MJIC : l'ex-FIS et la police politique sont indissociables dans la crise qu'endure le pays
Le Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (Mjic) nous a fait parvenir la déclaration suivante en réponse à l’initiative de changement initiée par Rachar et le FCN.
Ayant reçu le texte relatif à votre initiative pour le changement, le MJIC et après consultation de son Bureau politique et des instances exécutives formant son bureau national, vous fait part de sa réponse en toute transparence et franchise.
Nous avons le regret de vous annoncer que le MJIC ne peut adhérer à cette initiative et ce, pour les raisons décrites dans ce qui suit :
- La mise en valeur d'un seul texte fondateur de l'Etat algérien tant attendu "Proclamation du 1er Novembre" et la non considération des résolutions de la plateforme de la Soummam ne fera que donner à cette initiative un aspect idéologique connu qui a mené notre pays vers la dérive. Sachant que la proclamation du 1er Novembre sans la plateforme du 20 août 1956 n'aura aucun sens car vague et acceptant toutes sortes d’interprétations mêmes les plus éloignées de celles d’un Etat démocratique! Nous rappelons que les résolutions de la Soummam sont considérées par tous les historiens (même ceux du régime lui même) comme étant une référence fondamentale et un texte fondateur majeur de l’Etat algérien, car définissant avec précision sa nature, son architecture ainsi que ses référents, mais aussi, ce que ne doit pas être l’Etat algérien et ce qui ne pourrait être considéré comme référent fondateur.
- Nous rappelons aussi que le processus démocratique ne se résume pas à la tenue exclusive d’élections, lesquelles considérées seules n’ont comme logique que celle de la majorité, or la démocratie est un ensemble de principes et valeurs universels que tous les acteurs politiques "majoritaires ou minoritaires" doivent respecter quelques soient leurs tendances politiques. Malheureusement, le texte s'appuie exclusivement sur l'aspect électoraliste en faisant fi de la garantie du processus démocratique en amont et en aval des élections et ignorant de manière flagrante les principes et valeurs démocratiques universels.
- Se diriger vers une constituante sans poser des gardes fous en amont et en aval sera un réel péril pour notre pays, car ouvrant la porte à toutes les dérives totalitaires. Le MJIC ne peut s'aventurer dans une telle entreprise sans que la nature de ce qui en ressortira ne soit pas définie en amont en ayant comme référents de base les seuls principes et valeurs démocratiques universels. Le MJIC continuera à croire en sa lutte qui s'inscrit dans le temps, en préparant la société à ce changement tant attendu.
- Le texte condamne fermement le régime des généraux et les pratiques de la mafia politico-militaro-financière, chose qui nous réjouit... Nous remarquons par contre qu'aucune condamnation n'a été prononcée vis-à vis de l'ex-FIS dissous et de l'intégrisme islamiste en général qui a mené notre pays à la confrontation armée, nous considérons que l'ex FIS et la police politique sont indissociables dans la crise qu'endure aujourd'hui le pays, de ce fait, le MJIC fidèle au principe de la double rupture avec le régime d’une part et l’intégrisme islamiste d’autre part, ne peut adhérer à une initiative qui ne définit le changement qu’à travers la seule rupture avec le régime en place.
- Convaincu que tout changement vrai ne peut être que l’émanation de la volonté populaire, que ce dernier ne peut être assimilé à une rupture brutale qui n’a aucun ancrage dans la société algérienne, et qu’une telle initiative nécessite une préparation et un travail sur le terrain et à l’intérieur du pays, le MJIC considère que la création d'un CCD ne peut se faire à l'étranger et refuse par conséquent toute initiative émanant de quelque partie que ce soit et venant de l’extérieur du pays car convaincu que ceci sera un péril pour l’intégrité et la souveraineté de la nation algérienne en ouvrant la voie aux ingérences et aux interventions étrangères qui ne cessent de guetter notre pays.
- Fidèle à sa charte et notamment son article 10, le MJIC ne peut adhérer à une initiative pour le changement qui ne condamne pas de manière ferme et explicite l'ingérence étrangère, notamment l'axe Américano-Franco-Qatari qui, pour des considérations économiques et néo-colonialistes, favorise l'arrivée au pouvoir d'une tendance politique fondamentaliste basée sur l’intégrisme religieux jouant ainsi le rôle du "contre" changement démocratique.
- La logique aurait voulu que tous les acteurs de la société civile soit impliqués dans l'élaboration de ce texte dès le départ, afin de mener à bien un travail sérieux et de consolider cette initiative. Nous regrettons donc la façon avec laquelle cette initiative a été présentée (principaux promoteurs, signataires...)
Nous aurons - au moment opportun - à rendre publique notre position vis-à vis de cette initiative selon l'évolution de la situation politico-médiatique.
Salutations démocratiques,
Bureau Politique du MJIC, Alger le 13 avril 2012
Validé par le Bureau national le 16 avril 2012
Commentaires (3) | Réagir ?
MERCI
Bravo les militants du mjic...
Effectivement ce soi disant mouvement rachad (mouvement du 19 fevrier) n'est qu'un ramassis d'ex du FIS et de baathiste notoire (siddhoum, beddi et benchenouf)... ils avancent une plate forme que j'ai deja denoncé qui n'est qu'un alter ego de celle du systeme.. et ils mettent en avant l'islamité.. l'amazighite (miroir aux allouettes) et arabite.. les constantes de bouguerra et belle khadem etant arabite-islamite-... amazighité accessoirement)...... seule une plate forme qui reprenne celle du congres d e la soummam.. la laicite.... et l'identite historique millenaire du peuple.. primat du politique sur le militaire.... attention au site du quotidien d'algerie de djamel benchenoufff tous les intregristes islamistes nous vouent aux gémonies la bas!!!! Merci le Mjic pour cette vigilance.. Nous les anciens du MCB seront a vos cotes le moment venu