Les missions d'Africom expliquées par son porte-parole
l'Africom, le commandement régional américain pour l’Afrique, est devenu pleinement opérationnel au mois d’octobre. Le porte-parole du commandement militaire Eric S. Elliott revient sur les missions stratégiques de cette présence plus affirmée des Américains en Afrique.
: Quelles sont les missions stratégiques dévolues à Africom ?
Eric S. Elliott : L’Afrique est devenue un continent stratégique, c’est le deuxième le plus peuplé de la planète. C’est un continent qui échange de plus en plus avec les Etats-Unis, notamment ses ressources naturelles, et nous souhaitons lui apporter notre aide face aux problèmes de développement qui sont les siens. Africom répondra ainsi aux besoins humanitaires des pays africains en termes de logistique. Par exemple, quand il a fallu rapatrier en 2005 les prisonniers marocains détenus en Algérie par le Front Polisario, nous avons apporté notre appui militaire. L’autre mission de ce commandement régional africain est d’aider les pays africains à améliorer et à mieux assurer leur sécurité à travers, entre autres, la formation. Africom collaborera par ailleurs étroitement avec l’Union africaine.
Africom sera aussi le moyen de préserver les approvisionnements américains en pétrole et de mener la lutte contre le terrorisme en Afrique...
Eric S. Elliott : En matière de lutte contre le terrorisme, nous avons déjà le camp Lemonier dont vous parliez tantôt. Africom devrait plutôt avoir des missions qui contribueront à aider les pays africains à lutter contre le terrorisme. Quant au pétrole, il s’agit surtout d’en garantir et de protéger le libre accès dans le monde entier, et plus particulièrement en Afrique. Africom souhaite aider les pays africains à défendre leurs intérêts, celui d’exporter notamment leur pétrole. Notre but est d’aider les pays africains à être plus indépendants en termes de sécurité, avec ou sans pétrole. Notre aide n’est pas conditionnée.
: Que représente Africom dans l’arsenal militaire américain à l’étranger ?
Eric S. Elliott : Africom, qui comptera environ 1000 hommes, représente une goutte d’eau comparé aux près de 27 000 soldats américains basés, par exemple, en Corée du Sud.
Commentaires (5) | Réagir ?
Ici c'est la photo de William E. Ward et non du porte parole d'Africom qui est Eric S. Elliot!!pourquoi cet amalgam "prémidité!!"
pour Ahcene dahnane : c'est un vrai diplomate qui parle et qui n'est pas le monsieur sur la photo!!
Notez bien"Africom souhaite aider les pays africains à défendre leurs intérets, celui d'exporter notamment leur pétrole"Je mets l'accent sur notamment, car à part le pétrole, il n'y a pratiquement plus rien. Ce monsieur, apparamment assez bon diplomate pour un militaire, se rattrape par la suite et déclare"Notre but est d'aider les pays africains à etre plus indépendants (par rapport à qui?) en terme de sécurité, avec ou sans pétrole. Notre aide n'est pas conditionnée"
Aghioul (hachakoum) adhiefhem. Thanmirth.