Renault confirme l'accord-cadre avec l'Algérie pour implanter une usine

Aucune date de lancement n'est en revanche avancée
Aucune date de lancement n'est en revanche avancée

Renault, qui négocie depuis plus de deux ans l'implantation d'une usine en Algérie, a signé avec les autorités algériennes un accord-cadre, mais les discussions se poursuivent en vue d'un texte définitif, a indiqué vendredi une porte-parole du constructeur automobile français.

"Je vous confirme qu'un accord-cadre a été signé mais les discussions se poursuivent" en vue de la finalisation de cet accord, a-t-elle déclaré confirmant une information du Figaro. Elle a précisé que la signature était  intervenue le 25 mai. Interrogé sur la clientèle visée, la porte-parole a expliqué que les voitures de cette usine seraient destinées au marché local. La voiture qui sortira donc de l'usine Renault en Algérie sera destinée au marché algérien. Mais rappelons que Renault avait avancé les mêmes propos au sujet de l'usine de la Roumanie. Les dirigeants de la marque à losange avaient assuré que les voitures produites seront destinées au marché roumain. On sait depuis qu'on les retrouve un peu partout en Europe et même sur le marché algérien. 

Cela dit, cette source s'est refusée à donner plus d'information, notamment sur le type de voiture, compte tenu des discussions en cours. Dans la région, Renault a déjà une unité, à Tanger (Maroc), dont  l'essentiel de la production est destiné à l'export. 

Selon le Figaro, l'usine d'Algérie fabriquera initialement la voiture la plus vendue par Renault en Algérie: la Symbol, une Clio II à coffre apparent. Les discussions traînent en longueur car les deux parties s'affrontent sur le lieu d'implantation : le gouvernement privilégie le site de Jijel, une ville portuaire située à 350 kilomètres à l'est d'Alger, pour des raisons d'aménagement du territoire, a avancé Benmaradi. Un argument qui n'a pas convaincu les dirigeants de Renault qui eux préfèrent la banlieue d'Alger où il est plus facile de trouver de la main-d'oeuvre qualifiée. 

Mais pas seulement. Le gouvernement semble aussi vouloir un projet plus ambitieux, en matière de volume de production, que celui poussé par le groupe français. Pas Renault, qui a déjà investi dans une grande usine au Maroc. Difficile en effet pour le producteur français d'avoir deux grandes usines dans deux pays proches au marché identifié. Fin avril, le ministre de l'Industrie Mohamed Benmeradi avait reconnu que Renault n'était pas satisfait du lieu d'implantation proposé, "loin du bassin d'emploi et n'offrant pas les opportunités nécessaires".    

Début février, le PDG de Renault Carlos Ghosn avait indiqué qu'aucune décision n'avait encore été prise par le constructeur sur ce projet alors que M. Benmeradi avait assuré quelques jours auparavant qu'Alger et Renault étaient sur le point de signer un protocole d'accord. L'année dernière Renault a vendu 75000 véhicules, soit le quart des parts du marché local. C'est dire tout l'intérêt du marché algérien pour Renault.

Sofiane A/AFP

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