Controverse sur l’usine Renault, nos lecteurs débattent
Comme nous l'avons annoncé, Renault ne veut pas entendre parler d'une usine de sa marque à Bellara. C'est Mohamed Benmeradi qui vient de l'annoncer après plusieurs mois de silence. A ce titre, tout porte à croire que cette usine va connaître le même sort que celle de la fameuse Fatia qui a tenu en haleine les Algériens pendant près de 20 ans. Manifestement, l'industrie automobile n'est pas pour demain en Algérie.
Ali Belkecemi. Connaissant le cursus de l’ENA école que je connais bien, connaissant aussi le parcours de l’ex-directeur des domaines – vieux fonctionnaire pantouflard - je ne lui reconnais aucune compétence pour négocier avec Renault ou autre. Exiger de Renault les 51/49 pour cent ou lui imposer le lieu de son installation équivaut à mon avis à une ignorance totale en matière de management et de stratégie.
C’est faire preuve d’incompétence face a quelqu’un qui a des objectifs précis et une stratégie pointue en lui dictant l’endroit dit Bellara. D’ailleurs, il est permis de ne pas y croire du tout ! La vraie cause est ailleurs : dans la rentabilité ! 75 000 véhicules ça fait rire c’est juste la marché algérien de Renault ! Devrions-nous penser à un sabotage ? Pour faire court et simple et selon les chiffres connus de tout le monde, voici ce que nous avons raté : l’usine au Maroc : 6000 emplois avec un salaire moyen à 250 euros/mois. Le taux de rentabilité calculé par la fameuse formule mathématique est égal à l’infini ! C'est-à-dire que l’opération est infiniment rentable, que le Maroc est infiniment gagnant et durablement. C’est l’équivalent d’un puits de pétrole de 500 barils par jour !!!! Un puits inépuisable puisque on peut renouveler les investissements.
Ceci pour les effets directs quant aux effets indirects, ils sont de l’ordre de dizaines de fois supérieurs avec le développement des sous-traitants. Le transfert de technologie c’est un leurre ! C’est à nous de financer la recherche développement chez les sous-traitants et d’en devenir les propriétaires. Dans le cas des 51/49 pour cent la rentabilité chute à 3 ou 4 pour cent !!! Maintenant pourquoi Bellara ? Renault ne fait pas dans le social ! Ou il s’aligne sur les grands groupes ou il disparait. Il est soumis a une concurrence féroce il doit absolument délocaliser ; il cherche un endroit si ce n’est pas l’Algérie c’est ailleurs !a la place de notre ministre je déroule le tapis à ceux qui ramènent leur fric et créent des emplois. L’objectif de Renault au Maroc c’est le marché mondial de l’automobile tandis qu'en Algérie l’objectif c’est la marché algérien. Benmeradi démissionne s'il vous plaît, vous avez failli.
Mohamed Benmebrouk. En 2008, une délégation de Renault, après des visites à la SNVI de Rouiba, s'est présentée au ministre Temmar pour ce que tout le monde pensait être alors une simple formalité. Après les amabilités d'usage, le ministre propose un terrain à Oran pour implanter l'usine. Plusieurs hectares. Oran ? Pourquoi Oran ? Personne ne comprenait ce qui se passait dans la tête du ministre. C'est Rouiba qui intéressait Renault, pas Oran ; Rouiba avec ses chaînes toutes prêtes ou presque, ses fonderies, ses ateliers, ses ouvriers qualifiés, ses grands espaces... "Si vous allez à Oran, c'est tout de suite !" C'était il y a cinq ans. Aujourd'hui, c'est Jijel. De quoi sera fait demain ?
Commentaires (11) | Réagir ?
quand on sait que les potiques et pdg qu'il soit francais ou autres ont fait les grandes ecoles dans leur pays polytechnique ou haute ecole commerciale ect ect et que l'on vois les pingouins de la repoublique des couscousiers qui n'ont pour la plupart jamais fait d'etude secondaire, on a pas besoin d'etre intelligent pour comprendre d'ou leur vient leur nonchalanche et ignorance dans la maniere de traiter ces sujets trop complexe pour leur petite cervelle de demeuré.
Permettz-moi, svp, de corriger l'orthographe dans mon commentaire ci-dessous : " Ils ont le temps, pour nos responsables politiques : il ne sert à rien de chercher à gagner du temps lorsqu'ils gagnent personnellement plus à le perdre. " N'est-ce pas monsieur le ministre ?