferhat Mehenni a séjourné en Israël du 20 au 24 mai dernier. Il a été reçu par Danny Danon, membre du Likoud et vice-président de la Knesset, des représentants de la division Afrique du Nord du ministère des Affaires étrangères et Uzi Landau, ministre de l’énergie et des ressources en eau.
Le Président du GPK, Ferhat Mehenni, n’est pas rentré au pays depuis 2009 étant sous le coup d’un mandat d’amener délivré contre lui par la cour de Bouira suite à une manifestation de militants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) une année auparavant pour commémorer l’anniversaire du printemps berbère.
Réagissant à cette information d’une "déchéance de nationalité" de leur leader, le porte-parole de l’ANAVAD, Makhlouf Idri, a indiqué à la presse que Ferhat Mehenni a lui-même renoncé à son algérianité au profit de sa nationalité kabyle. Cependant, il faut relever ici que Ferhat Mehenni n'est pas le seul Algérien à s'être rendu en Israël. Le dernier en date est l'immense écrivain algérien Boualem Sansal. Des journalistes algériens s'étaient aussi rendu par le passé en Israël. Le pouvoir algérien devrait-il donc retirer sa nationalité à Boualem Sansal aussi ? Pourquoi ne l'a-t-il pas fait pour les autres ? Le président Bouteflika a bien rencontré brièvement Ehud Barak, lui a serré la main, lui a-t-on demandé des comptes ?
Les Palestiniens eux-mêmes rencontrent des Israéliens, négocient. Devrait-on être plus palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes ? Une certaine presse a fait de cette visite un prétexte pour descendre en flamme l'ancien militant berbériste et des droits de l'homme. En clair, ce n'est pas la première fois qu'on lâche les chiens de garde contre Ferhat Mehenni. Pour ceux qui convoque le nationalisme étroit, Ferhat est le fils d'un authentique maquisard tombé au maquis vers 1956. Son père, Meziane Mehenni, était un chef de refuge connu et respecté de Maraghna.
Cas de perte et de déchéance
Légalement, le code de la nationalité précise les cas de perte et de déchéance : Il est probable que Ferhat Mehenni soit concerné par l’article 18 alinéa 4 : "L’Algérien qui déclare répudier la nationalité algérienne" et l’article 19 qui indique que "peut perdre la nationalité algérienne, l’Algérien qui, occupant un emploi à l’étranger ou dans une organisation internationale dont l’Algérie ne fait pas partie ou, plus généralement, leur apporte son concours, n’a pas renoncé à son emploi ou cessé son concours, nonobstant l’injonction qui lui aura été faite par le gouvernement algérien. L’injonction fixera un délai qui ne peut être inférieur à quinze jours, ni supérieur à deux mois".
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pourquoi doit-il garder la nationalité algérienne pour laquelle son héros de père s'est sacrifié du moment qu'il n'en veut pas, il pourra demander celle de ses frères sionistes qu'il admire.
En réponse au commentaire de mon frère Massinissa, je pense que l'erreur de ferhat c'est de ne pas soumettre la question par voie référendaires au peuple Kabyle, à titre de rappel la Kabylie est toujours considérer comme le véritable bastion de démocratie en Algérie, s'auto-proclamé président d'une région est tout à fait contradictoire à nous valeurs.
L’Algérie est pour tout les algériens du nord au sud quelques soit leurs origines, l’Algérie est un pays de Berbère d'origine, personnellement le Berbère que je suis je ne cèderai pas une parcelle de mon Algérie aux arrivistes, le problème qui se pose en Algérie c'est cette mafia qui nous gouvernent.