Coup de gueule du secrétaire général du Satef
Dans une conférence de presse animée dans sa forteresse, le directeur de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, déclare qu’il ne reconnait pas le SATEF, premier syndicat autonome de l’Algérie indépendante.
De prime à bord, il doit savoir qu’il n’est pas le ministre du travail et qu’il ne peut pas se faire plus gros que le bœuf. Schizophrénie quand tu nous tiens ! Puis ce directeur doit savoir que des hommes et des femmes se sont sacrifiés pour créer ce syndicat au moment où lui se pavanait dans l’ignorance totale et dans la dictature de ses chefs. Aujourd’hui encore et à l’approche de la célébration de la journée historique du 20 Avril 80, il se permet d’insulter un syndicat qui a ouvert la voix au pluralisme syndical dans une Algérie de parti unique et inique et de syndicat unique et qui a donné le meilleur de ses propositions et a participé activement à la discussion sur tous les dossiers au ministère de l’éducation, à savoir les rythmes scolaires, les œuvres sociales, les TICE et dernièrement le statut particulier, au moment où lui se pavanait dans les restaurants d’Azazga.
Nous comprenons qu’il ne soit pas imbibé de ces valeurs et de cette culture car il appartient à un parti né avec des moustaches mais il doit savoir qu’il y a des Hommes et des Femmes dans cette wilaya qui ne s’incline pas devant la dictature, ni devant les menaces de quelques nature qu’elles soient. Nous appartenons à une région qui a donné plus de dix colonels et ses meilleurs fils pour la liberté et nous sommes très fiers (es) de porter le flambeau laissé par nos aînés. Vous avez beau traiter les inspecteurs de la wilaya de rats et de ratons mais vous n’arriverez jamais à mâter (c’est votre mission en venant à TO), les fils et filles de famille de la région car nous sommes éduqués, cultivés et civilisés et c’est ce que vous, vous ne comprenez pas et que vous ne comprendrez jamais. L’éducation ! On vous a entendu sur les ondes de la radio de Tizi Ouzou et nous disons que le secteur de l’éducation mérite vraiment mieux que ça et que cela confirme notre réticence et nos appréhensions. Pauvre wilaya, vous méritez mieux que cela.
Mais nous vous comprenons car vous êtes paniqué, affolé et perdu, vous qui avez l’habitude d’être choyé, il vous est difficile d’affronter la difficulté car même vos "baltagia- kabyles de service" ne peuvent rien pour vous et nous vous défions à un face à face sur les ondes de la chaine locale ou nationale et même internationale et on verra ce qui en est de votre doctorat "Anwa ikemi chekran a tislit ? Ad xalti tehdar yemma !" Avez-vous oublié ce que vous m’avez dit le 12 juillet 2011 au club de l’armée ? Avez-vous oublié où se mettait le Satef au ministère et où vous mettez par rapport au Satef ?
Avez-vous oublié ce que vous avez déclaré le 22 mai 2011 à l’amphi du ministère de l’éducation lorsque vous suppliez le directeur du personnel car vous n’avez pas fait votre travail ? C’était là qu’il fallait être premier ! Aujourd’hui pour que vous parliez du Satef, vous devriez être à jeûne et avoir fait vos ablations ! Oui monsieur le directeur ! Nous sommes la génération de 80 et je sais que vous ne comprendriez jamais cela car au lieu d’essayer d’apprendre la démocratie, vous avez voulu nous importer votre dictature, pour plaire à vos chefs, mais malheureusement la greffe ne veut pas prendre !
Vous avez beau nous ester en justice, nous harceler et utiliser toutes les méthodes staliniennes, mais nous ne fléchirons pas. "Anerraz wala aneknou".
Vous avez abusé de notre gentillesse et de notre bonne éducation mais toute chose a une fin et c’est le moment de donner des comptes et ce n’est pas en renvoyant vos chefs de services faisant fonction que vous allez couvrir votre mauvaise gestion. Une plainte sera déposée cette semaine pour dilapidation des biens publics et vous aurez à répondre de beaucoup de choses et nous avons les factures et les preuves nécessaires. Même la radio locale ne vous sauvera pas et vous aurez à répondre devant la justice ou devant Dieu.
Vous dites que vous reconnaissez l’UGTA, et le contraire nous aurait étonné, mais parce qu’il a géré les œuvres sociales et nous connaissons encore leur gestion car tout le monde a profité et aujourd’hui encore c’est grâce au Satef que la mascarade est bloqué car nous avons introduit une action en justice et elle aboutira bientôt.
Au moment où Le Satef fait l’Histoire vous vous faites dans la xénophobie et la dictature mais combien a tenu Keddafi et voyez sa triste fin. Une commission d’enquête ferra son travail à Tizi Ouzou, un rapport complet a été déposé chez Mr le ministre de l’éducation national et un autre est déposé à la présidence de la république et ce jour là reconnaissez ou pas le Satef nous n’aurons rien à cirer !
Sachez que le Satef est un syndicat propre qui n’a jamais bénéficié d’aucun privilège à l’image de votre syndicat maison que vous reconnaissez. Le Satef, pour ses positions de principe et de crédibilité, a été reçu à la présidence de la république pour consultation et c’est une chose qui ne pourra jamais vous arriver et donc ce n’est pas à vous de reconnaitre le Satef ou pas ! Le Satef vous dérange et vous dépasse tel que le ciel et la terre et c’est pour que vous éprouvez de la haine envers lui mais un jour vous allez dire "Merci le Satef" car vous aurez appris beaucoup de lui et c’est une expérience pour vous que d’avoir à faire avec un grand syndicat tel que le Satef. Sans rancune.
Le 16 avril 2012, journée du savoir, vous avez renvoyé les élèves du CEM Mouloud Feraoun pour organiser un simulacre de banquet pour vos amis alors que tous les collèges d’Algérie ont travaillé normalement ! Une journée du savoir transformée en une journée de l’obscurantisme et comment ? Différence de culture ! Vous ne pourrez jamais mener le combat qu’a mené et mène encore le Satef car c’est une différence de culture et d’éducation.
Nous ne pouvons pas insulter les gens car nous sommes éduqués et nous appartenons à la famille éducative et ce n’est pas en criant sur les ondes de la chaine locale qu’on pourra terroriser les travailleurs et les mener au pas. Pour la dernière fois, avant de parler du Satef faites vos ablations où soyez à jeûne et merci. Le Satef c’est sacré monsieur et vous nous ne ferrez jamais peur !
Boualem Amoura, secrétaire général du Satef
Commentaires (1) | Réagir ?
Bellle leçon de courage et d'humilité mais ce qui m'a choqué est le nombre de fautes d'orthographe que le journal a "omis" de corriger. "Le Matindz" nous a habitués à mieux.