Un ex-haut conseiller de Hosni Moubarak condamné à sept ans de prison
L'ancien directeur de cabinet du président égyptien déchu Hosni Moubarak a été condamné à sept ans de prison par une cour pénale du Caire pour corruption, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Zakaria Azmi, dont le procès avait commencé l'an dernier, a également été condamné à verser une amende de 38 millions de livres égyptiennes (6,2 millions de dollars environ), a ajouté cette source. M. Azmi avait été frappé d'une interdiction de sortie du territoire en mars 2011, ainsi que d'autres hauts responsables du régime, après la chute de M. Moubarak quelques semaines plus tôt. Il avait été placé en détention préventive et son procès pour corruption s'était ouvert en octobre de l'année dernière, dans le cadre d'une série de procédures judiciaires contre des proches de M. Moubarak et de son fils et autrefois successeur présumé, Gamal.
Conseiller de M. Moubarak depuis 1989, M. Azmi était également un responsable important du Parti national démocrate (PND), la formation présidentielle autrefois hégémonique au Parlement. L'annonce de ce verdict, alors que ce procès était quasiment tombé dans l'oubli, survient en pleine campagne pour l'élection présidentielle, dont le premier tour s'est achevé jeudi soir.
Les deux finalistes pour le second tour les 16 et 17 juin sont le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi et le dernier Premier ministre de M. Moubarak, Ahmad Chafiq. Les deux hommes, qui cherchent à élargir leurs soutiens pour remporter la présidence, ont tout deux promis de respecter les acquis de la "révolution".
M. Chafiq, issu des rangs de l'armée qui dirige aujourd'hui le pays, cherche à rectifier son image d'homme de l'ancien régime et a promis qu'il n'y aurait "pas de retour au passé". Son rival islamiste a lui aussi promis de "sauver la révolution", à laquelle les Frères musulmans s'étaient pourtant à l'époque ralliés avec hésitation.
Le verdict du procès de M. Moubarak, jugé pour corruption et pour la mort de manifestants durant la révolte contre son régime, est quant à lui attendu le 2 juin.
M. Moubarak, qui plaide non-coupable mais contre qui la peine de mort a été requise, est jugé en même temps que son ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six anciens hauts responsables des services de sécurité. Les deux fils de l'ancien président, Alaa, et Gamal, sont jugés en même temps que leur père pour des faits de corruption.
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