La chronique de Sarah : si Benbouzid ne tient pas ses engagements, nous boycotterons le bac
Aujourd'hui, Lundi 28, l'heure était au briefing, aux comptes rendus des dix derniers jours de grève, et au débat. Nous avions abouti à la décision de reprendre nos cours pour ne pas aggraver notre retard, en vue d'une nouvelle grève prévue celle ci pour la semaine prochaine.
Depuis hier, 27 Janvier, la reprise des cours commençait déjà à se faire petit à petit. Difficilement, les élèves ont rejoint leurs classes. Cela parce que l'anarchie gagnait notre mouvement, nous menaçant de nous éloigner de notre but premier : réussir notre examen du bac.
La décision du ministre nous a agréablement surpris, à savoir, en plus de nous tester sur le programme réalisé durant l'année scolaire − ce qui ne nous avait pas convaincus−, nous prévenir avant nos grandes révisions du mois de mai de l'aboutissement des sondages qui auront été effectués auprès des différents établissements. Benbouzid est sûrement conscient qu'en prenant cet engagement auprès de nous, il n'aura pas autre choix que de le remplir, au risque de nous voir exécuter nos menaces de boycotter le baccalauréat.
Cette mesure est assez surprenante, et il est probable que ce soit l'élargissement du mouvement au sud (Adrar) qui l'ait précipitée.
Seulement, la suppression de la Chariaâ (ou au moins la rendre optionnelle) n'a pas été évoquée, malgré que cela fasse bel et bien partie de nos revendications.
Il est probable qu'à cause du temps que nous avons perdu jusque-là, nous fermions les yeux sur cette négligence, dans l'espoir que de son côté le ministre respectera ses promesses.
Nous prendrons une décision finale demain. Et nos vies de lycéens reprendront doucement leurs cours normal.
Sarah de Tizi-ouzou
Commentaires (2) | Réagir ?
Ma fille, je me permets de t'appeler ainsi, vous obtiendrez tous ce que vous voulez de monsieur le ministre, à part ce qui concerne l'éducation islamique et l'histoire. Ces deux matières ne dépendent ni de Ben Bouzid ni meme de Bouteflika. Elles ont leur Lobby, mais, il est encore trop tot pour t'en parler. Bon courage, ma fille à toi et à tous les candidats au bac.
Apparement vous êtes bien organisés et tout se passe dans la dignité. Tant mieux sauf que ce passage sur «la chariaa» m’a franchement abattu. Quoi, vous êtes obligés d’apprendre la chariaa?! Même à Tizi?! Je vous plains, mince alors! ce pays a donc véritablement basculé dans le néant... J’espère que vous allez éviter une «année blanche». Je suppose que vos profs, certains du moins, sont prêts à vous aider pour les séances de rattrapage. En tout cas bon courage et surtout beaucoup de persévérance, car croyez-moi vous en aurez besoin pour vous hisser au niveau de vos collègues des nations développées. Pour vous forger une compétitivité pour votre avenir il faut vraiment faire des efforts dès aujourd’hui, alors ne gâchez pas votre chance. Soyez des élèves persévérants, conformément au «testament» de Dda Lmulud Feraoun.
P. S.
Chère Sarah! Excusez-moi, mais je vais me rendre indiscret. Tout le monde peut faire des fautes, moi le premier, surtout sur le net!, je n’ai pas l’intention de vous offenser mais il y en a une que j’aimerais vous demander de ne plus refaire: «malgré QUE» ne se dit pas en français (optez pour une autre formule «malgré le fait que» ou autre). Et voilà pour quelle raison j’insiste. Quand j’étais collégien on avait un prof de français, très gentil et bon prof par ailleurs, qui rageait et devenait rouge comme Mao à chaque fois qu’un élève prononçait ce fameux «malgré que». Parfois on se demandait s’il n’allait pas piquer une crise. Hélas, c’est une erreur que commettent beaucoup d’élèves, de Kabylie du moins. Une erreur «parasite» dont il faut absolument se débarasser. Alors pour faire plaisir à ce prof, à Monsieur Marcel Ramdane Boudarène, je me suis promis d’interpeller quiconque «malgréquiste» oû qu’il soit, d’oû qu’il vienne! C’est une façon, peut-être anecdotique, de rendre hommage à tous ses profs qui travaillent jusqu’à l’épuisement pour inculquer le savoir aux nouvelles générations. La moindre reconaissance est d’éviter de les chagriner, surtout pas ça! Voilà, j’espère que vous me pardonnerez de vous avoir «fait la morale», jmaâ liman ce n’était pas mon intention! Thanemirth, merci de votre compréhension!