Emigration : bourrage des urnes et fraude massive à Marseille
La Algériens résidant en France étaient appelés aux urnes du mardi au jeudi 8 mai pour élire leurs représentants au parlement. A Marseille, le scrutin à débuté dans le désordre et la confusion au point d'empêcher durant plusieurs heures la surveillance des opérations de vote. Plusieurs partis ont immédiatement dénoncé des irrégularités, voire des actes de bourrage des urnes.
Bousculades, occupation de bureaux de vote, manipulation des bulletins, candidats en campagne improvisée sur les lieux, distribution de consignes à haute voix... le scrutin des législatives algériennes a démarré mardi 8 mai à Marseille dans le désordre et la confusion, un contexte propice à la fraude, dont ne se seraient pas privées les personnes représentants les partis au pouvoir, RND et FLN.
Les autres partis, pour l'essentiel de nouvelles formations de tendance démocratique, ont protesté par écrit auprès de la commission de surveillance constituée de magistrats et présente sur les lieux. Pressées de mettre un peu d'ordre, les autorités consulaires ont fini par ouvrir deux nouveaux bureaux de vote pour décongestionner.
Transport par bus, consignes de vote et petit billet...
Cela dit, le scrutin n'a pas failli à la "tradition", les pratiques de manipulation en amont de l'électorat à travers les réseaux associatifs aux mains des autorités consulaires ont fonctionné à fond durant la brève campagne. Les "chibanis", habitants des foyers Sonacotra et autres, ont été acheminés par cars en provenance des grandes villes du département des Bouches-du-Rhône, avec des consignes de vote pour le RND et/ou le FLN. Les mauvaises langues parlent d'un billet de dix euros glissés dans une enveloppe comportant le numéro du bulletin à mettre dans l'urne. Les frais de transport sont pris en charge par le consulat, à raison de 500 euros par jour et par bus.
L'électorat qui échappe à ces pratiques, habitants des quartiers notamment, ou du centre ville marseillais, vote en fonction des ses attaches claniques ou régionales. On offre sa voix au candidat connu, celui qui est proche de sa ville de naissance, de son douar, de sa tribu... La politique n'a pas grand-chose à voir dans ces choix, ce qui désespèrent les nouveaux partis, lesquels ont fait l'effort de proposer des programmes, quasiment identiques, mais qui ont le mérite d'exister et de tenter, mais en vain, de provoquer une mobilisation sur des bases politiques.
Les observateurs habitués au déroulement frauduleux du scrutin estimaient que pour cette fois la transparence sera préservée car le pouvoir est en quête d'un minimum de crédibilité après les évènements qui ont secoué le reste du monde arabe. L'observation a vite été démentie par la réalité du terrain et les pratiques du pouvoir.
Au-delà des chiffres, une chose est sûre, la participation a été très faible, mais les pratiques qui ont eu cours en amont assureront sans doute un siège ou deux aux partis au pouvoir, sur les quatre attribués à la représentation de la communauté. Les deux autres pourraient se répartir entre une formation islamiste - L'Alliance Verte qui a mené une campagne discrète mais efficace auprès des familles dans le besoin, est donnée favorite- et le Front des Forces Socialiste (FFS) dont l'électorat, en grande majorité originaire de Kabylie, s'est sans doute partiellement mobilisé dans la région parisienne.
I. S.
Sources : www.mediterranee.com
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